1987. Alors qu'il est en fuite, l'Autobot Bumblebee trouve refuge dans la décharge d'une petite ville balnéaire de Californie. Il est découvert, brisé et couvert de blessures de guerre, par Charlie, une ado qui approche de ses 18 ans et cherche sa place dans le monde. Et quand elle le met en marche, elle se rend vite compte qu'il ne s'agit pas d'une voiture jaune ordinaire.
Avec les « Transformers » la question qui se pose toujours est : Fallait-il en faire encore un autre ? D’autant que les derniers et particulièrement « The Last Knight », trop long, trop convenu, trop lourd et indigeste. Le public ne s’y est, d’ailleurs, pas laissé tenter et le « bide » du film au box-office a signé l’arrêt de la saga. Ouf ! Mais Michael Bay n’est pas un producteur à s’en laisser conter comme cela. Il a donc décidé de relancer la licence, mais cette fois ci en développant l’un des personnages les plus appréciés de toute la planète Transformers : Bumblebee. Ce gentil Transformers muet Jaune, qui se transforme en Camaro jaune, volontairement gentil et héroïque se retrouve au cœur d’une intrigue toujours dans le giron de l’histoire des Transformers : Les Decepticons et les Autobots se font la guerre, les cruels Decepticons ayant détruit la planète des autres, ils doivent trouver un refuge pour pouvoir réorganiser leurs bases et ainsi vaincre les cruels ennemis. C’est là qu’intervient Bumblebee ! Il est chargé de se cacher sur Terre et d’attendre le retour des Autobots.
Bien sûr rien ne va se passer comme il le faudrait, et Bumblebee, qui est une version parlante au départ, va perdre sa voix durant le film (pour ne pas spoiler, je ne dévoilerais pas ici la manière dont cela se passe, en toute finesse forcément, comme chez Michael Bay). Et devoir affronter les horribles Decepticons, qui ont, bien sûr réussite à le localiser. Avec l’aide d’une jeune fille, orpheline de son père, qui ne parvient pas à surmonter ce deuil. Avec Steven Spielberg à la co-production, la cellule familiale est forcément une dominante de l’intrigue ou tout du moins une parallèle dont la principale permettra de débloquer une situation. Il est forcément important de ne pas réfléchir de trop sur les incohérences du film pour s’y laisser embarquer.
Alors forcément je ne vais pas faire l’éloge absolue de ce film, mais s’il n’est pas totalement une réussite notamment par un trop plein d’incohérence, des effets spéciaux pas forcément raccord avec l’action et une intrigue un peu bas-de-gamme, comme malheureusement cela est souvent le cas dans ce type de film, dont le seul intérêt est de voir les Transformers se taper dessus et faire des dégâts. Pourtant, cette aventure de « Bumblebee », pour un peu que l’on garde une certaine naïveté, reste une expérience assez agréable. D’abord parce que son positionnement en 1987, pose les bases d’une œuvre un peu nostalgique, du moins pour les parents. Un film qui n’est pas sans rappeler forcément le cinéma du maître Spielberg qui a donné, forcément, un esthétisme et des codes de narrations bien spécifiques, dans laquelle les enfants se libèrent d’une cellule familiale compliquée et se lance à corps perdu dans des aventures hors du commun. Si cela vous rappelle « E.T. », nous aussi ! Car tout y est ! Une adolescente qui n’arrive pas à surmonter l’absence de son père, un Extra-Terrestre un peu apeurée, une rencontre entre les deux et évidemment les autorités qui veulent mettre la main dessus.
Alors évidemment, cela ne joue pas en la faveur de « Bumblebee » que d’être une énième copie de cette œuvre majeure de Spielberg. Mais l’aspect nostalgique fonctionne, et même si le robot fait moins rêver que l’Extraterrestre accidentellement abandonné par les siens, l’ensemble parvient à nous embarquer tout de même, sans toutefois nous émouvoir aux larmes. Du coup, les transformations mal dosées du film, le manque d’originalité du scénario, ou encore le côté « balourd » des scènes d’action ne sont plus des obstacles à se laisser transporter dans l’univers des Transformers. Une bonne surprise donc, qui n’empêche pas de se dire tout de même qu’il faudrait bien que cela s’arrête là, mais un deuxième est déjà prévu pour 2022.