Voyage of Time : Au Fil de la Vie

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Voyage of time : Life's Journey
Genre
Pays
USA
Date de sortie
13/09/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Brad Pitt, Dede Gardner, Nicolas Gonda, Sarah Green, Donald Rosenfeld, Andreas Roald, Sophocles Tasioulis, Bill Pohlad et Grant Hill
Scénaristes
Terrence Malick
Compositeur
Ennio Morricone
Edition
Standard
DureeFilm
90
Support
Critique de Emmanuel Galais
Hymne à la nature et à l’univers, Voyage of Time s’interroge sur le rôle de l’homme dans le futur. Après ces temps infinis, quel est le sens de notre passage sur Terre ?

Un nouveau film de Terrence Malick est toujours un événement, notamment parce que le réalisateur soigne ses sujets, se faisant, du coup, fort d’une productivité particulièrement lente : 5 films en 40 ans. De plus, l’homme fuit la popularité pour laisser toute la lumière sur son œuvre et ainsi permettre à sa mise en scène de parler à sa place. Le metteur en scène a su imposer un style, une maîtrise hors du commun et une qualité visuelle rarement égalée. Ses films précédents d’ailleurs « La ligne rouge », par exemple, avait vu le gratin d’Hollywood se jeter à ses pieds, même pour un rôle insignifiant. Avec « Le nouveau monde », le réalisateur nous avait transporté dans une vision, un brin métaphysique de l’aventure de Pocahontas. Ponctué majoritairement de grands dialogues intérieurs, le film se suivait comme un sublime poème lancinant sur la nature et la conquête des hommes. 5 ans après, le metteur en scène revenait sur le thème fondateur de son œuvre : La vie, la nature, les hommes, avec un film difficile à résumer, d’autant que le réalisateur voulait y donner une vision du choc entre l’infiniment petit et l’infiniment grand où les sentiments naissent et meurent dans un éternel recommencement : « The Tree Of Life ». 

Depuis 30 ans, le réalisateur travail sur la conception de la vie, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, dont il avait effectivement posé les prémices dans son œuvre précédente « The Tree of Life ». L’introduction de ce précédent film, accumulait des images de chaos, de la Préhistoire, mais également de la naissance de la vie et de tout ce qui la compose. Il apparaissait presque donc évident que le réalisateur pouvait avoir dans un coin de sa tête l’envie de raconter cette histoire, dont la simple pensée prête à tous les fantasmes, et à toutes les folies artistiques qu’un homme tel que Terrence Malik peut avoir. Ceux qui avaient vu les 45 premières minutes de « The Tree of Life » comme une vision pesante et pas forcément très lisible de la création de l’univers, ne vont certainement pas trouver dans « voyage of Time » un plaisir cinématographique évident. Tout d’abord présenté dans une version de 45 minutes comme une sensation visuelle et sonore magnifiée par le procédé IMAX, « Voyage Of Time : Au Fil de la vie » en est une version longue qui permet au réalisateur, de mettre en images et en effets sonores tout ce qui l'obsédait pendant 30 ans.

De la même manière que son film avec Brad Pitt, Terrence Malick se lance alors dans une succession d’images, toutes plus splendides les unes que les autres, dans laquelle on aurait presque la sensation de toucher les éléments, mais surtout, à la différence d'autres réalisateurs de grands documentaires montrant la magnifique beauté de la vie,  Terrence Malick et son équipe ont su trouver des paysages et donner corps à des images qui donnent effectivement cette sensation incroyable des origines à la vie actuelle. Décidé à aller beaucoup plus loin qu’une simple succession d’images accompagnées d’une musique du maestro Ennio Morricone, le réalisateur s’interroge également de l’impact de l’homme sur l’évolution de la vie.
Alors bien sûr, ceux qui auraient eu l’envie de voir un nouveau film de science-fiction, énième reportage de Yann Arthus Bertrand ou de Nicolas Hulot, vont forcément se perdre un petit peu dans cette œuvre visuellement aboutie, qui pousse encore plus loin la réflexion de la création jusqu’à la destruction inévitable vers laquelle nous amène l’être humain. Et ce qui est intéressant déjà dans une première approche, c’est que le réalisateur ne cherche pas forcément à porter un jugement, il laisse les images parler d’elles-mêmes. Utilisant des images qu’il a filmé dans les années 70, Terrence Malick nous emmène à la fois dans un voyage quelque peu ésotérique, mais surtout il nous plonge dans des univers dans lesquels on a toujours l’impression d’avoir été plongé, mais dont la magnificence nous saute forcément aux yeux.

