Snatch (Ultra HD / 4K)

Catégorie
Cinéma
Pays
GB
Date de sortie
07/07/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Matthew Vaughn
Scénaristes
Guy Ritchie
Compositeur
John Murphy, Noël Gallhager et Massive Attack
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
103
Support
Critique de Emmanuel Galais
Franky vient de voler un énorme diamant qu'il doit livrer à Avi, un mafieux new-yorkais. En chemin, il fait escale à Londres où il se laisse convaincre par Boris de parier sur un combat de boxe clandestin. Il ignore, bien sûr, qu'il s'agit d'un coup monté avec Vinny et Sol, afin de le délester de son magnifique caillou. Turkish et Tommy, eux, ont un problème avec leur boxeur, un gitan complètement fêlé qui refuse de se coucher au quatrième round comme prévu. C'est au tour d'Avi de débarquer, bien décidé à récupérer son bien, avec l'aide de Tony, une légende de la gâchette.

Le film qui a fait entrer Guy Ritchie dans la cour des grands réalisateurs ! Ritchie, qui s'était déjà fait remarquer en 1998 avec « Arnaques Crimes et Botaniques » dans lequel il était déjà question d'arnaqueurs à la petite semaine, revient´ cette fois ci avec une histoire similaire mais plus construite, plus soignée et surtout avec une véritable envie d'en découdre et de montrer toutes les facettes de son talent. Car « Snatch », c'est, avant tout, un film qui synthétise tout l'art du réalisateur. Comme Tarantino avec son « Pulp Fiction », 4 ans plus tôt, Guy Ritchie impose ici, un style, une écriture, mais surtout il se crée, durablement, une signature dans l'esprit des spectateurs. Son écriture parlera de personnages en manque de reconnaissance, mais à l'aise dans les mauvais coups, de retournements de situations, de valeurs et surtout gardera un goût indéfectible pour l'humour anglais et ce flegme si inséparable. Cette écriture nous la retrouverons dans toute son œuvre, hormis celle les films de commandes (et encore !).

Et c'est donc avec « Snatch » que la machine Guy Ritchie a pris son envol. Car le réalisateur signe, ici, une œuvre marquante par un humour noir à l'anglaise, dans laquelle il aime faire dans la transgression et surtout mélanger les genres pour nous prendre à revers. Ici, tous les personnages sont des caricatures du genre. Pas un ne vient relever le niveau de l'autre et pourtant chacun va apporter une raison à l'autre d'évoluer. Violent mais drôle, surtout, Ritchie, c'est Scorsese qui ne se prend pas au sérieux. Car le réalisateur, qui signe également le scénario, aime transgresser et s’amuser de ses personnages. Pour mieux marquer le spectateur, il va l'entraîner dans une intrigue où rien, ou quasiment rien, ne va se passer comme il faudrait que cela se passe. A travers une galerie de personnages à la fois pieds nickelés et magouilleurs avertis, Guy Ritchie va nous entraîner dans un monde régi par des codes et des honneurs, dans lequel le plus malin n'est pas forcément celui que l’on pense. 

Mais Guy Ritchie, ce n'est pas seulement une écriture, c'est aussi une mise en scène, une inventivité et une recherche permanente de l'esthétisme au service de l'histoire. Il suffit de voir les scènes de match de boxe pour s'en persuader. Le réalisateur amateur de ce sport, filme au plus près et lui donne un volume et une puissance comme rarement un metteur en scène avait su le faire, y compris dans la saga « Rocky ». Guy Ritchie illustre la violence de cette variante avec une aisance saisissante et nous plonge dans le chaos au même titre que les boxeurs eux-mêmes. Toute la mise en scène de « Snatch » est de ce niveau avec un jeu sur la vitesse, qui donne une dynamique spectaculaire, la caméra qui colle les visages pour mieux capter les expressions et le jeu des acteurs.

C'est d'ailleurs sur eux que se conclura cette chronique, car si Jason Statham (Le Transporteur) brille dans un rôle d'arnaqueur jouant de malchance c'est évidemment Brad Pitt (7 ans au Tibet) qui remporte tous les suffrages avec sa composition de Gitan, complètement déjanté et ingérable qui se révèle beaucoup plus subtile qu’il n'y paraît. Comme un film de bande, Guy Ritchie crée avec « Snatch » une osmose évidente entre ses comédiens qu’ils soient anglais ou pas, et permet au film de se vêtir d'une atmosphère particulièrement réjouissante.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
1.85:1
Le film bénéficie d’un très beau transfert en 4K. Le travail minutieux et précis du chef opérateur Tim Maurice Jones, particulièrement dans le choix des couleurs à la fois sombres et éclatantes, de ces ambiances entre retro, Old school, et esthétisme 70’s est magnifiquement mis en valeur dans une édition qui permet de profiter merveilleusement de ce film culte. Le grain y est peu présente et les noirs bien piqués pour apporter suffisamment de profondeur et de précision au film, qui retrouve ainsi une nouvelle jeunesse. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne

Le film est disponible avec un tout nouveau mixage VO Dolby Atmos (Compatible Dolby TrueHD 7.1) époustouflant. Les ambiances sont particulièrement aérée, avec des bruitages qui semblent proches, décuplant l'atmosphère lourde qui jalonne le scénario. Le Dolby Atmos devient particulièrement percutant lors des scènes de combats de boxe, avec un choix artistique de l'ingénieur du son en charge de ce nouveau mixage qui place le spectateur au niveau de la caméra, c'est à dire au centre du ring. La répartition et le déplacement des sons est totalement fou, en témoigne cette voix qui tombe sur le spectateur ou ces mouvements de bras qui génèrent une circulation, parfois à 360°.

Le signe que sur des films qui commencent à dater il est possible de renouveler avec force l'expérience audio et Sony est devenu excellent sur ce sport. Merci ! 

Un regret tout de même, que les autres pistes ne sont qu’en Dolby Digital 5.1 et l'expérience sonore n'est beaucoup plus plate (dynamique) et moins spatiale. Nous vous invitons donc à faire l'effort de la VO, d'autant plus que les accents sont succulents :-)

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Côté Bonus, sur le BR l’éditeur nous propose un making of complet du film, même si un peu court à mon goût. 


Puis des scènes coupées et des commentaires audios qui permettent de mieux comprendre les choix du réalisateur.


Et pour finir le storyboard et une galerie photos.