Les Oubliés

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Land Of Mine
Genre
Pays
Dane
Date de sortie
29/08/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Malte Grunert, Mikael Chr. Rieks
Scénaristes
Martin Zandvliet
Compositeur
Sune Martin
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
110
Support
Critique de Emmanuel Galais
1945. Danemark. Fin de la Seconde Guerre Mondiale. Plusieurs soldats allemands, à peine sortis de l’adolescence, sont faits prisonniers par l’armée danoise et envoyés en première ligne pour désamorcer les mines enfouies le long de la côte. Pour eux, la guerre est loin d’être terminée. Inspiré de faits réels, Les Oubliés raconte cet épisode tragique de l’Histoire.

La seconde guerre mondiale fut le théâtre d’une tragédie mondiale qui fit des ravages de chaque côté des camps opposants, car si après les chants de la victoire ont suivi en sourdine ceux de la désolation et de l’envie d’effacer ces quatre années de conflits sanglants et d’épuration ethniques, il y avait aussi une envie de vengeance qui se nourrissait du gout du sang de l’ennemi et faisait perdre toute humanité dans l’esprit de ceux qui furent opprimés pendant le conflit. S’il est difficile de porter un jugement sur les actes ou les pensées des uns ou des autres, on peut toutefois ouvrir son esprit en acceptant l’idée que tous les allemands n’étaient pas convaincus du bien-fondé de leurs dirigeant et encore moins ces jeunes hommes enrôlés de force dans une armée qui les abandonna aux mains des vainqueurs pour supporter l’humiliation du perdant dans des conditions souvent inhumaines.

Et le film de Martin Zandvliet (The Model) s’intéresse justement à ces jeunes hommes qui furent envoyés sur les plages du Danemark pour déminer les plages en l’absence de détecteurs que l’industrie n’est pas en capacité de produire à cette période. N’étant plus humains aux yeux des vainqueurs, le symbole de l’oppression défaite pour les habitants, les jeunes soldats allemands fait prisonniers lors de la Libération furent envoyés sur les plages pour déceler et désamorcer à mains nues les mines abandonnées par l’ennemi. Avec une sobriété et un sens de l’émotion qui force le respect, le réalisateur nous entraîne dans les dessous d’une page passée sous silence pour mieux nous amener à comprendre la détresse de ces jeunes qui : « appellent leur mère lorsqu’ils ont peur ou qu’ils ont mal ». Avec une sobriété évidente mais aussi un sens de la narration évidente, pour mieux amener le spectateur à comprendre ce que peuvent ressentir les jeunes héros de l’histoire mais également les habitants et les geôliers chargés de les conduire chaque jour sur les plages. 

Jamais dans la surenchère de jugement, le scénario de Martin Zandvliet s’intéresse à ce mécanisme qui transforme les victimes en bourreau aveugles. Mais loin de porter l’hallali sur les uns ou sur les autres, le scénario expose les faits et fait évoluer les personnages au fur et à mesure que les événements apportent une modification de la routine qui s’impose petite à petit, avec toujours cette petite subtilité qui pousse les uns et les autres à modifier son jugement et à redevenir humain ou au contraire à se rendre plus implacable.

Le tout est évidemment porté par une distribution remarquable qui compose des personnages aussi différents les uns que les autres mais plongés dans la même horreur quotidienne. Dont un qui n’est pas sans rappeler un personnage de Pasolini dans « Salo ou les 120 journées de Sodome », qui va tenter de séduire ou de tenir tête à ses bourreaux pour mieux les imprégner. A la différence qu’ici le personnage de Sebastian, magnifiquement interprété par Louis Hoffman (Seul dans Berlin) cherche avant tout à protéger ses collègues de traitements désastreux et en même temps à trouver un dialogue constructif avec son geôlier. Face à lui Rolland Moller (Atomic Blonde) impose une justesse impressionnante dans le rôle de ce Sergent qui doit accompagner chaque jour ces jeunes prisonniers vers une mort certaine.

En conclusion, « Les Oubliés » lève un voile tout en nuance sur une page à la fois honteuse et nécessaire de l’histoire de la seconde guerre mondiale. Porté par une mise en scène et un scénario tout en nuance, le film s’impose comme une véritable réussite sur la narration de cette période sombre de l’histoire européenne.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Les décors sont parfaitement bien travaillés pour nous plonger dans cet univers sombre et glacial, baignant dans des gris et des jaunes pâles comme le teint de ces jeunes soldats. Tout est parfaitement dosé et les contrastes offrent une belle profondeur à l’ensemble. Le support donne tout son volume au film.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Danois
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Allemand
Oui
Oui
Non
 
 
 
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’une grande précision et permet au film d’appuyer encore un peu plus son ambiance particulière. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou les effets sonores.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 73 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Les interviews de l’équipe de film. Chacun revient sur son rôle mais également sur la période de l’histoire développée dans le film et particulièrement sur l’état d’esprit des jeunes prisonniers. 

« Une petite histoire du déminage » est un documentaire dans lequel Linda Tahir et Christophe Champclaux, deux éminents spécialistes reviennent sur les différentes étapes de l’art compliqué du déminage.

Puis un livret exclusif qui nous n’avons pas reçu.