Le marginal

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
10/09/2019
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Alain Belmondo
Scénaristes
Michel Audiard, Jean Herman et Jacques Deray
Compositeur
Ennio Morricone
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
100
Support
Critique de Emmanuel Galais
A la tête de la brigade des stupéfiants à Marseille, le commissaire Philippe Jordan est déterminé à mettre sous les verrous Sauveur Meccaci, un des barons de la drogue. Véritable tête brulée, il s'attire les foudres de ses supérieurs et est muté dans un "placard à balais" à Paris. Ne perdant pas de vue son objectif, Jordan continue son enquête et infiltre les trafics illicites du truand, qui sévit également dans la capitale. Mais réalisant que Meccaci est intouchable, le policier va utiliser ses propres méthodes, illégales certes, mais dignes d'un marginal.

En pleine gloire, Jean Paul Belmondo qui a définitivement amorcé son virage film d’action testostéroné avec des répliques à la Audiard, depuis « Peur sur La Ville », « Le Professionnel » ou encore « L’Animal », signe avec « Le Marginal » une prestation tout en nuance, beaucoup moins ciselé que lorsqu’il tournait pour Godard (A Bout de Souffle), Melville (Léon Morin Prêtre) ou encore Verneuil (Un Singe en Hiver). Mais voilà, Belmondo est devenu une star du cinéma policier et d’action française, qui à l’exacte opposée de son rival Alain Delon, ne se prend pas au sérieux, même si chaque film est l’occasion pour l’acteur de repousser ses limites en assurant lui-même les cascades qui pullulent dans ses films, comme dans celui-ci où l’acteur saute d’un hélicoptère sur un Hors-Bord lancé à pleine vitesse. Jean Paul Belmondo, distribue les baffes autant que les coups d’éclats et le public en redemande.

Sur fond de trafic de drogue et de corruption, Jacques Deray à qui l’on doit : « La Piscine », film majeur dans l’histoire du cinéma français, signe là un film d’action efficace dont les dialogues savoureux de Michel Audiard résonnent encore dans nos mémoires, à l’instar de : « Georges, Alors ce Steak ? », que le personnage de Commissaire Jordan lance en conclusion à une scène où il administra une sérieuse correction à des voyous sans vergognes. Le dialoguiste qui signa là l’un de ses dernières grandes envolées avant de disparaitre trois ans plus tard, vient compléter une mise solide et efficace qui met évidemment en valeur toutes les qualités physiques de sa star. Car, comme Delon, Belmondo est devenu producteur de ses films et ses derniers, s’ils ne manquent pas d’intérêt se construisent autour de l’acteur et servent à alimenter sa popularité.

Pourtant, le scénario ne manque pas de consistance, et même si on peut lui reprocher de graviter autour de Jean Paul Belmondo, il ne manque toutefois pas de qualité et parvient même à donner une image, que l’on imagine assez juste d’une pègre qui ne cesse de gangrener une ville qui pourrait pourtant se limiter à faire rayonner le soleil qui lui caresse les artères. Le destin en a voulu autrement et « Le Marginal », comme « Borsalino », autre film de Jacques Deray dépeint une Marseille bien sombre en construisant une intrigue solide qui ne se limite pas eux petits truands, mais tisse une toile qui touche également les sphères politiciennes. 

En conclusion, « Le Marginal » est un film d’action à la française efficace et beaucoup plus complexe qu’il n’y parait, dans lequel Jean Paul Belmondo continue de cultiver son capital sympathie, avec une mise en scène soignée et rigoureuse de Jacques Deray et les inévitables et tellement savoureux dialogues de Jacques Audiard.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
C’est avec une certaine nostalgie, bien évidemment que l’on redécouvre ce Marseille des années 80, avec ces voitures que l’on ne voit plus maintenant. Malgré la remasterisation, les couleurs sont encore un peu fades et même si les contrastes sont un plus appuyés, l’image souffre d’un âge, pas si lointain mais dont la comparaison avec la qualité du numériques les rends plus pâles. N’en demeure pas moins une qualité d’image honorable.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Non
Non
Moyenne
Moyenne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 2.0 se révèle bien décevante pour un film annoncé comme remasterisé à partir d’un nouveau master 4K. Car si La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités, les voix sont poussées dans les aigues et manquent terriblement de relief, de la même manière que les ambiances qui ne parviennent pas à utiliser toute l’installation pour se révéler réjouissantes. On aurait effectivement préféré, avec un tel argument, pouvoir bénéficier d’une répartition plus élargie.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Pas de Bonus, pour le coup une déception.