Shirin, débutante dans son rôle de belle-mère, emménage dans une nouvelle maison avec son compagnon Fredrik et son fils Lucas. Ce nouveau foyer lui semble être l’endroit idéal pour fonder une famille. Mais lorsque Fredrik part en déplacement professionnel, Shirin entend des bruits étranges émanant de l’autre moitié du pavillon, alors que Lucas se fait un nouvel ami mystérieux...
Il n’y a rien de plus frustrant lorsque l’on regarde un film d’horreur, de se dire, qu’aux vues des scènes qui se succèdent de la qualité de l’intrigue, que la fin risque d’être une déception. Particulièrement, lorsque le scénario reprend les codes, avec brio, du film de démons et le réinvente gentiment, en en faisant, au passage une réflexion sur la famille recomposée. Nous sommes complètement dans ce cas, avec « The Other Side ». Les scénaristes et réalisateurs Suédois : Tord Danielson et Oskar Mellander, qui ont travaillé pour la télévision Suédoise en créant notamment une série d’horreur : « The Last Reality Show », se lancent donc dans la réalisation de leur premier long métrage, qui suit les déboires d’une jeune femme aux prises avec une créatures qui enlève les enfants.
Assez classique dans sa mise en scène, les deux réalisateurs ont su écrire un scénario efficace et malin qui gardent les spectateurs en haleine, quasiment tout le film. Et même si l’utilisation des codes communs à tous les films de démons sont utilisés, comme le fait que la jeune femme est la seule à comprendre qu’une créature maléfique met en danger sa famille, que le mari la prend pour une folle, que le petit garçon est le seul à converser avec la créature, ou qu’évidemment lorsque la jeune femme se réveille en pleine nuit à cause d’un bruit, elle n’allume aucune lumière… les réalisateurs parviennent à s’amuser avec le genre et à le rendre intéressant. Du moins jusqu’à la fin !!!
Car, voilà, tout le film nous nous demandons bien comment elle va pouvoir se sortir de cette situation. Et là, les réalisateurs ont certainement la plus mauvaise idée du genre. Un peu comme Zack Snyder dans son « Batman Vs Superman », ou comme Luc Besson et sa « Lucy », dépassés par l’ampleur de la tâche, les réalisateurs et scénaristes accouchent d’un dénouement tellement ridicule et dénué de sens, qu’il vient balayer en quelques secondes toutes les bonnes idées du film et le relègue du coup au range de nanar Suédois de l’année.
En conclusion, « The Other Side » commence comme une excellente idée, mais l’ambition est telle que le duo de réalisateurs ne parvient pas à trouver la conclusion qui soit à la hauteur de la tâche. Du coup en choisissant une fin, qui peut concourir, et certainement même gagner, la palme de la pire conclusion de l’année, le film perd tout son intérêt et toute son aura de départ.