L’histoire
Une petite ville du désert de Californie est frappée par la « grippe du ver », une maladie parasitaire qui pousse les personnes contaminées à la violence.
Critique
Film horrifique au parcours un peu cahoteux, Viral nous parvient en vidéo sans avoir eu les honneurs d’une diffusion en salles. Une situation similaire à celle que le métrage avait connue aux Etats-Unis, son pays d’origine.
S’inscrivant dans le flux (flot ?) des productions Blumhouse, Viral porte donc le sceau de son grand argentier : Jason Blum. Jason Blum, un producteur controversé (fossoyeur ou sauveteur de la série B horrifique ?) au penchant affirmé pour le cinéma de genre et partisan du concept « petite mise, gros profit » (Paranormal Activity, Insidious, Sinister). Un modèle économique (et marketing) bien rôdé qui a donné du bon … et du moins bon. Chez Blumhouse Productions, il y a les fleurons de la maison (Insidious premier du nom, The Lords of Salem, The Visit, Whiplash, Split) et les titres que nous définirons pudiquement comme « moins remarquables sur le plan artistique » (la série des Paranormal Activity, Ouija, Area 51, Jem et les hologrammes). Quant à savoir dans quelle catégorie s’inscrit Viral, la réponse est simple : la moins reluisante …
S’il fait un minimum le job (cela reste supérieur à certains found footages estampillés Blumhouse), Viral demeure, hélas, un produit de consommation courante assez insipide. Un titre horrifique lambda, peu inspiré. Pas infâmant, mais plutôt mauvais quand même. Formaté pour le jeune public, Viral est une sorte de zombie movie déguisé évoquant parfois Fear the Walking Dead, L’invasion des profanateurs ou Projet Arctique, l’un des épisodes mythiques de la série X-Files. Très scripté, prévisible, il n’offre rien d’original à se mettre sous la dent. Les situations sont attendues, les personnages basiques (la sœur sage et la sœur délurée, le papa sympa, le petit ami vaillant, …), les acteurs assez falots. Et l’on ne peut guère compter sur le duo Henry Joost / Ariel Schulman (Paranormal Activity 3 et 4, Nerve) pour transcender un script paresseux. En effet, les deux compères sont de simples faiseurs incapables de développer un vrai point de vue, des tâcherons. Bref, vous l’aurez compris : rien de bien folichon au menu.
Verdict
Si vous êtes d’humeur très indulgente (très), Viral fera peut-être votre soirée. Peut-être. Le cas échéant, et pour rester dans le thème, tournez-vous plutôt vers The Bay, excellent film d’horreur parasitaire réalisé par Barry Levinson et produit par un certain … Jason Blum.