L'histoire
Un journaliste vient recueillir le témoignage de Jack Crabb, 121 ans, dernier survivant de la bataille de Little Bighorn qui vit la victoire des indiens sur les troupes du général Custer. Le vieil homme se met à raconter son histoire : le massacre de ses parents par les Indiens Pawnees, son adoption par les Cheyennes où il reçut le surnom de "Little Big Man".
Critique
Little Big Man est adapté du livre de Thomas Berger. C'est le septième long métrage de Arthur Penn (Bonnie & Clyde, Le Gaucher).
Le film raconte l'histoire de cet homme Blanc, Jack Crabb dont la famille est tuée par un tribu d'Indiens, mais qui est aussitôt reccueilli par une autre tribu. A l'adolescence, celui-ci est "reccueilli" par les Blancs et fait ainsi la connaissance du monde "blanc" et de la religion. Il est confronté ainsi au choc des deux cultures et mondes totalement différents, au racisme, à la violence des deux camps.
Il est un bâtard, ne se sentant ni complètement Indien, de part sa couleur de peau, ni complètement Blanc, en raison de son éducation. Cela lui confère, indirectement, le statu d'observateur et de témoin plus ou moins neutre dans ce conflit entre ces deux mondes. Et à travers lui, l'histoire dénonce le massacre des Indiens, en réussissant à mélanger humour et gravité à la perfection, sans jamais tomber dans le ridicule ni le pathos.
La réalisation reste classique et élégante, usant par moment de techniques de montage astucieux et osés. Avec l'utilisation de plans larges pour montrer l'immensité de l'espace américain. Le souffle épique est présent tout le long du film.
Dustin Hoffman se voit offrir un rôle en or, lui permettant de montrer plusieurs facettes de son talent, il est à la fois drôle et tragique, se glissant dans différents costumes et déguisements. On peut ressentir son plaisir à incarner un tel personnage. L'autre star du film c'est Faye Dunaway, malheureusement, son temps de présence à l'écran est minimal.
Conclusion
Little Big Man est à la fois drôle, tragique, et profond. C'est un Big Big Film.
Le Blu-ray est encodé en AVC au format 2:35.1 d'origine. La restauration est sans faille, permettant au film de retrouver l'image d'origine avec sa texture filmique (grain), des couleurs et des noirs solides. Les traces d'usures tels que poils, poussière.. ont été enlevées. La compression se montre également exemplaire tout le long avec un débit vidéo conséquent.
Le disque propose trois pistes audio : une VO en DTS HD MASTER AUDIO 5.1 et 1.0, et une VF en DTS HD MASTER AUDIO 1.0. Des trois pistes son proposées, on préfère la VO en DTS HD MASTER mono. La piste 5.1 n'apporte pas grande intérêt supplémentaire, le mixage d'époque ne permet pas d'apprécier une piste multicanale comme les mixages des films d'aujourd'hui.