La Colline a des Yeux Edition 40ème Anniversaire

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Hills Have Eyes
Genre
Pays
USA
Date de sortie
07/12/2016
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Peter Locke
Scénaristes
Wes Craven
Compositeur
Don Peake
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
89
Support
Critique de Emmanuel Galais
En partance pour la Californie, une famille se retrouve accidentellement au beau milieu d'une zone d'essais de l'aviation américaine. Contraints de quitter leur véhicule, ils se retrouvent pourchassés par une bande de dégénérés.

Le survival est un genre de cinéma d’horreur qui n’utilise pas de monstres à proprement parlé, mais plutôt la monstruosité humaine dans ce qu’elle a de pire dés lors que l’environnement et le contexte le provoque. A la différence du « Slasher » dans lequel un monstre zigouille une par une ses victimes, le « survival » est un genre qui ne se limite aux films d’horreur, on peut citer par exemple « Délivrance » ou encore « The Revenant », comme des films dans lesquels des personnes doivent lutter pour leur survie par un contexte hostile que ce soit la nature ou les habitants. Dans « La Colline a des yeux », la famille Carter tombe en panne dans le désert du nouveau Mexique et se retrouve aux prise avec une famille cannibale et dégénérée. Tout le monde devra donc lutter pour sa survie.

Partant sur cette base le réalisateur Wes Craven (Scream) tisse une histoire assez sordide dans laquelle la consanguinité vient jouer un rôle bien particulier dans la dégénérescence de cette famille cannibale qui veut absolument chasser cette famille pour en faire un festin. Ce qui surprend dès le départ dans la mise en scène de Craven c’est cette sorte d’amateurisme qui semble flotter dans les plans, dans les accessoires, dans les décors alors que le film est d’une maîtrise assez évidente notamment dans la manière dont le réalisateur traite son sujet. Il e se limite pas çà une tuerie de basse composition,  il entraîne chacun de ses personnages à faire jaillir cette part animale, sanguinaire qui sommeille en chacun de nous et qui ne demande qu’à sortir.
Ne nous voilons pas la face, le film a mal vieilli, et même si la restauration 4K lui donne plus de pétillant dans les détails, il met aussi en lumière les failles de la réalisation, avec des accessoires qui manquent de crédibilité comme le bébé ou l’un des personnages morts dans le film remplacés par des mannequins visibles à l’écran. C’est amusant et montre le peu de moyen dont disposait le réalisateur pour faire ce film. Les actrices participent également à notre souffrance, avec des hurlements à faire fuir le moindre évadé de prison qui n’a pas vu la lumière ou une femme depuis des années. Elles hurlent tellement fort et sans véritables raison que l’on a qu’une seule envie : Que la faille s’occupe d’elles en premier ! Mais tout cela forme, malgré tout, les bases d’un style dont Craven, est devenu maître et participe d’une certaine à la création du mythe et du style de film. Et même si le film est très loin d’être parfait, sa construction, la finesse de vision du réalisateur, le scénario simple mais redoutablement crédible nous plonge dans un film qui ne peut que nous rendre mal à l’aise. 

En conclusion, « La Colline a des Yeux » est un film d’horreur qui joue la carte du réalisme le plus cru dans sa construction narrative mais également dans sa réalisation pour pouvoir mieux imprégner le spectateur d’une ambiance glauque et prenante.  Un Mythe !
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le réalisateur a choisi une image qui oscille entre des scènes extérieures toute en luminosité et d’autres intérieures plus complexes, notamment dans la caravane. Le grain est assez présent et les couleurs sont un peu marquées mais donnent toute sa qualité à l’ambiance particulière du film. Les ambiances sont parfaitement retranscrites et le support lui rend un hommage appuyé. Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
La piste Mono D’origine se révèle assez efficace, même si une piste plus soignée aurait permis d’éviter certains désagréments liés aux sons un peu trop aigus. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. Si on regrette que les hurlements des femmes soient tout simplement insupportables, on apprécie tout de même cette ambiance glauque que la musique participe à créer. Toujours dans l’excès, la piste sonore est monstrueusement harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou les effets sonores.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 240 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La section bonus est une mine d’or pour qui veut bien s’arrêter quelques instants dessus, et pour son quarantième anniversaire l’édition propose une pléthore de bonus, à commencer par un livret (que je n’ai pas eu en ma possession !) retraçant la carrière de Wes Craven.

La fin Alternative, nous montre une vision plus soft d’une fin Hollywoodienne que Wes Craven n’a pas gardé pour donner à son film une allure plus violente dans le propose et plus sombre dans sa réflexion sur la nature humaine.

Personnellement je ne suis pas fan des commentaires audio, mais leur source d’information, dans cette édition du moins, est largement suffisante pour les justifier. Ainsi se succèdent Wes Craven, le réalisateur, Peter Locke, le producteur, Michael J. Koven auteur d’un livre passionnant sur les films d’horreur : « La Dolce Morte : Vernacular Cinema and The Italian Giallo Film » qui donne une lecture différente du film et son impact bien sûr sur le public de l’époque autant que sur l’industrie cinématographique. Puis les acteurs du films.

« Wes Craven, Grand Réalisateur d’Hollywood » est un documentaire, assez décousu, il faut bien le dire, qui met en lumière le travail de ce réalisateur et son évolution au fil des décennies.

« L’entretien avec Stéphane Du Mesnildot », permet un éclairage plus élitiste sur « La colline à des yeux ». Il a pourtant quelque chose d’intéressant car il permet de mieux comprendre le contexte narratif du film, de quel manière il se situe dans l’industrie du cinéma d’horreur. Et surtout tous les points mal connus qui le rendirent si culte.

« The Desert Sessions » est un focus sur le compositeur de la musique du film Don Peake qui revient ainsi sur ses inspirations.

Pour finir un bêtisier et des coulisses de tournage assez succincts et du Dvd du film.

L’édition est accompagnée de « La colline a des yeux 2 », une suite assez réussit qui n’atteint toutefois pas le niveau du premier si ce n’est pas une redite de l’action.