Parasite Edition Steelbook 4K

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Gisaengchung
Genre
Pays
Core
Date de sortie
28/02/2020
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Kwak Sin Ae, Moon Yang-Kwon, Jang Young Hwan et Joon-Ho Bong
Scénaristes
Bong Joon Ho et Han Jin Won
Compositeur
Jaeil Jung
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
132
Support
Critique de Emmanuel Galais
Toute la famille de Ki-taek est au chômage, et s’intéresse fortement au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit a` se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les Park. C’est le début d’un engrenage incontrôlable, dont personne ne sortira véritablement indemne...

Depuis 2013, le réalisateur ébloui chaque fois ou créé des sensations à Cannes, que ce soit avec « Snowpiercer : Le Transperceneige » (2013) dans lequel ses héros lutaient pour leur survie sur une terre plongée sous une nouvelle ère glaciaire, ou encore en étant sélectionné à Cannes avec « Okja » (2016), premier film Netflix, présenté dans ce festival et dans lequel une jeune fille lutte pour sauver un cochon géant dont elle s’est occupée toute sa vie, et qu’une multinationale a capturé. Avec « Parasite », le réalisateur obtient la récompense tant convoitée au festival de Cannes : « La Palme d’Or », sous les applaudissements unanimes des critiques, qui furent tous embarqués par l’histoire de cette famille sud-coréenne qui vit de petites combines et va tout mettre en œuvre pour se mettre au service d’une famille riche, et s'approprier un peu de leur confort.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le film est une réussite totale, d’abord sur le plan scénaristique, puisqu’il tisse une toile implacable dans laquelle tous les protagonistes, sans aucune exception, vont se retrouver pris au piège. D’abord comédie drôle et sensible sur une partie presque inavouable de la Corée du Sud : Des familles entières qui vivent dans des entresols et ont bien du mal à subvenir à leurs besoins se retrouvant à vivre de combines. Dans une société où la réussite est une obsession, cette partie est difficile à montrer au grand jour et surtout difficile à rendre sympathique. Pourtant, Joon Ho Bong y parvient en exploitant le lien familial fort qui les unie, y compris jusqu’à la fin du film. Et puis, comme dans tous les pays industrialisés, il y a la réussite, la richesse, ces gens qui vivent avec des serviteurs et ses caricatures comme le mari toujours absent, et la femme seule à la maison, un peu naïve, et dont l’ennuie est palpable. Ces deux mondes vont se croiser et s’entrechoquer avec une force dont ils ne sortiront pas indemnes. Et c’est tout l’intérêt de ce scénario que d’utiliser les couches de la population Sud-Coréenne pour les confronter et en montrer ses failles.

Pour cela le réalisateur signe une mise en scène soignée, presque chirurgicale, avec des perspectives saillantes qui mettent en lumière les deux univers. L’un sale et confiné mais dont on sent la vie et la chaleur malgré la pauvreté ambiante. Un univers vivant, tout simplement. L’autre affreusement propre, silencieux et riche. Brillant, ne souffrant d’aucun désordre, mais qui semble figé dans le temps presque mort. Un monde qui devrait faire rêver mais qui, au final, effraye plus par sa froideur qu’il ne captive. Et puis, il y a ce couloir sombre au cœur de la cuisine, comme une bouche effrayante vers les entrailles, qui va petit à petit devenir un personnage et livrer les natures des uns et des autres. Le réalisateur s’amuse de ces environnements et ses acteurs deviennent presque des acrobates dans une scène mémorables où les deux mondes, celui de la lumière et celui de l’ombre se retrouvent inopinément. 

Pour porter la réussite de son film le réalisateur peut compter sur son acteur fétiche Kang-Ho Song déjà présent dans « Snowpiercer : le Transperceneige ». L’acteur impose son jeu entre comique et simplicité, qui n’est pas sans rappeler notre Bourvil national qui était capable de faire passer toute une palette de sentiments, par sa fausse maladresse et en même temps de nous émouvoir par sa simplicité et sa spontanéité. Face à lui le jeune Woo-Sik Choï (Okja) qui semble survoler le film d’un jeu léger et bourré d’énergie et qui va pourtant se révéler plus sensible qu’il ne semble l’être.

En conclusion « Parasite » de Bong Joon Ho est une excellente surprise qui passe de la comédie, à la satire sociale en passant par le thriller avec une aisance scénaristique qui force le respect et un sens précis de la mise en scène qui permet d’obtenir le meilleur de ses acteurs.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
« Parasite » bénéficie d’un transfert de grande qualité dans lequel les couleurs sont parfaitement dosées, et permettent d’appuyer une ambiance qui passe par tellement de styles et d’influences, impliquant des couleurs et des lumières compliquées à maintenir. Les contrastes sont suffisamment présents pour pouvoir donner plus de profondeur à l’image, et le grain est bien évidemment inexistant y compris dans les scènes où les deux familles se retrouvent par hasard en pleine nuit, ce qui permet de profiter agréablement du film.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Coréen
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle suffisamment efficace dans la mise en place des ambiances. La bande-son envahie les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique. Et comme le film joue beaucoup sur les sonorités, y compris les plus discrètes comme les bruits des vêtements qui frottent le sol, il était nécessaire que la piste sonore soit à la hauteur de manière à ne pas trop se laisser déséquilibrer par l’un ou par l’autre. Le résultat est saisissant même si on peut noter parfois un certain déséquilibre dans les dialogues.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 180 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

L’édition Steelbook de « Parasite » vient combler un vide laissé béant lors de la sortie en vidéo du film. L’éditeur nous offre des bonus passionnant autour de la vision du réalisateur.


« Masterclass de Bong Joon Ho au Festival Lumière de Lyon » en présence de Bertrand Tavernier. Tous les thèmes y sont abordés y compris la fameuse liste noire dont fut victime Bong Joon Ho au début de sa carrière. Le réalisateur revient d’ailleurs sur son parcours.

« Le cercle de Confiance la conception de Parasite », revient sur la collaboration du réalisateur avec ses acteurs et ses équipes en général. Passionnant car nou decouvrons tout de suite un artiste passionné et fidèle.


« Les racines du Mal par Stephane Charbit », le réalisateur invité au festival Lumière de Lyon en 2019, revient sur les inspirations de son film, mais également sur ses influences françaises : Henri George Clouzot avec particulièrement : « Le salaire de la peur » ou encore Chabrol et « Le Boucher », « Que la bête meurt » ou « Les noces rouges ».

« Le Doublage de Parasite » : Documentaire fascinant sur le doublage du film. Chose rare, on y voit les acteurs travailler et les adaptateurs réflexifs et s'adapter. C'est fascinant parce qu’assez rare de voir l'intimité réelle des sessions d'enregistrement se doublage.

« Du Storyboard au film » permet au spectateur de mieux comprendre le travail fait en amont du tournage.

« Éclairage sur Parasite » avec Stephane du Mesnildot. Le spécialiste revient sur l'évolution de l'œuvre du réalisateur, qui a donné cette écriture particulière et pourtant tellement en peinture de la société Coréenne.