L'histoire
Jim Hart n'est plus qu'à trois jours de la retraite. Avant de partir, ce flic intègre et respecté de tous s'est donné pour mission de mettre sous les verrous Rick Masters, un faux-monnayeur sans pitié qui règne sur Los Angeles. Mais il échoue et est abattu. Dévasté par le chagrin, son coéquipier Richard Chance jure de venger celui qu'il considérait comme son meilleur ami.
La critique
Police fédérale Los Angeles est réalisé par William Friedkin, qu'on ne présente plus. Il nous avait donné des films tels que L'exorciste, French Connection, Le convoi de la peur. Que des classiques du 7ème art. Et Police fédérale Los Angeles fait parti du lot.
Au delà d'une enquête policière tout ce qu'il y a de plus banale, ce que le réalisateur a voulu mettre en scène et en personnage principal c'est la ville de Los Angeles en elle-même. On la voit sous tous les angles, de jour comme de nuit. Tous ses coins et recoins, plus ou moins fréquentables sont montrés : aéroport, voie ferrée, plage, quartiers chic, quartiers malfamés.... Une ville qui corrompt et exerce une domination totale sur ses personnages. Et les rares héros vertueux qui refusent de s'y soumettre sont abattus comme Jim Hart au début du film. A l'inverse celui qui obéit à ses règles survivent comme John Vukovich. Qui qu'on soit, voyous, prostitués ou flics, il est impossible d'échapper à l'emprise de L.A, on y vit et on y meurt, comme l'indique son titre original To live and die in L.A.
De l'action, il y en a dans le film, notamment la longue course poursuite qui n'est pas sans rappelé celle de French connection, avec la fraîcheur et l'originalité en moins. Elle apparaît comme une figure imposée qui n'aurait pas manqué au film si était absente.
William Petersen plus connu pour la série Les experts, tient ici son tout premier rôle en tête d'affiche. Et son adversaire dans le film Willem Dafoe était alors également peu connu du grand public. Pari risqué de la part de Friedkin mais pari réussi, puisque les deux acteurs ravissent le film par leur présence. Les autres ont du mal à exister.
Conclusion
Police fédérale Los Angeles est un classique du genre, qui gagne à être vue et revu.
Encodé en AVC au format 1.85:1. Ce Blu ray provient d'un tout nouveau Master 4K dont la restauration a été supervisée par William Friedkin lui-même. La première différence qui saute aux yeux par rapport à l'ancienne édition c'est au niveau des couleurs qui étaient ternes, "délavées" alors que sur la nouvelle édition c'est tout le contraire. La nouvelle image gagne également au niveau des détails avec tout le grain pellicule conservé, les noirs sont plus profonds sans être bouchés. Et la compression est mieux gérée.
Au final, cette nouvelle édition Blu ray proposée par Carlotta offre une qualité d'image optimale pour profiter de ce classique de Friedkin.
Le film possède deux pistes VO en DTS MASTER AUDIO 5.1 et 2.0 ainsi qu'une VF en DTS HD MASTER AUDIO 5.1. Bien que les mixages 5.1 soient de qualité et offrent par moment (la course poursuite en voiture) une agréable immersion avec les Surrounds qui sont sollicités, mais le meilleur choix pour être dans l'ambiance de l'époque de la sortie du film reste la piste 2.0. La piste est propre, nette et ne dénature pas le mixage de l'époque. Même sans les effets Surrounds, l'immersion est quand même totale.