Mathias et Alexia sont en couple depuis des années, et pour la première fois, il la trompe avec Juliette, une wedding planer... Quand Alexia découvre la carte de visite de Juliette dans la poche de Mathias, il perd ses moyens, il bafouille... Elle comprend tout de suite : Juliette est une organisatrice de mariage, il veut donc l'épouser ! Elle dit "OUI". Sans le vouloir, Mathias va se retrouver au milieu de sa "femme" et de sa "maîtresse", contraint d'organiser son mariage imprévu !
« Jour J » c’est avant tout une comédie romantique qui a pour vocation de rendre hommage aux femmes et à leur beauté évidente. La réalisatrice a aussi voulu briser les codes de la comédie romantique pour ne pas sombrer dans les choses trop faciles et ainsi, sans pour autant déstabiliser le spectateur le faire naviguer dans des eaux qu’il croit connaitre tout en le surprenant sans cesse. Et si sur la papier l’idée est sympathique, le résultat est très en dessous de ce que l’on pouvait attendre et notamment l’histoire qui s’étire sur 1 heure et 34 minutes, sans créer la moindre surprise et malgré la présence dans la distribution d’acteurs et actrices connus et reconnus de la comédie : Chantal Lauby (Les Nuls), Lionel Astier (Le Fils à Jo), Philippe Lachaud (Alibi.com), Sylvie Testud (Les visiteurs la révolution), l’ensemble est particulièrement décevant.
A commencer par le scénario qui ne cherche pas de manière évidente à casser les codes mais les utilise au contraire de manière assez maladroite, avec au contraire une accumulation de scènes toutes les plus évidentes et souvent même les plus incohérentes. Seules quelques scènes tendres viennent sauver du naufrage complet ce film qui malheureusement passe complètement à côté de ce qu’il s’était fixé comme but. On y retrouve donc les codes de la comédie romantique avec un homme et une femme qui se rencontrent et le coup de foudre qui agit instantanément plongeant l’un et l’autre dans une situation bourrée de quiproquos. En cela, il n’y avait pas grand-chose à dire si la mise en scène s’était révélée inventive, mais malheureusement pas le moins du monde.
Car la réalisatrice se perd dans une accumulation de scènes téléphonées d’avance et des cassures de rythmes surprenantes qui, non seulement, déstabilisent le spectateur, mais en plus surchargent l’ensemble au point que la narration, elle-même, se perd dans les méandres de sous intrigues qui alourdissent le propos. La mise en scène de Reem Kherici ne parvient jamais à totalement apporter la légèreté nécessaire à son film et en voulant briser les codes de la narration classique du genre, elle créé des scènes qui frôlent le ridicule et poussent les acteurs dans le pire de ce qu’ils peuvent proposer.
Du coup, même la distribution, et je dirais même : « Surtout la distribution !!! » se perd dans une composition maladroite avec des surjeux assommants, au risque même d’être tout au plus digne d’un téléfilm de seconde zone au pire du niveau d’amateurs de théâtre mal dirigés. Et cela est surtout valable pour Nicolas Duvauchelle (Je ne suis pas un salaud) qui tente une incursion dans la comédie romantique mais qui ne parvient pas à masquer son mal être et se retrouve dés lors à jouer maladroitement des énergies nécessaires au genre. Le problème c’est que le cas se répete avec des actrices pourtant chevronnées qui semblent ne pas avoir de ligne de conduite comme : Chantal Lauby ou encore Julia Piaton (Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu ?). Seul Francois Xavier Demaison (Coluche) parvient à sauver les meubles avec une composition digne des « buddy-movies »
En conclusion, « Jour J » est une déception à la hauteur du capital sympathie que pouvait provoquer le projet à son annonce. Le scénario s’il reste de construction assez classique, la mise en scène manque de rythme et se perd dans une accumulation de scènes supplémentaires plombantes. Quant à la distribution elle ne parvient jamais à trouver un cap raisonnable.