Bienvenue à Kehoe, luxueuse station de ski du Colorado. La police locale n’y est pas franchement très sollicitée jusqu’au jour où le fils d’un conducteur de chasse-neige, Nels Coxman, est assassiné sur ordre de Viking, un baron de la drogue. Armé d’une rage implacable et d’une artillerie lourde, Nels entreprend de démanteler le cartel de Viking. Sa quête de justice va rapidement se transformer en une vengeance sans pitié. Alors que les associés de Viking « disparaissent » les uns après les autres, Nels passe d’un citoyen modèle à un justicier au sang-froid, qui ne laisse rien - ni personne - se mettre en travers de son chemin.
Bon, nous n’allons pas y aller par quatre chemins, ce film est « Nul » ! Vraiment mauvais ! Avec un manque d’inspiration évident et des acteurs en roue libre qui en font des tonnes et des tonnes, au point presque d’en donner la nausée. Alors, vous allez me dire : « C’est un peu dur comme jugement ! ». Et bien non pas tant que ça ! Car des films d’actions il y en a beaucoup, qui répondent souvent aux mêmes critères de narration et aux mêmes codes, mais qui ont le mérite de soutenir un rythme, de tenir en haleine le spectateur, afin de lui donner envie d’aller au bout de l’aventure, même si l’on sait dès le générique de début que le héros gagnera à la fin.
Ici, la mise en scène est tellement pauvre qu’une heure nous en parait deux. On s’ennuie devant tant d’efforts pour rien. Pourtant le réalisateur a tout de même tenu à imposer un esthétique au film avec ces paysages montagneux, enneigés qui se devaient d’agir comme une allégorie de ces cœurs froids et de cette vengeance aveugle et implacable. Du coup, le héros se retrouve à conduire un chasse neige, de fond en comble et de droite à gauche. Et des intérieurs très soignés comme la maison du frère du héros entre modernité et référence asiatique ou encore la voiture du méchant baron de la drogue. Mais même les quelques touches humoristiques tombent à plat et ne font que nous entraîner un peu plus dans les profondeurs de l’abîme artistique. On en vient presque à vouloir se plonger à nouveau dans un Steven Seagall qui pourrait être certainement plus musclé en rythme que ce « Sang Froid » qui nous laisse, justement, de marbre.
Si vous ajoutez à cela une distribution en pleine déroute, qui en fait des caisses, mais surtout pas les bonnes, vous aurez vite compris que le film est un désastre. Liam Neeson (Taken) semble complètement perdu et penser un peu plus à ses impôts qu’à cette histoire de vengeance. Le pire étant la prestation de
Tom Bateman (Le Crime de l’Orient-Express) touchant les cimes du pire. Sa composition est excessive, au point d’en devenir ridicule n’est pas Alan Rickman (Die Hard) qui veut ! L’acteur se perd complètement et fait de son personnage, certainement le pire baron de la drogue de l’histoire du cinéma. Face à lui certains seconds couteaux viennent participer à ce désert artistique, comme
Arnold Pinnock (Damnation) qui nous offre certainement la scène de menace la plus ridicule, sinon la plus risible du cinéma d’action.
En conclusion « Sang Froid » est une catastrophe que rien ne vient sauver. On s’ennuie, le scénario tient en quelques lignes, la mise en scène est inexistante, quant aux acteurs, ils n’arrivent même pas à honorer leur contrat. Leurs compositions frôlent le ridicule, quand elles ne s’y plongent pas à corps perdus. A oublier très rapidement !