Edmond

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
Fr
Date de sortie
09/05/2019
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Alain Goldman
Scénaristes
Alexis Michalik
Compositeur
Romain Trouillet
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
113
Support
Critique de Emmanuel Galais
Décembre 1897, Paris. Edmond Rostand n’a pas encore trente ans mais déjà deux enfants et beaucoup d’angoisses. Il n’a rien écrit depuis deux ans. En désespoir de cause, il propose au grand Constant Coquelin une pièce nouvelle, une comédie héroïque, en vers, pour les fêtes. Seul souci : elle n’est pas encore écrite. Faisant fi des caprices des actrices, des exigences de ses producteurs corses, de la jalousie de sa femme, des histoires de cœur de son meilleur ami et du manque d’enthousiasme de l’ensemble de son entourage, Edmond se met à écrire cette pièce à laquelle personne ne croit. Pour l’instant, il n’a que le titre : « Cyrano de Bergerac ».

Il y a des films dont l’histoire intrigue forcément, notamment parce que le sujet semble vouloir nous emmener dans une direction alors qu’en fait il en suit une tout autre. « Edmond » fait partie de ceux-là. Notamment parce qu’il s’agit de l’adaptation d’une pièce à succès qui reçue le Molière de la meilleure comédie en 2017. Et puis à y regarder d’un peu plus prêt ce qui s’annonce comme une biographie ciblée d’Edmond Rostand dramaturge rendu célèbre grâce à Cyrano de Bergerac, mais pas que, s’avère très rapidement une libre inspiration de la création d’un chef d’œuvre qui n’a finalement que l’ambition, en plus de celle de divertir, de montrer toutes les sources d’inspirations qui peuvent nourrir l’œuvre d’un auteur. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’Alexis Michalik s’y connais en matière de source d’inspiration et de parcours difficile pour faire aboutir son projet. Lui qui porta pendant plus de quinze ans son histoire de cet auteur en plein renoncement faute de reconnaissance, qui va devoir écrire une œuvre en trois semaines et qui va aller bien au-delà de ses espérances. Car avant d’être une pièce de théâtre puis un film, « Edmond » ce fut d’abord un scénario que l’auteur destinait au cinéma. 

Et après une multitude de refus ou ne voyant pas les financements aboutir suffisamment rapidement, Alexis Michalik l’adapta en pièce de théâtre. Banco ! La pièce fait carton plein, elle affiche complet et se voit décerner un Molière. Il n’en fallut pas plus pour que le cinéma, regarde d’un nouvel œil ce scénario original qui mêle l’œuvre de Rostand et une histoire librement inspirée de la véritable.  Mais le réalisateur a acquit suffisamment de reconnaissance pour prétendre l’adapter lui-même et ainsi boucler une boucle de plus de quinze ans. Et il n’est rien de dire à quel point, il a eu raison de s’obstiner à ce point, tant le scénario est solide, à multiple lectures, on y voit l’inspiration d’un auteur, la muse, les doutes de l’artiste, des artistes, la pression du succès, son prix exorbitant à payer, et tout ces personnages hauts en couleurs qui ont nourris, certainement, l’œuvre de Rostand. Comme Milos Foreman, le fit avec « Amadeus », et dans une autre mesure évidemment, Alexis Michalak, s’amuse des doutes qui se révèlent dans « Cyrano de Bergerac ». Il mélange les deux personnages, sa créature et son créateur pour donner une véritable puissance à sa comédie aussi légère que parfaitement orchestrée dans un sens de la comédie qu’il maîtrise parfaitement.

D’ailleurs, le réalisateur s’amuse de sa connaissance des codes de la comédie, de ses rythmes pour en faire une œuvre foisonnante et touchante, pétillante et émouvante comme les merveilleuses tirades de l’auteur. En mélangeant « Cyrano de Bergerac » et l’histoire de son auteur, Alexis Michalik, parvient avec brio à adapter sa pièce de théâtre en long métrage cinématographique, pour le plus grand plaisir des spectateurs qui se laissent porter par le verbe haut d’Olivier Gourmet (Un Peuple et son Roi), par la fausse naïveté de Thomas Solivérés (Intouchables) ou encore par la grandeur de Clémentine Célarier (En Mille Morceaux)  en Sarah Bernhardt. Tom Leeb (Mon Poussin) et Lucie Boujenah (Five) sont les atouts charmes de cette comédie qui fait tellement de bien, par sa légèreté autant que sa profondeur mais aussi par sa subtilité et son amour de l’œuvre d’Edmond Rostand.

En conclusion, « Edmond » est une comédie subtile et magnifiquement écrite par Alexis Michalik qui, fort d’un succès au théâtre, en signe une adaptation toute en finesse et en maîtrise des codes de la comédie. Il parvient avec l’aide de sa distribution à faire revivre de façon originale l’œuvre d’Edmond Rostand : « Cyrano de Bergerac » et la vie de son auteur pour mieux nous en faire découvrir les zones d’ombres et les parts de lumières. Une œuvre pétillante et foisonnante à découvrir de toute urgence, si cela n’a pas été fait en salle.  
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. La reconstitution d’un Paris de la fin du 19ème, nécessite une palette de couleurs assez large avec des rouges et des marron appuyés pour ce qui est des intérieurs de théâtre. Le travail de transfert et de très bonne qualité et permet ainsi de profiter agréablement du spectacle et surtout de l’éclairage toute en finesse et en précision du directeur de la photo Giovanni Fiore Coltellacci qui officia notamment sur le « Cloclo » de Florent Siri.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio 5.1, qui vient mettre en valeur le travail d’environnement sonore propre au monde du théâtre. Avec les pas sur les planches, le bruit des rideaux, le craquement de la scène ou encore les voix hautes et fortes. La répartition est minutieuse et utilise chaque canal pour envelopper le spectateur. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un making of qui revient sur ce parcours du combattant et montre cette légèreté et cette fausse décontraction qui régnait sur le plateau. A l’instar d’un chef d’orchestre, le réalisateur maitrise son œuvre et le prouve en contrôlant chaque plan et chaque mouvement des acteurs.

Un documentaire sur la musique du film, qui permet de v comment le compositeur Romain Trouillet (Sauvage) s’est inspiré du film et plus particulièrement de son histoire pour en tirer une musique à la fois subtile et puissante.

Puis des scènes coupées.