Et il serait toutefois réducteur de ne pas parler de la qualité de ces images qui forment ce film onirique à bien des niveaux. La lumière y est travaillée avec minutie, les perspectives sont saisissantes de beauté, rarement une tessiture ne trouva autant d’éclat à l’écran que dans chacun de ces plans. On arrive presque à ressentir la chaleur du soleil sur notre peau. Terrence Malick donne une leçon de technique cinématographique, tout simplement remarquable. Avec des mouvements de caméra inventifs, parfois hommages aussi, aux plus grands réalisateurs, une méthode de narration où l’image parle autant, sinon plus, que la voix off et où la musique trouve une juste place, dans chacune des étapes de la construction narrative. 

Et c’est bien là, toute la force de cette œuvre qui pourrait se lire comme une peinture d’un grand maître qui aurait l’intention de poser son regard sur la beauté de l’univers, de se pencher sur la beauté de notre terre, en mettant en lumière des lieux à la poésie renversante, avec un sens inné de la photographie, et bien sûr des techniques qui permettent d’appuyer encore plus la sensation que l’on peut avoir dans certains environnements. C’est le cas par exemple de la reproduction du chaos de l’univers, pour laquelle les techniciens utilisent différentes techniques utilisées par les scientifiques pour pouvoir justement étudier la création des étoiles, la création des planètes, en un mot le big-bang. Mais c’est aussi l’utilisation de lumières, d'effets de colorisation qui donnent certaines scènes, comme à celle des méduses par exemple, un aspect irréel et surnaturel. Associé à la musique parfois envoûtante d’Ennio Morricone, « Voyage of Time : Au fil de la vie » est surtout une invitation au voyage, à la splendeur des éléments, et bien sûr à la magnificence de la nature.

De la même manière que pour ses œuvres précédentes, le réalisateur utilise la voix off pour pouvoir le transporter dans son univers. Et c’est donc et la voix envoûtante de Cate Blanchett (Le seigneur des Anneaux) qui nous guide à travers ce voyage intemporal. Personnellement, s’il y a un reproche à faire à cette œuvre remarquable et grandiose, c’est certainement l’utilisation de cette voix off qui vient alourdir l’aspect envoûtant de la musique. Si son apparition, a tendance à nous replonger dans l’introduction du « Seigneur des Anneaux » de Peter Jackson, les différentes interventions de l’actrice rendent certains passages plus pesants qu’éblouissant. D’autant que la voix, ne vient rien apporter réellement à l’œuvre. Les images illustrées par la musique suffisent largement à nous plonger dans ce spectacle de feu doux et de glace.

En conclusion, Terrence Malick suscite toujours l’excitation à la sortie de chacun de ses films, considérés à l’unanimité comme des chefs d’œuvres. « Voyage of Time : Au fil de la vie» est une œuvre lyrique aux images magnifiques, soignées au grain prêt, mais dont la fantasmagorie peut s'avérer vite déroutante pour le spectateur qui ne viendrait pas en connaissance de cause. Si la voix off peut être un brin pesante, le film se révèle être une ode magnifique et onirique à la vie et à l’univers tout entier .
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
On pouvait s’inquiéter d’une édition qui serait en-dessous de la magnificence des images voulues par le réalisateur. Notamment parce que la vision au sein du foyer peut rendre encore plus difficile l’immersion dans l’univers du film. Et bien, il n’en n’est rien, l’image est somptueusement travaillée. Chaque plan est d'un éclat parfait, avec des contrastes qui valorise à l’extrême la beauté des perspectives et des plans ingénieux, comme celui des plans tournés en Islande ou les illustrations du chaos. En jouant sur le jeu des lumières naturelles ou artificielles, le réalisateur trouve en ce support une réponse presque évidente, tant le piqué est précis et se plie aux besoins de nuances.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
On continue avec les bonnes nouvelles, l’ensemble des versions bénéficie d’une piste DTS-HD Master Audio 5.1, les positionnant sur un point d’égalité. Côté technique, les musiques, les effets sonore, la voix off et les ambiances surtout se devaient être retranscrite avec une véritable minutie, afin de rendre à l’œuvre de Malick ce qu’elle mérite. Et la réponse est à la hauteur avec une spatialisation précise, une dynamique puissante mais régulière qui permet de mieux plonger dans ce voyage physique et métaphysique. La piste sonore rend hommage à l’œuvre de Malick en répondant à la perfection à la demande du réalisateur.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 10 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un making of qui revient rapidement sur l'aspect technique du film.