Un duo improbable, un Ange exigeant et un Démon qui vit en liberté, ont pris goût à la vie sur Terre et sont obligés de former une alliance pour arrêter Armageddon. Mais ils ont perdu l'Antéchrist, un garçon de 11 ans qui ignorait qu'il était censé provoquer la fin des temps, les forçant à se lancer dans une aventure pour le retrouver et sauver le monde avant qu'il ne soit trop tard. Une mini-série adaptée du roman de Terry Pratchett et Neil Gaiman, « De bons présages ».
Bon faisons un peu d’histoire : la série « Good Omens » est l’adaptation du roman « De Bons présages » , de Neil Gaiman et Terry Pratchett. Jugé inadaptable, des adaptations furent envisagées par le passé par des réalisateurs tels que Terry Gillian, qui y voyait une continuité avec son œuvre aussi barrée que prolifique. Mais la mort de Pratchett changea la donne, car Neil Gaiman promit à on ami qu’il signerait lui-même l’adaptation du roman, afin de ne pas en pervertir son contenu.
4 années plus tard, la promesse est tenue et « Good Omens » débarque sur la plateforme Amazon Prime, sous la forme d’une production maison avec des épisodes de 55 minutes chacun. Et évidemment les fans du livre pourront y retrouver cette tonalité si propre à l’univers des auteurs avec un numéro d’équilibriste permanent entre comédie et drame, entre le fantastique et la satire sociétale. Drôle et en même temps complètement décalé par ses personnages qui peuvent faire référence à plusieurs inspirations de la culture pop tout en étant foncièrement originaux. La dualité et le jeu très appuyé des deux acteurs principaux Michael Sheen que l’on connait pour avoir joué dans la série « Masters of Sex » ou encore plus proche de nous « Prodigal son » et David Tennant l’un des interprètes du personnage de « Dr Who » dans la série du même nom, mais également par la voix de Frances McDormand « Three Bilboards », font de cette série une sorte d’ovni télévisuelle qui s’apprivoise avec le temps.
Car il faut bien le dire, s’approprier la série ne se fait pas sans un peu de concentration, mais pour peu que l’on soit amateur de l’humour anglais dans ce qu’il a de plus noir, et l’entreprise est beaucoup plus aisée. Ne flirtons pas du côté des Monthy Pythons, mais plutôt dans l’univers de Nick Frost et Simon Pegg, pour ce ton résolument outrancier avec cet ange un peu trop rigoriste, et ce démon un peu trop laxiste qui vont devoir s’unir pour sauver le monde après s’être rendu compte que, finalement, il l’aimait quand même un peu. Du coup, au lieu de participer à sa destruction, les deux compères vont s’allier pour œuvrer à sa sauvegarde.
En conclusion, « Good Omens » est l’adaptation idéale pour les amateurs du roman. Un écrin magnifique pour respecter la mémoire de l’un de ses co-auteurs disparus en 2015. La série vaut, en plus de son scénario, pour l’interprétation de sa distribution, à commencer par les deux acteurs principaux, mais également par la présence de guests trois étoiles : Frances McDormand, donc, mais aussi, entre autres : Benedict Cumberbacht (La Désolation de Smaug), Jon Hamm (Madmen) ou encore Brian Cox (Succession). Pour le moment Amazone n’annonce pas de deuxième saison, il n’y pas donc aucune raison de ne pas se faire plaisir en visionnant à l’infini cette série, amenée à devenir culte.