Strictly criminal

L'histoire
L'histoire vraie de James "Whitey" Bulger, un caïd irlandais qui a sévit dans les années 70 dans le quartier de South Boston, grâce à sa collaboration avec un agent du FBI corrompu, John Connolly.

Critique
Après avoir réalisé deux drames avec Crazy heart et Les brasiers de la colère, le réalisateur Scott Cooper s'essaie au film de mafia : Strictly criminal. Le sujet n'est pas nouveau, des réalisateurs comme Martin Scorsese, Francis Coppola, De Palma ou même Mike Newell (Donnie Brasco, avec Johnny Depp justement) l'ont déjà traité, et de manière brillante. Qu'y-a-t-il de rafraichissant dans cette énième histoire sur ce milieu, inspirée d'une histoire vraie ?

La réponse est malheureusement, rien.  Pendant plus de 2h, on a l'impression de revoir les images des autres films, mais en moins bien. Les situations, la mise en scène sont peu inspirées. Le rythme du film ne décolle jamais. L'intrigue et les sous intrigues sont confuses (vie personnelle de Bulger, vie de gangster, l'enquête du FBI...), si bien qu'on se déconnecte du film et du sort des personnages. Il nous reste de belles images, bien photographiées et une brochette d'acteurs de qualité mais qui peinent à relever le niveau du film. 

Après avoir enchainé des Blockbusters tels que Pirates des Caraïbes, Lone ranger et d'autres petits navets comme The Tourist, Transendance, Mortdecai, Johnny Depp veut redorer son image de comédien. Mais il se montre peu convaincant et menaçant dans le rôle du caïd James Bulger. C'est son partenaire Joel Edgerton qui lui vole la vedette. Même les seconds rôles tenus par Benedict Cumberbatch, Kevin Bacon et Peter Sarsgaard sont plus marquants.

Conclusion
Strictly criminal est un film sans saveur et sans réelle surprise.

Le film est encodé en AVC au format 2.35:1 d'origine respecté. Tourné en pellicule 35mm avec un grain tellement fin qu'on en voit presque pas. Le transfert est soigneux, avec le souci de respecter l'image d'origine. Cela donne une image détaillée avec une palette de couleurs voulue par le chef opérateur, et une compression invisible. Une réussite.

La VO est en DTS HD MASTER AUDIO 5.1, la VF en Dolby Digital 5.1. Le mixage est en accord avec le sujet du film, qui met l'accent sur les dialogues et les effets d'ambiance, sans les gros effets des films d'action. Le résultat est assez convaincant pour qu'on reste plongé dans le film du début jusqu'à la fin. La VO HD est le choix prioritaire sans l'ombre d'un doute.