Au cours d'une expérience, le docteur David Banner a été trop exposé aux rayons gamma. Résultat : lorsqu'il s'énerve, il devient Hulk, monstre à la peau verte et à la force décuplée !
Dans la collection des séries de notre enfance et particulièrement dans ces moments où Marvel ferme un cycle de 10 ans de suprématie super héroïque au cinéma en se préparant à une nouvelle décennie remplie de pouvoirs en tout genre, il est bon de se rappeler que l'un d'eux eut l'honneur d'une série qui se déroula sur 5 saisons plutôt bien remplies.
Alors, c'est forcément avec beaucoup de nostalgie et un peu d'appréhension que votre serviteur se replonge dans les aventures de « L'incroyable Hulk » sous les traits de
Lou Ferrigno (Avengers) en monstre vert et
Bill Bixby (Irma La Douce) sous ceux de Banner. De la nostalgie parce que la série a bercé mon enfance et captiva tous mes camarades de l’époque et de l'appréhension bien sûr, car les année ont passés (pas tant que ça !) et la série peut avoir mal vieilli. C’est un fait dés le premier épisode, on comprend que l’on part faire une plongée dans le passé de la télévision américaine. Le jeu n’est pas forcément très fluide, Lou Ferrigno en fait des caisses, et les décors semblent d’une fragilité confondante. Mais bien sûr ce regard est celui d’un contemporain du spectacle dans lequel les effets spéciaux parviennent à vous faire prendre des vessies pour des lanternes, du coup le jugement se fait plus acide qu’il ne le devrait.
Alors je change de casquette, je reprends mes vieilles baskets d’adolescent, je rechausse tant bien que possible mes t-shirts de petit rebelle de mon enfance et recommence à faire grincer ma voix pour trouver la bonne tonalité. Et là, je reviens à une époque où le fantastique contemporains (comprenez en cela, du fantastique qui utilise le quotidien des spectateurs) commençait à inventer des héros de toutes pièces : Steve Austin dans « L’homme qui valait trois milliards », Jamie Sommers dans « Super Jamie » ou encore Mark Harris dans « L’Homme de l’Atlantide ». La série « L’incroyable Hulk » faisait un monstre qui n’en n’était pas un et pour ceux qui, comme moi, ne lisait pas les Comics de Marvel, faisait apparaître au fil des épisodes, des intrigues parfaitement bien tenues et captivante pour tous les jeunes quelques soient leurs âges.
Ce coffret nous propose, non seulement l’intégral des cinq saisons que dura « L’incroyable Hulk », mais il a également l’intelligence de nous proposer à la vision le pilote qui, dans mes souvenirs s’était un peu évaporé et le deuxième téléfilm qui ne fut jamais diffusé en France et qui fait un lien direct avec le pilote, et permet de mieux comprendre la quête de Banner et notamment cette destination dans laquelle il espère pouvoir trouver sa réponse. Beaucoup inégale que le pilote ce deuxième épisode vient donner une véritable tonalité à ce qui deviendra une des séries les plus marquantes des années 80.
En conclusion : Se plonger à nouveau dans les cinq saisons de « L’incroyable Hulk » est un bonheur nostalgique évident mais peut se révéler très rapidement une odyssée dans le passé pour les nouveaux fans de Marvel qui ont découvert « Hulk » en image de synthèse, et qui pourrait enfin le découvrir dans sa meilleure apparition sur pellicule, celle d’un acteur, certes imparfait mais vivant.