Pour pimenter leur vie de couple, Max et Annie animent un jeu une nuit par semaine. Cette fois ils comptent sur Brooks, le frère charismatique de Max, pour organiser une super soirée à thème autour du polar, avec vrais faux malfrats et agents fédéraux ! Brooks a même prévu de se faire enlever…. Sauf qu'il reste introuvable. En tentant de résoudre l'énigme, nos joueurs invétérés commencent à comprendre qu'ils se sont peut-être trompés sur toute la ligne. De fausse piste en rebondissement, ils n'ont plus aucun point de repère et ne savent plus s'il s'agit encore d'un jeu… ou pas. Cette nuit risque bien d'être la plus délirante – et la plus dangereuse – de toute leur carrière de joueurs…
Après avoir interprété le personnage de « Sweets » dans la série « Bones », Jonathan Francis Daley s’est illustré dans la rédaction de scénario, comme celui de « Spider-Man Homecoming », par exemple, mais aussi en tant que réalisateur avec notamment « Vive les vacances » et à venir « The Flash », toujours accompagné de son acolyte Jonathan Goldstein. Le duo a su se faire remarquer par un ton décalé, des comédies un peu potache sans grand relief (Nous verrons ce que donnera « The Flash » si le projet est mené à son terme !), mais avec toujours la même recette, un scénario qui mêle la comédie pure et de l’action en tout genre, souvent teintée de thriller. Avec « Game Night », la recette n’est bien sûr pas modifiée mais elle amène sur la table, un loisir qui commence à devenir de plus en plus populaire : les soirées jeux entre amis. Comprenez-en cela des amis qui se retrouvent pour jouer à des jeux de sociétés, ou des jeux de rôles. Très populaire aux Etats-Unis, ce loisir commence à prendre de plus en plus d’ampleur par nos frontières. Chaque fois le but étant de conserver un amusement, et pourquoi pas, d’y apporter de la nouveauté avec de nouvelles licences ou de nouveaux défis.
Le scénario de Mark Perez (La Coccinelle revient) s’amuse donc de ces soirées chez des gens ordinaires en y insufflant une trame de thriller, dans laquelle les participants ne savent plus s’ils sont dans un jeu ou dans la réalité, on peut d’ailleurs penser au film « The Game » de David Fincher avec Michael Douglas, mais en beaucoup léger. De ce point de vue, le scénario s’amuse plus qu’il ne cherche à faire un film sérieux et profond. Recette pure de l’Entertainment, la comédie du duo Jonathan Goldstein et John Francis Daley brise tous les codes de la narration tout en les conservant notamment parce qu’il pose les bases dés le début de ce que sera la confusion des genres, ce qui amène d’ailleurs des dialogues assez savoureux et des situations suffisamment drôles pour faire adhérer le public, mais dans le même temps il balise le terrain pour ne pas donner l’impression de plonger totalement dans le thriller.
D’ailleurs c’est peut-être la mise en scène qui peut être la cause d’un résultat mitigé, car, comme dans bon nombres de comédies américaines, particulièrement celles signées par l’équipe de Judd Appatow ou encore par celles venues du show internationalement célèbre : « The Saturday Night Live ». Car dans bon nombre de scènes, le film semble se figer pour trainer sur une scène ou sur un échange de dialogues plus ou moins drôles mais dont l’effet retombe dés lors que l’action se fige. Comme cela fut le cas sur la version féminine de « Ghostbusters » réalisé par Paul Feig (Mentor plus ou moins assumé de John Francis Daley), dans lequel cette manière de figer les gags desservait le film plus qu’il ne lui servait. Dans le cas de « Game Night », c’est exactement le même cas, la répétition de joutes avec le voisin un peu sombre en est l’exemple le plus parlant.
En conclusion, « Game Night », est une comédie savoureuse, pleine de rebondissements qui s’amuse avec inspiration des soirées jeux qu’organisent bon nombre de particuliers. En mélangeant la comédie et le thriller, le duo Jonathan Goldstein et John Francis Daley livre un film enlevé et peu ennuyeux. Si ce n’est l’abus de scènes figées pour mettre en avant un gaga ou une joute verbale plus ou moins bien écrite. Le problème c’est que ce procédé casse le rythme et lasse le spectateur plus qu’il ne l’amuse.