Commandant des Marines pendant la Seconde Guerre Mondiale, 'Pappy' Boyington est à la tête d'une escadrille de pilotes de chasse. L'équipe, surnommée 'les têtes brûlées', est composée essentiellement de marginaux et d'aventuriers qui s'appliquent à devenir les terreurs du Pacifique !
Dans la collection des séries de notre enfance, et dans celles particulièrement mythique dans la conscience populaire, il y a évidemment cette série : « Les Têtes Brulées », dans laquelle une équipe de pilotes de chasses de l’Air Force, très en marge de leur hiérarchie vont battre des records contre l’ennemi de la nation : Les japonais, surnommés les « Zéros » en raison du rond rouge du drapeau japonais apparaissant sur les avions. Si le fond de la série peut être soumis à caution à notre époque où tout et pas grand-chose est susceptible d’être brûlé à la vindicte des réseaux sociaux, bien souvent incapable de prendre du recul sur les sujets et notamment sur l’époque dans laquelle fut créée la victime de ces vipères de l’ombre, bêtes et méchants. Ici, la série dépeint un climat et un état d’esprit d’une bande de soldat gonflés à la haine des japonais post Pearl Harbor, du coup il aurait été surprenant d’avoir des héros très respectueux et non violents envers leurs ennemis. Ennemis symbolisés majoritairement par l’apparition des avions.
Dans cette série, Robert Conrad inoubliable James T. West des « Mystères de L’Ouest » incarne : Le Major Greg « Papy » Boyington, soldat émérite mais en conflit ouvert avec sa hiérarchie, qui va créer, avec l’aide de Thomas Moore (Simon Oackland) une escadrille dont l’objectif principal sera majoritairement d’abattre un maximum d’avions ennemis, afin de redonner de l’espoir à la population américaine et aux troupes qui ont bien du mal à se remettre de la déroute de Pearl Harbor. Alors évidemment, le sujet est traité avec beaucoup de légèreté, mais parvient à chaque épisode à imposer un style et une signature propre à la série dans laquelle chaque personnage évolue de manière positive et répond à un certain niveau de moralité envers ses camarades, envers l’armée, envers le peuple américain et donc envers la nation. Evidemment dit comme cela, on peut très rapidement se dire que le gâteau deviendra très rapidement indigeste. Mais il n’en n’est rien, la série profite comme cela se faisait beaucoup à l’époque et même encore maintenant à distiller ses valeurs de solidarité, de cohésion et bien sur de rigueur. Chacun a ses faiblesses et le chef se doit d’être le plus juste ! et on le respecte pour cela.
Pour cette époque, si le scénario se réserve quelques transgressions, il n’en demeure pas moins assez classique et garde le cap des valeurs américaines, même si, encore une fois, la base peut être soumise à réflexion, il n’en demeure pas mois efficace à tous les niveaux. Et la mise en scène se révèle quant à elle surprenante d’inventivité avec un budget serré comme celui des séries Tv de l’époque, elle parvient à nous offrir des moments de virtuosité, notamment dans les combats aériens. Tout cela à participé à créer la légende et la réputation de cette série qui fut suivit durant trois saisons par des millions de spectateurs à travers le monde, de 1976 à 1979, et plus encore si l’on compte les multiples rediffusions.
Ce coffret nous propose, non seulement l’intégral des trois saisons que dura « Les Têtes Brûlées », mais il a surtout le mérite de nous rappeler que cette série est inspirée d’une histoire vraie, celle de Greg Boyington, un pilote de chasse qui fut remarqué et décoré par ses supérieurs, malgré une évidente propension à s’opposer à ses supérieurs. Et Robert Conrad incarne avec beaucoup de détachement ce personnage qui lui donne ainsi une sorte de flegme bienvenu pour le rendre encore plus captivant et charismatique.
En conclusion : Se plonger à nouveau dans les trois saisons des « Têtes Brûlées » est un bonheur nostalgique évident mais peut se révéler très rapidement une bonne base de réflexion sur les dérives de la guerre et les valeurs de groupe à suivre. Une série inspirée d’une histoire vraie qui révèle de grands moments de virtuosité et de bonnes surprises, tout au long de ses épisodes.