Les vieux fourneaux

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
22/12/2018
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Clément Misérez, Mathieu Warter et Sophie Tepper
Scénaristes
Wilfird Lupano
Compositeur
Christophe Duthuron et Yannick Hugnet
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
89
Support
Critique de Emmanuel Galais
Pierrot, Mimile et Antoine, trois amis d’enfance de 70 balais, ont bien compris que vieillir était le seul moyen connu de ne pas mourir et ils sont bien déterminés à le faire avec style ! Leurs retrouvailles à l’occasion des obsèques de Lucette, la femme d’Antoine, sont de courte durée … Antoine tombe par hasard sur une lettre qui lui fait perdre la tête. Sans fournir aucune explication à ses amis, il part sur les chapeaux de roue depuis leur Tarn natal vers la Toscane. Pierrot, Mimile et Sophie, la petite fille d’Antoine enceinte jusqu’aux dents, se lancent alors à sa poursuite pour l’empêcher de commettre un crime passionnel… 50 ans plus tard !

Adaptation de la Bd à succès de Wilfrid Lupano et Paul Cauuet, "Les Vieux Fourneaux" est une comédie qui suit les tribulations d'un trio de vieux copains pas forcément sympathique, qui s'amuse à torturer les leurs, à s'inventer des combats par des idéaux en tout genre. Particulièrement difficile à vivre, le trio ne manque jamais une occasion de faire une blague ou de de trouver une nouvelle victime. Alors lorsque l'un des trois perd son épouse, qu'il se sent à ce point perdu qu'il n'arrive plus à communiquer avec ses enfants, les deux autres vieux loustiques débarquent et s'unissent pour le soutenir quoi qu'il arrive.

Avec un scénario qui peut paraître un peu trop basique et écrémer tous les poussifs du genre, "les vieux fourneaux" est avant tout une histoire de trois vieilles personnes qui veulent insatiablement garder une place dans ce monde et par-dessus tout se sentir toujours vivantes, toujours utiles, au point d'en oublier les siens. Plus loin qu'une simple histoire caricaturale de trois vieux bandits, "Les Vieux Fourneaux " est, avant tout, un scénario qui souhaite mettre en lumière toutes ces rancœurs, ces non-dits qui peuvent pourrir les relations entre les uns et les autres dans des campagnes gangrenées par la bêtise.

Avec une mise en scène qui se laisse entièrement porter par le style et l'univers de la BD, Christophe Duthuron (Brice 3) entraîne le spectateur dans un univers entre celui de Caro et Jeunet ou encore de Laurent Tirard dans ses adaptations du "Petit Nicolas", avec ses couleurs un peu passées, ses personnages caricaturaux à l'excès et ses aventures un peu burlesques et un peu tendres aussi. Et si le film souffre d'évidentes inégalités, particulièrement dans la structure même de sa mise en scène et de son scénario qui ne parviennent jamais totalement à trouver une ligne de conduite solide qui puisse faire rentrer le film dans un style ou un autre, " Les Vieux Fourneaux" n'en demeure pas moins un film attendrissant par un naturel un peu franchouillard qui fait mouche et capte le public particulièrement par la qualité de sa distribution.

Car, effectivement, le film fonctionne grâce au trio d'acteurs : Roland Giraud (Papy fait de le résistance) , Pierre Richard (La Ch’tite Famille) et Eddy Mitchell (Le Bonheur est dans le pré). Les comédiens s'amusent, et le font savoir, a jouer les vieillards ultra dynamiques, qui refusent de laisser la nature les cantonner à des personnes incapables de faire la moindre chose sans souffrance. Roland Giraud s'amuse à jouer l'acariâtre, le vieux désagréable, celui dont on ne sait jamais s’il est froid où s’il se cache derrière une barrière infranchissable de peur de se dévoiler. Avec toujours autant de prestance et de finesse, le comédien illumine de sa présence noble le film. Pierre Richard, retrouve ses amours de jeunesse avec un vieux réactionnaire luttant contre les puissances du monde mais en étant le principal danger pour lui et pour les autres. Hystérique, Electrique, le comédien semble infatigable et s’amuse toujours autant avec un personnage complètement barré. Et pour finir Eddy Mitchell, vient faire la balance entre tout ça avec des répliques imparables autour de vieillesse. Acteur sensible et instinctif, Eddy Mitchell s’amuse beaucoup à camper ce personnage un peu romantique, un peu triste mais tellement attachant.

En conclusion, « Les Vieux Fourneaux » n’est pas, à proprement parlé, une réussite, notamment à cause d’un scénario un peu brouillon et d’une mise en scène trop ou pas assez énergique, qui ne parvient jamais à choisir son camp, mais les acteurs sont là pour gommer les défauts et nous embarquer dans leurs pérégrinations.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film jouant sur les couleurs un peu délavés pour donner un côté rétro mais aussi pétillante lorsque l’on est dans le monde de la fille d’Antoine, il fallait un support qui ne soit pas trop en défaillance ou en saturation. Le travail de transfert et de très bonne qualité et offre ainsi au film, un écrin tout en simplicité et en efficacité.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait.  La dynamique de l’ensemble se plie aux besoins du film, avec une belle dynamique, notamment lorsque Pierrot ne peut s’empêcher de semer le chaos avec sa voiture, et même dans des sonorités plus discrètes par exemple les pierres qui se détachent du mur lorsque Antoine l’escalade. L’ensemble est cohérent et permet de gagner en profondeur dans la mise en ambiance. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un making of qui voit l’équipe en train de tourner des scènes clés du film avec une décontraction, mais aussi un professionnalisme qui fait plaisir. Et même si le résultat est inégal, au moins il permet de voir à quel point faire du cinéma est un métier qui nécessite de la précision.

Puis des entretiens de l’équipe, des scènes coupées et un bêtisier.