Johnny Hawks est chargé d’une mission de pacification des Sioux. Il s’éprend d’Onahi, la fille du chef Nuage Rouge. La trève est rompue par les agissements de deux trafiquants d’alcool. Mais Hawks s’en empare et les livre à Nuage Rouge. Il épousera sa fille.
Kirk Douglas (Spartacus), 103 printemps au mois de Décembre, est l’unique star encore vivante de cette époque à la fois sombre et flamboyante, où l’on pouvait voir naître des œuvres majeures et inventives comme ce « Spartacus » (1960) de Stanley Kubrick, pour lequel la star imposa au studio Dalton Trumbo, comme scénariste, alors que ce dernier était blacklisté pour raison de « Communisme », ou encore « Les Ensorcelés » de Vincente Minelli (1952). Témoin et acteur, donc, Kirk Douglas a su imposer une carrure et une vision du monde, de Son monde qu’il ne quittera jamais. Pacifiste et Humaniste, le comédien, père de Michael Douglas, venait de monter sa société de production et travailla le script de « La rivière de nos amours » (Une traduction un peu éloignée du sujet !!!), avant de choisir de travailler avec l’un des scénaristes les plus en vogue du moment : Ben Hecht, à qui l’on devait notamment des chef d’œuvres tels que « Autant en emporte le vent » (Victor Fleming, Georges Cukor, 1950), « La Chevauchée fantastique » (Johnh Ford, 1939) ou encore « La maison du Dr Edwardes » (Alfred Hicthcock, 1948) et « Les Enchainés » (Alfred Hicthcock, 1948). Sui les rapports furent un peu tendus entre les deux hommes lors de la première réunion, le talent de l’un et la charme cabotin de l’autre firent du projet une véritable réussite.
Pour la réalisation de ce premier film de sa société de production, Douglas fit appel à André De Toth, un réalisateur, un peu oublié maintenant, mais qui fit les grandes heures de la Warner avec des films comme « La Mission du commandant Lex » (1952) avec Gary Cooper, mais qui après avoir y passé 12 années, ne parvenait pas à trouver un scénario qui puise lui permettre de mettre en valeur son talent créatif. Ambitieux, visionnaire et amoureux des extérieurs, anti conformiste dans l’âme, le réalisateur trouva avec « La rivière de nos amours » l’occasion de mettre en lumière son goût pour la nature, son envie permanente de repousser les enjeux créatifs de son œuvre. Et même si, maintenant, certaines scènes ne seraient plus concevables maintenant (Et Heureusement !!!), comme la manière brutale dont le personnage principal force la jeune indienne à l’embrasser, une première puis une seconde fois en la tirant par les cheveux, le réalisateur parvient à en ressortir une œuvre profondément humaniste et écologique.
Car, avant tout, le scénario et la mise en scène se sont fixé pour but de rendre hommage à ce peuple indien, dont l’honneur et la terre furent bafoués par l’avidité d’hommes sans scrupules qui traitèrent de sauvages des hommes et des femmes, beaucoup civilisés qu’eux. Si ce la raisonne familièrement à notre oreille, c’est que l’histoire se répète inlassablement et que ce film est parvenu à distiller un message qui ne cesse de devoir être entendu tant il ne parvient que très rarement aux oreilles des plus sourds.
Côté distribution, évidemment, il y a Kirk Douglas, grandiose, magistral, charismatique et brutal, qui réalise toutes ses cascades et signe un prestation toute en force et en séduction. L’acteur, qui porte le projet, se laisse complètement emporter par ce rôle de cow-boy humaniste, qui a bien compris que l’avidité est l’ennemi des hommes. Face à lui
Elsa Martinelli que l’on retrouvera plus tard dans une production française : « Le Capitan » ou chez Orson Welles : « Le Procès », est La révélation du film, dans ce rôle d’indienne forte et finalement amoureuse de son rustre de cow-boy. On retrouve également
Walter Matthau, qui faisait également ses débuts dans ce film mais qui connu des heures de gloire avec « Hello Dolly » de Gene Kelly (1969), « Pirates » de Roman Polanski (1986) ou encore « JFK » d’Oliver Stone (1991).