L'araignée sympa du quartier décide de rejoindre ses meilleurs amis Ned, MJ, et le reste de la bande pour des vacances en Europe. Cependant, le projet de Peter de laisser son costume de super-héros derrière lui pendant quelques semaines est rapidement compromis quand il accepte à contrecœur d'aider Nick Fury à découvrir le mystère de plusieurs attaques de créatures, qui ravagent le continent !
Un milliard de Dollars de recettes ! Cela a de quoi donner le vertige ! Ce qui n’a pas manqué d’arriver à Disney qui y a vu l’occasion d’un passage en force dans les négociations avec Sony. Mais ce dernier, peu décidé à se laisser voler la poule aux œufs d’or, ne s’est pas laissé faire et les deux studios ont dû faire des concessions, pour trouver un nouvel accord qui puisse satisfaire tout le monde. Du coup, l’homme araignée est certain de continuer à évoluer dans l’univers transversal des « Avengers », mais avec rôle au sein de l’entité dirigée par Nick Fury, tout reste à savoir. Une chose est sure, « Spider-Man » reviendra dans une troisième aventure estampillée Sony/Disney.
Mais revenons à ce second opus, dans lequel le jeune acteur Tom Holland prête ses traits à Peter Parker. Le film se situe à la suite d’« Avengers : Endgame », Une partie des Avengers se sont sacrifiés pour sauver cette partie de l’humanité, ceux qui avaient disparus sont revenus et le jeune Peter Parker, doit maintenant apprendre à vivre avec le manque laissé par Tony Stark, et s’inspirer de la façon dont il a insuffler un état d’esprit et une philosophie du super héros. Il doit aussi assumer les sentiments qu’il éprouve pour MJ, des préoccupations d’adolescents, un voyage scolaire qui l’entraine en Europe, l’envie de prendre de la distance avec les devoirs du super-héros et un Nick Fury qui se fait un peu pressant. Sachant qu’en plus des super vilains se joignent à la fête et un nouveau super-héros, venu d’un univers parallèle (référence assumée ou non au Spider-Man News Génération et son Multi verse).
Et comme le scénario de confirmer le virage amorcé par la nouvelle collaboration entre Sony et Disney, depuis « Captain America : Civil War » et ensuite « Spider-Man : Homecoming »), le héros est un adolescent qui doit trouver sa place en faisant face à ses propres sentiments et aux changements opérés par son nouveau statut de super héros, et plus un jeune homme torturé, moqué par tout le monde. Il est avant tout un adolescent comme tout le monde, avec son meilleur ami (le seul à être au courant de sa transformation), et surtout Peter Parker, continue d’aimer en secret une jeune fille de sa classe et doit faire face aux moqueries d’un de ses camarades, qui en très rapidement tourné en ridicule. Mais la force de ce nouvel opus, est de confronter le jeune héros à la perte de son mentor, aux questions de la succession, et de l’hommage. Spider-Man, dans l’esprit des gens, comme dans celui des spectateurs est Le Super-Héros qui doit prendre la place de Tony Starck. Il faut dire que, depuis toujours, « Spider-Man » est un héros à la popularité toujours intacte dans l’esprit des fans de Comics, comme dans celui des amateurs de films de super-héros. Et les résultats de ce nouvel opus au Box-Office sont venus le confirmer.
Le scénario est toujours aussi soigné et traite avec beaucoup d’intelligence toutes ces questions existentielles que peuvent se poser un adolescent lorsque la vie apparaît soudainement aussi fragile. Un adolescent qui va chercher a se reconstruire, à fuir ce nouveau statut que l’on veut lui prêter, et va aussi chercher un nouveau mentor, une nouvelle figure tutélaire. Jamais hors sujet, l’intrigue est intelligemment amenée, puisque, même le spectateur finit par se faire avoir. Et s’il doit y avoir une critique un peu négative, elle pourrait concerner la mise en scène qui, parfois, notamment (Attention Spoiler) lorsque Spider-Man se retrouve piégé entre fiction orchestrée par le vilain en chef, et réalité. Le spectateur, a tendance à perdre pied et à se lasser des effets d’imageries parfois un peu vieillottes (un choix stylistique volontairement choisie par l’équipe évidemment).
Et pour finir, évidemment, impossible de ne pas souligner la fraîcheur de jeu de Tom Holland (The Lost City of Z) qui donne une certaine énergie au personnage et qui, rappelons-le, a assuré la plupart de ses cascades. Zendaya (Euphoria) donne à son personnage beaucoup plus de profondeur et de relief que les précédentes comédiennes qui se sont prêtées au jeu de jouer l’amoureuse de Spider-Man. Beaucoup moins lisse, que les autres elle lui confère une force et une fragilité qui vient totalement en contre-point de Peter Parker.
Ce « Spider-Man : Far From Home », outre le fait d’emmener en dehors des Etats-Unis son super-héros, trop souvent confiné à New-York, est une excellente surprise puisqu’il vient traiter de questions existentielles, éloignées ou non de devoirs liés aux super-pouvoirs. Ici, Peter Parker se confronte au deuil, à la succession et à l’hommage. A la fois fragile et déterminé, ce Peter Parker est enfin un personnage complexe et abordable pour les plus jeunes.