A la fin des vacances d'été, les amoureux Danny Zuko et Sandy Olsson, une jeune Australienne de bonne famille, doivent se séparer. A son retour au lycée Rydell, le jeune homme retrouve sa bande, les T-birds, blousons de cuir et cheveux gominés. Les parents de Sandy ayant décidé de s'installer aux Etats-Unis, la demoiselle intègre la même école...Passé la surprise des retrouvailles et pour faire bonne figure devant ses copains, Danny adopte une attitude désinvolte qui laisse la jeune fille totalement désemparée. Sandy rejoint alors les Pink Ladies, le pendant féminin des T-Birds. S'ensuit un jeu du chat et de la souris entre les deux tourtereaux, le tout rythmé par les événements de leur vie de lycéens : démarrage de la saison de football américain, bal de promotion, course de voitures, soirées entre filles, entre garçons, au fast-food, au drive-in...
D’abord réalisateur de séries comme « Starsky et Hutch » ou « The Rookies », avant d’infiltrer le grand écran avec des films plus ou moins restés dans la mémoire collective : « L’enfant Bulle » ou « Héritage », Randall Kleiser va réaliser en 1978, le film qui changera sa vie : « Grease ». Cette adaptation d’une comédie musicale créée au début des années 70 par Jim Jacobs et Warren Casey et dont la musique est signée de Barry Gibb l’un des membres du groupe « Bee Gees », fut un tel carton sur scène que l’adaptation au cinéma fut confiée à ce jeune réalisateur qui y a vu l’occasion de réaliser un film au succès potentiellement évident. Et le résultat fut bien au-delà de tous les pronostics puisque le film, en plus d’être un succès public monumental : 394 Millions de recttes dans le monde et 5 700 000 entrées rien qu’en France, sa bande originale fut également un raz de marée (28 Millions d’albums vendus dans le monde) qui squatta la tête des charts durant de nombreuses semaines et fit d’Olivia Newton-John et John Travolta des stars planétaires.
Et même se ce dernier était déjà connu du public mondial, notamment grâce à « La fièvre du Samedi Soir », dont la musique était déjà signée par les Bee Gees ; Olivia Newton- John connaissait un succès plus confidentiel, puisque réservé aux amateurs de Country aux Etats-Unis. Il n’en demeure pas moins que « Grease » fut un succès qui changea à jamais le déroulement de leur carrière, avec peut-être une carrière plus fournie chez Travolta. Et il est vrai que le film de Randall Kleiser brille par une véritable énergie communicative, que ce soit dans les scènes à succès comme « Summer Night » ou encore « You’re the One That I Want », mais également dans les moments moins punchies tels que « Sandy » ou « Hopplessly Devoted to You ». la force de cette comédie musicale réside d’abord dans une musique captivante et entraînante qui ne laisse personne indifférent, mais également dans une mise en scène légère et précise qui parvient à donner à une intrigue acidulé une certaine profondeur et pourquoi pas ? De l’émotion palpable.
Mais il serait beaucoup trop réducteur de cantonner « Grease » à une comédie Musicale légère et rectiligne qui ne serait que le prétexte à entasser des chorégraphies et des chansons entrainantes, car le scénario signé Allan Carr (Grease 2) et Bronte Woodard (Grease Sing A long) se penche sur des sujets de société de l’époque avec une certaine légèreté mais avec intelligence, comme le sujet des grossesses accidentelles auxquelles devaient faire face certaines jeunes filles et les impact que cela pouvaient avoir sur leurs vies personnelles, ou encore la difficulté de s’(intégrer et de trouver sa place dans une société codifiée à l’outrance : Les Pinks pour les filles et les T-Birds pour les garçons.
En conclusion, « Grease », bien plus qu’une comédie musicale, est avant tout une œuvre, certes légère mais qui cache dans son scénario une réflexion profonde sur la jeunesse d’une époque que l’on voudrait croire révolue, mais qui ne semble jamais enclins à faire taire ses démons. Du coup, en le regardant sous le prisme de la peinture de société, « Grease » apparaît comme une œuvre abordable pour mieux comprendre les errances et es espoirs de la jeunesse. Dans tous les cas, « Grease » est avant tout une comédie musicale culte, qui a su réunir toutes les générations et continue à générer des millions de fans à travers le monde, malgré ses quarante années d’existence.