Le Parc des Merveilles raconte l’histoire d’un parc d’attractions fabuleux né de l’imagination extraordinaire d’une petite fille appelée June. Un jour, le Parc prend vie...
Coordinateur de production chez Disney pour le long métrage d'animation « Ratatouille », Dylan Brown se retrouve chez Nickelodeon aux commandes d'un dessin animé aussi barré que tendre : « Le Parc des merveilles ». A travers une ribambelle de personnages liés aux souvenirs de l'enfance, le réalisateur et son équipe vont nous emmener dans une farandole de couleurs et de burlesque naïf qui accroche l'œil et l'esprit des enfants.
Sur des thèmes difficiles mais pourtant très liés aux petits, comme l'absence parental ou le passage à l'adolescence et aux responsabilités, le film de Dylan Brown n'hésite pas à utiliser l'imaginaire des enfants en le matérialisant à travers ce « Parc des merveilles », qui souffre de ce désengagement de sa créatrice : la petite June, dont l’œuvre était liée à sa maman. Le réalisateur nous amène à réfléchir en tant qu'adulte, sur l'importance de partager des moments de naïveté et d'imaginaire avec nos enfants et à ces derniers, de ne pas lâcher trop tôt cette innocence dont ils ont besoin pour se construire. Sur un rythme qui n'est pas sans rappeler celui des « Razmokets » produit majeur de Nickelodeon, « Le parc des Merveilles » est une œuvre sympathique où les peluches les plus innocentes peuvent devenir des créatures incontrôlables, prêtes à tout pour détruire le parc qui se construisait au grès des envies, des états d'esprits de la petite fille et de sa mère.
Tendre et poétique, le scénario, sans être renversant (loin de là), sait trouver le bon angle pour ne pas être trop moraliste, ni trop illisible pour les enfants. Et c'est peut-être là que le film manque sa cible ! Car à trop vouloir lisser son discours il devient assez peu empathique, et il est difficile de s'accrocher aux personnages trop caricaturaux, trop déjà vus et pas assez consistant pour nous toucher ou nous rappeler des histoires de notre enfance. Et même pour les plus petits, il est difficile de se retrouver dans cette aventure qui, parfois prend des allures d'hystérie, dans une aventure, pleine de couleurs certes, mais surtout qui se laisse piéger par la folie qui faisait sa différence.
Pour conclure, « Le parc des merveilles » s'était donné comme mission d'aborder des thèmes difficiles comme l'absence parental ou le passage à l'âge adulte, mais une dynamique trop mal contrôlée et des personnages trop peu construit font de ce film une déception.