Le nouveau

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
27/04/2016
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Mathias Rubin et Eric Juherian
Scénaristes
Rudi Rosenberg
Compositeur
Jonathan Morali
Edition
Standard
DureeFilm
81
Support
Critique de Emmanuel Galais
La première semaine de Benoit dans son nouveau collège ne se passe pas comme il l’aurait espéré. Il est malmené par la bande de Charles, des garçons populaires, et les seuls élèves à l’accueillir avec bienveillance sont des « ringards ». Heureusement, il y a Johanna, jolie suédoise avec qui Benoit se lie d’amitié et tombe sous le charme. Hélas, celle-ci s'éloigne peu à peu pour intégrer la bande de Charles. Sur les conseils de son oncle, Benoit organise une soirée et invite toute sa classe. L’occasion de devenir populaire et de retrouver Johanna.

Chaque décennie, un film sur les adolescents vient casser les codes, marquer une génération par un discours résolument proche de son sujet, ou par une peinture fine des problèmes que peuvent rencontrer nos enfants lorsqu’ils découvrent l’amour ou commencent à rêver d’indépendance. Mais le point commun de ces films, quelles que soient leurs réussites, c’est qu’ils se posent toujours avec une certaine distance par rapport aux ados. Comme un regard d’adulte un peu moins enfermé dans ses principes et dans ses obligations. Et bien la bonne idée du scénario de Rudi Rosenberg, justement, c’est de ne pas marquer cette frontière. Pour cela, il n’impose que très rarement des adultes aux enfants qui évoluent dans son histoire, hors mis, un oncle un peu « borderline », qui a gardé une âme d’ados et va devenir une sorte de guide pour le héros.

Et puis il y  a surtout cette sincérité qui rend le film si attachant. Pas d’effets de mise en scène pour rendre le film plus commercial, juste une histoire solide, qui parle à tout le monde, presque même à tous les âges. Car nous avons tous été un jour ce petit Benoit, nouveau dans son collège, qui découvre un monde déjà structuré, avec ses fortes têtes, ses enfants décalés, d’autres moins populaires, les filles qui se moquent, les garçons qui harcèlent, les intelligents, les ambitieux, les suiveurs, les « Geeks » etc… Et le nouveau qui doit trouver sa place, se faire des amis, se raccrocher à ceux qui voudront bien poser un regard sur lui, qui voudront bien les connaitre.

Ecrit avec une rare intelligence, le scénario délie une histoire tout en simplicité du point de vue d’un garçon intelligent, certes, mais un peu maladroit qui doit trouver sa place, déjouer les pièges des rivalités et comprendre ceux de l’amour. Avec une maîtrise surprenante pour un premier film, Rudi Rosenberg (Les toits de Paris) signe une mise en scène précise qui laisse l’improvisation des jeunes comédiens prendre parfois le pas sur un scénario précis qui prend toute sa substance dans la folie de ces gamins attachants et têtes à claques parfois. Comprenant que l’entreprise ne marcherait pas si le scénario ne se mettait pas à la hauteur des collégiens, le réalisateur les laisse, d’une certaine manière, évoluer à leur manière et permet ainsi à son film de prendre une couleur particulièrement surprenante de justesse.

Côté distribution, même Max Boublil (Les Gamins) se laisse voler la vedette par les jeunes comédiens, notamment Rephael Ghrenassia et Joshua Raccah, qui, pour une première fois, illuminent l’ecran d’une sincérité saisissante. Que ce soit dans la luminosité du regard chez le premier ou la pétillance un peu gauche chez le deuxième. Les deux jeunes comédiens font preuve d’une incroyable douceur et d’une remarquable énergie qui donne toute sa signification au film. Un petit mot, tout de même, de la jeune Johanna Lindstedt, précise dans une langue qu’elle ne maîtrise pas forcément, mais qui lui donne tout son charme. Un charme dont elle ne manque pas d’ailleurs du haut de son jeune âge.

En conclusion, « Le Nouveau » de Rudi Rosenberg est un remarquable film de sincérité et de folie collégienne. Le scénario est d’une rare intelligence et se met totalement au service de ses personnages et plonge ainsi le spectateur au cœur d’une intrigue douce et sincère que l’on prend plaisir à suivre.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Que ce soit dans les intérieurs du collège ou dans les rue de Paris, le film bénéficie d’une lumière précise et d’un grain soigné qui offre au spectateur un spectacle soigné.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait par rapport aux effets sonores qui entourent le film. La dynamique de l’ensemble fait trembler les murs et in aime ça, on plonge totalement dans cette comédie pleine d’une folie redoutable d’éfficacité  et de tendresse.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 15 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Le making of, nous permet sans trop en dire de comprendre la folie qui régna sur le tournage et qui permit d’obtenir cette comédie redoutable de fraîcheur qui a su utiliser, les atouts comme les failles des jeunes comédiens. Un making of qui n’hésite pas à laisser parler la sincérité redoutable des comédiens, même si cela doit livrer un secret sur le réalisateur durant son tournage.