À la veille de la rentrée en terminale, Scott et ses amis se retrouvent face à la possibilité d'un avenir séparés les uns des autres, et d'une prochaine phase de leur vie qui pourrait les amener dans des directions différentes, malgré leurs meilleures intentions. Ébranlé par ses pertes, Scott lutte pour rassembler sa meute tandis que la création finale des Médecins de l'Horreur, une créature connue sous le nom de "Là Bête", terrorise Beacon Hills.
« Teen Wolf » est clairement une série calibrée pour les adolescents et surtout les adolescentes, avec de jeunes éphèbes qui se promènent, de manière régulière, tout ensemble pectoral en avant pour mieux émoustiller les spectatrices. Avec une esthétique assez soignée, toute propre pour ne pas heurter les familles bien pensantes de l’Amérique d’aujourd’hui. Tout cela suffit-t-il à faire de cette série une réussite ? Il faut bien avouer que oui !
Car évidemment, les parents un peu « ronchons » et « réac » que nous sommes, y verront certainement le moyen pour les studios de se faire de l’argent sur des adolescents en pleine « Twilight mania » (A l’époque de la sortie de la saison de « Teen Wolf » nous en sommes au chapitre 4 de la saga de Stéphanie Meyer). Et tout comme « Vampire Diaries » sortie deux ans plus tôt, la série « Teen Wolf » va s’intéresser aux adolescents et à leurs problèmes, via des aventures peu probables de Loup-Garou, bien-pensantes et surtout très en phase avec les problèmes que les jeunes peuvent rencontrer, s’intégrer dans une société qui ne leur laisse pas beaucoup de chance s’ils ne s’imposent pas. Et puis il y a l’amour forcément qui vient toujours au moment où il ne faut pas et les évènements ne cessent donc de s’enchainer, encore plus lorsque les intrigues liées aux Loup-Garou viennent mettre le Bazard dans une vie finalement assez bien rangée.
Et pour cette cinquième saison, les auteurs ont décidé de faire évoluer l’univers de la série avec un ton beaucoup plus adulte et des scènes plus Gore, dans lesquelles les monstres créés par les médecins de l’Horreur, viennent donner une touche beaucoup plus sombre d’une série qui en manquait terriblement pour pouvoir enfin trouver un intérêt chez les adultes. Ici les scènes où apparaissent ces praticiens d’un autre genre sont, il faut bien le dire, assez anxiogène, notamment par la chance d’une mise en scène qui n’hésite pas à lorgner dans ce qui fait de mieux, comme « American Horror Story » et ses effets stroboscopiques qui viennent donner une impression de malaise.
En ce qui concerne le rythme, on peut peut-être reprocher à la réalisation un montage un peu hystérique qui peut faire perdre le fil parfois, notamment parce que l’ensemble veut ressembler plutôt à un clip de MTV avec ces amis inséparables et ses intrigues irréalisables dans la vie réelle. Mais le scénario est suffisamment bien huilé pour ne pas se perdre dans des futilités trop « Disneyiennes » et entraine donc le spectateur dans une succession d’intrigues secondaires qui viennent donner du corps à l’histoire principale. Et De ce côté-là, l’ensemble est plutôt réussit, et, encore une fois, cette nouvelle impulsion plus horrifique vient donner du corps à la série et lui permet enfin de suivre l’évolution de son public et s’octroyer l’attention d’un public plus adulte.
Côté distribution, Tyler Posey (Coup de Foudre à Manhattan) incarne son personnage avec beaucoup de précision, mêlant à la fois sensualité et détermination, ce qui ne manque pas d’intérêt pour donner à son personnage toute la nuance nécessaire. L’acteur s’amuse à enchaîner les contradictions, en étant à la fois en retenu puis en violence lorsqu’il se transforme en Loup Garou. Il doit surtout faire avec des effets spéciaux qui ne sont pas toujours à la hauteur de l’attente, mais on est à la télévision. A ses côtés on retrouve le jeune Dylan O’Brien (La Labyrinthe) qui confirme déjà une partie de son talent en composant un ami un peu sur vitaminé, mais suffisamment attachant pour être crédible.
En conclusion une cinquième saison qui se démarque par un renouvellement des intrigues et de la mise en scène en assombrissant son propos pour mieux suivre l’évolution de son public Les personnages secondaires prennent un peu plus de hauteur et les principaux prennent un peu plus de corps dans cette nouvelle saison.