Panique au pays des Looney Tunes ! Les affreux Monstars, venus de l’espace, sont venus kidnapper Bugs Bunny et ses amis pour les emmener dans un parc d’attractions extra-terrestre ! Seule chance pour nos héros d’échapper à leur sort : battre les Monstars au Basket Ball. Mais face aux super-pouvoirs des extraterrestres, Bugs, Daffy, Titi et les autres n’ont plus qu’un espoir : faire jouer dans leur équipe le plus grand basketteur de tous les temps : Michael Jordan en personne ! Space Jam mélange personnages réels et héros de dessins animés avec une telle perfection qu’on en devient certain de l’existence réelle de Bugs Bunny ! Préparez- vous pour le match le plus fou de l’année !
Sorti en 1997, « Space Jam » de Joe Pytka (Bad 25) avait créé la surprise en associant l’une, sinon la plus grande star de basket du moment : Michael Jordan (He Got Game), qui faisait ici ses premiers pas au cinéma, et les personnages iconiques des studios Warner qui prenaient officiellement le nom de « Toons ». Produit par Ivan Reitman, le réalisateur de « SOS Fantômes », Daniel Goldberg producteur de « Very Bad Trip », Joe Medjuck qui fut également à la production des deux « SOS Fantômes » et puis Ron Tippe, un producteur qui était également passé par l’écurie Disney, « Space Jam » est, avant tout, une comédie destinée à toute la famille et dont le but est forcément de rappeler les valeurs du sport, et surtout de glorifier la Star du Moment : Michael Jordan.
Côté scénario, il n’y a pas grand-chose à dire, le film tourne autour d’une bande d’extra-terrestres qui veulent s’en prendre aux « Toons » pour donner du Pep’s à leur parc d’attraction. De là à y voir un pied de nez à Disney dont la guerre avec Warne ne s’est jamais démenti sur le terrain de l’animation en format court, il n’y a qu’un pas que je ne franchirais pas, même si l’envie ne m’en manque pas. Pour ce qui nous intéresse, le scénario reste assez basique et va surtout permettre aux acteurs de s’amuser un peu en interprétant leurs propres rôles, à l’instar de Bill Murray (Los in Translation) qui semble prendre beaucoup de plaisir à se caricaturer et à explorer encore un peu plus son personnage déjà bien amorcé dans « SOS Fantômes ». On regrettera seulement que les personnages de « Toons » ne soient pas suffisamment développés pour être intéressant, notamment sur l’aspect politiquement incorrect qui régnait souvent dans les programmes courts. Du coup « Gros Minet » passe plus souvent son temps à postillonner qu’à nous réjouir et « Porky Pig » reste un peu trop englué dans un « running gag », qui ne le fait jamais décoller.
Sur le fond de la mise en scène, « Space Jam » ressemble à un grand n’importe quoi, qui peut vite dérouter. Les scènes s’enchainent à grande vitesse et manquent parfois de cohérence lorsqu’elles passent du live à l’animation. Pour autant, l’ensemble finit par trouver une cohérence et, pour peu que l’on fasse un peu d’effort, finit par trouver une vitesse de croisière et se laisse suivre avec suffisamment de plaisir pour que la famille y trouve son compte. Alors bien sûr le film datant de 1997, il est nécessaire de faire une mise à jour aux petits jeunes qui ne connaitront ni Michael Jordan, ni Bill Murray et encore moins Wayne Knight (Jurassic Park).
En conclusion « Space Jam » est un film qui mêle l’animation et le live et qui plonge la famille dans un délire entre les personnages des studios Warner et les stars de Basket du moment. Si les personnages ne sont pas suffisamment explorés pour qu’ils prennent de l’ampleur sur grand écran, une chose est sûr l’aspecte décousu du film, s’il peut dérouter au départ se révèle finalement assez sympathique à regarder. Le film a surtout gagné sa notoriété en seconde carrière.