Georges Glousse et Harold Golade, deux copains de CM1 à l'imagination fertile, créent une BD qui raconte l'histoire d'un super-héros un peu barré, le Capitaine Superslip ! Un jour, alors que M. Chonchon, leur proviseur hargneux, menace de les séparer en les plaçant dans deux classes différentes, ils l'hypnotisent et le transforment en… Capitaine Superslip !
Déjà à la tête du dessin animé « Turbo » qui voyait un escargot rêver de devenir hyper rapide, ainsi que de deux produits dérivés de « Madagascar », David Soren est maintenant le réalisateur du long métrage d’animation au titre le plus improbable qu’il soit : « Capitaine Superslip ». Derrière ce titre quelque peu énigmatique, se cachent deux gamins de CM1, l’un à l’imagination fertile et l’autre au trait de crayon imparable. Leurs vies est faite des aventures du héros qu’ils ont créés : « Capitaine Superslip » donc, la raison de ce nom est imparable et à découvrir dans le film, et la peur et le hasard vont faire que l’homme qui les terrifie va devenir d’un seul coup ce fameux héros.
Le scénario signé Nicholas Stoller qui avait déjà œuvré dans des films tels que « Nos pires voisins 1 & 2 » ou encore « Sex-Tape » allie humour potache enfantin et réflexion sur l’amitié. Car la construction de l’être humain se fait souvent sur le même schéma, enfant on se lie d’amitié et ces amis s’éloignent dés lors que l’on change d’école, nous même nous faisons de nouvelles rencontres etc… Là où le scénario tire son épingle du jeu c’est qu’il joue en permanence que la corde sensible en retranscrivant avec une minutie surprenante ces déchirement enfantins qui forgent notre caractère finalement. Autre grand thème développé dans le film, le rapport à l’adulte, quasi inexistant dans le film si ce n’est pour effrayer les enfants.
Et si le film se révèle particulièrement réjouissant dans sa première partie force est de constater qu’il ne parvient pas à tenir la distance dés lors qu’il rentre dans sa deuxième. Est-ce la faute d’un scénario trop limité, qui ne parvient plus à trouver les bonnes ficelles pour tenir la distance sur environs une heure et demi ? Ou alors la faute d’une mise en scène trop dynamique pour une histoire qui se voudrait au contraire à hauteur d’enfant, prenant leurs temps pour se découvrir et laisser voguer leur imagination ? En fait un peu des deux mon capitaine, car le film se suffit à lui-même lorsqu’il tourne autour de la relation entre les enfants et leur directeur, mais dés l’intervention d’un autre personnage, le scénario se perd dans une surenchère de scènes faussement drôles qui n’apportent rien à l’histoire mais semblent destinées à combler le manque d’imagination de Stoller et de Soren.
En conclusion, « Capitaine Superslip » est un long métrage d’animation surprenant qui parvient à nous embarquer dans son aventure dés les première minutes grâce à un ton décalé, réellement jouissif. Mais voilà, l’imagination du scénariste et du réalisateur ne semblent pas avoir trouvé de limite et aucun des deux n’a trouvé la bonne idée pour pouvoir développer l’idée de départ sur tout un film. Du coup la deuxième partie est vite ennuyeuse par une surenchère de scènes peu réjouissantes.