L'histoire
En l'an 2018, dans un monde sans guerre et prospère, et où les états sont remplacés par des multinationaux, Rollerball est le seul sport qui permet aux citoyens de libérer leur pulsion violent et primaire.
Critique
Avant Running man, Hunger games et autres films qui traitent du thème de la relation entre la violence en tant que divertissement et Real TV show pour les téléspectateurs en mal de sensations fortes et assoiffés de sang, il y avait Rollerball de Norma Jewison. Le réalisateur des classiques comme Dans la chaleur de la nuit, L'affaire Thomas Crown Le Kid de Cincinnati dénonce la violence d'une société où la guerre, la pauvreté n'existent plus. Malgré cette société idyllique dans laquelle vivent ces citoyens, et vers laquelle nous aspirons tous, en période de crise et de chômage, la population a besoin de plus. Elle a besoin de violence, mais en étant assis tranquillement dans un fauteuil en sécurité pendant d'autres se massacrent sous leur yeux. Cela n'est pas sans rappeler les combats de gladiateurs dans la Rome antique.
D'ailleurs, les matchs de Rollerball sont intentionnellement mise en scène et traités comme des combats de gladiateurs : sanglants, sans concession. Et plus le sang coule, plus les morts et les blessés augmentent, plus les spectateurs sont en extase. Ainsi est la nature de l'Homme.... Et Norman Jewison le suggère de manière très efficace, juste à travers les matchs, sans recours au dialogue et autres discours prononcés par les personnages. Du coup les séquences hors match deviennent redondants et rallongent le film inutilement. C'est la seule faiblesse du film.
Le réalisateur avoue être influencé par Orange mécanique et 2001 l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. Cela se voit à l'écran au niveau de l'esthétisme, à travers les décors futuristes, à dominant orange et blanc. Ainsi que dans l'utilisation de la musique classique.
James Caan est le personnage central du film, c'est le Maximus avant l'heure, il porte le film à lui tout seul et s'en tire de façon irréprochable. Les rôles secondaires féminins sont anecdotiques, de même que pour les personnages masculins; mais cela est fait intentionnellement, car en dehors de James Caan, l'autre personnage central n'est autre que le jeu lui-même : le Rollerball.
Conclusion
Rollerball est devenu l'un des classiques de la Science_Fiction, indétrônable, inégalable.
Le Blu ray a été encodé en AVC au format 1.85:1. Le Master utilisé date mais est de bonne tenue. Il n'y a pas de traces d'usure, de rayures pellicule et autre poussière à l'image. Le grain pellicule est préservé et les couleurs ne "bavent" pas. Un nouveau scanne du négative original aurait donné un peu plus de relief à l'image dans son ensemble.
Le film date de 1975, le mixage sur quatre pistes de l'époque ne permet pas le même rendu spectaculaire des mixages de films d'aujourd'hui. Par conséquence, malgré des pistes DTS HD MASTER AUDIO 5.1 en VF et en VO tout l'environnement sonore se concentre sur les enceintes frontales. Le plaisir est présent avec des pistes audio propres, dépourvues d'artéfacts.