Jamais la lutte pour faire régner l’ordre et la paix n’a été plus meurtrière que dans cette saison 3 ! Les évadés d’Indian Hill étant toujours en cavale, le chasseur de primes Jim Gordon, prend les choses en main. Mais retrouver a-t-il Hugo Strange, le savant fou et son ancienne cobaye Fish Mooney ? Bullock et Barnes restent en première ligne face à l’émergence de criminels comme Oswald Cobblepot/le Pionguoin, Edward Nigma/L’Homme Mystère, la future Poison Ivy et Jervis Tetchn alias le Chapelier fou. Pendant ce temps le jeune Bruce Wayne découvre d’autres secrets concernant l’assassinat de ses parents en levant le voile sur la tristement célèbre organisation criminelle qu’est la cour des Hiboux. Les enjeux sont considérables et les super méchants toujours plus ambitieux et vicieux.
Bon, alors, oubliez tout ce que vous pensiez connaitre sur Batman et sa cité Gotham ! Car la série des créateurs de « Gossip Girl » et « les Experts », a décidé de vous raconter l’enfance de Bruce Wayne ainsi que les circonstances qui ont fait naître les criminels célèbres du Comic Book : Pingouin, Catwoman, l’Homme Mystère, Double face ou encore le Joker. Tout cela dans une atmosphère très proche de l’univers du héros pour ne pas trop nous décontenancer, par une intrigue qui fait fi de toutes les informations distillées au fil des BD, des Films et autres adaptations télévisuelles. Car dans la série Catwoman a le même âge que Bruce Wayne et se promène déjà comme un chat dans les rues de Gotham, Pingouin est un sous-fifre belliqueux et Gotham appartient à trois gangs rivaux qui s’opposent sans vergogne. Du coup, après avoir visionné l’ensemble des Batman initiés par Tim Burton, puis ceux réalisés par Christopher Nolan et enfin les derniers agissements de Zak Snyder, difficile de plonger dans une série, qui passe son temps à enfiler les perles pour renforcer des intrigues autour de méchants que l’on va suivre sur 22 épisodes.
Hors-donc, après avoir accepté le consensus, que les méchants emblématiques existaient déjà lorsque Bruce Wayne a perdu ses parents, nous décidons de nous laisser porter, depuis deux saisons, par une intrigue qui maintenant s’amuse à opposer tous les méchants entre eux et à mettre en parallèle Bruce Wayne et ses problèmes existentielles de richissime orphelin. Mais parvient, passé l’épisode 3 à nous embarquer dans cette lutte sans merci que se mènent les méchants de la ville pendant que le gentil James Gordon devenu, depuis la saison précédente, chasseur de primes, poursuit ses investigations dans le but de retrouver tous les évadés d’Indian Hill et multiplie les numéros de bravoure pour sauver la veuve et l’orphelin. On l’aura très vite, compris, les concepteurs marchent sur des œufs et si leur force de frappe semble moins puissante que celle de Marvel, force est de constater que la saison 3 tient la barre des intrigues posées depuis deux saisons et plonge un peu plus dans la noirceur de l’univers DC Comics. Au fil des épisodes les intrigues se révèlent dans la première partie de la saison pour ensuite déboucher sur une lutte sans merci qui amènera les bases des saisons à venir. Du coup, à la moitié de la saison, la série devient captivante, on découvre des personnages attachants et des environnements sombres dans lesquels évoluent des gentils et des méchants qui ne sont pas avares de mauvais coups.
Le spectateur se laisse prendre au jeu des différents rebondissements qui fourmillent dans cette nouvelle saison et surtout l’arrivée d’un Joker enfin à la hauteur du personnage. Pendant ce temps, Bruce Wayne se reconstruit et tente de trouver un sens à son existence en compagnie de son fidèle majordome : Alfred. Et c’est peut-être là que la série manque le plus d'originalité. Car, chaque spectateur attend un appel du pied au super-héros, mais attend en vain, car le sujet de la série est de raconter l’avant Batman, comment la cité s’est laissé gangrener par la mafia et comment elle a sombré dans le chaos.
On l’aura donc compris, « Gotham », revient avec une troisième saison dans laquelle la lutte fratricide entre tous les super vilains du coin ne manque pas de piquant ni d’intérêt, et même si son univers très sombre et très décalé peut paraître un peu rebutant au premier abord, les scénaristes parviennent, une nouvelle fois à nous captiver dés lors que la seconde partie de la saison. On regrettera tout de même encore une intrique autour de Bruce Wayne qui ne cesse de tourner en rond.