Cheerful Wind (Vent Folâtre)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Feng er ti ta cai
Genre
Pays
Taiw
Date de sortie
25/08/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Chang Hwa-Kun
Scénaristes
Hou Hsiao-Hsien
Compositeur
Tso Hung-Yuan
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
92
Support
Critique de Emmanuel Galais

Hsing-hui travaille comme assistante photographe sur le tournage d’une publicité. Elle fait la rencontre de Chin-tai, un aveugle dont elle tombe amoureuse alors qu’elle vient d’entamer une liaison avec le directeur de l’agence qui l’emploie. Lorsque ce dernier propose à Hsing-hui de l’accompagner avec lui en Europe, la jeune femme doit alors choisir entre l’amour et son rêve le plus cher…


Chef de file de la nouvelle vague taïwanaise, Hou Hsiao-Hsien est aujourd’hui l’un des réalisateurs les plus importants de la scène cinématographique mondiale et aura, dès le début de sa carrière, touché à tous les genres : de la comédie romantique au portrait mélancolique de la jeunesse urbaine deTaipei, en passant par les chroniques adolescences de sa Quadrilogie autobiographique. Minimaliste et sans esbroufe, privilégiant les plans séquences qui finiront par être sa marque de fabrique, son cinéma cherche à coller au réel avec poésie.


Cinéaste sur le tard, c’est à l’âge de 32 ans que le réalisateur tourne son premier film « Cute Girl ». Dès cette première réalisation, Hou Hsiao-Hsien, tout en poursuivant la tradition des comédies romantiques taïwanaises, se démarque par un sens aigu de la composition et commence dès ce premier film, à faire l’éloge de la lenteur que l’on retrouvera tout au long de ses œuvres suivantes. En effet le réalisateur aime que le spectateur contemple des paysages comme on regarde un tableau de maitre, il prend son temps pour amener les personnages, et les plans séquences qu’il utilise pour renforcer sa narration, sont l’essence même de cet éloge de la lenteur.


Une année plus tard, le réalisateur va nous une comédie assez simple, qui ressemble à s’y méprendre à un manga en live avec toutes ses musiques typiques de la culture asiatique, et une narration un peu découse et surtout légère qui va nous entrainer dans un « Cheerful Wind (Vent Folâtre) ». En effet, si ce film n’est évidemment pas le plus remarquable du réalisateur (Il faudra attendre 1983 et ses « Garçons de Fengkuei » pour reconnaitre la marque du réalisateur !), il n’en demeure pas moins un film qui laisse apparaitre le goût du réalisateur pour prendre son temps, donner un sens à sa narration et surtout pour une jeunesse qui doit apprendre à se découvrir pour mieux se connaitre.


« Cheerful Wind », c’est avant tout une comédie légère, qui parfois peut surprendre par une narration assez décousue et dénuée de réel intérêt scénaristique, si ce n’est une véritable poésie visuelle, et musicale. Un peu « Foutraque », les plans se succèdent dans une sorte d’ivresse collective et laisse pourtant poindre, au détour de plusieurs plans de remarquables idées de mise en scène qui mettront en place de mythe d’Hou Hsia-Hsien. Car le réalisateur aime, avant tout, surprendre et conserver un ton minimaliste, presque documentaire. En mettant en scène, ici, un tournage dans un film, il parvient à jouer avec l’illusion et le réel. Tout cela se mélange et ressort sous forme d’une remarquable patchwork visuel, simple mais redoutablement efficace que l’on pourrait considérer comme l’un des plus intéressant « Feel Good Movie » Taiwanais.


Car, il faut bien le dire, l’intrigue ne sert à Hou Hsiao-Hsien, qu’à s’amuser de ces petites scénettes et à nous faire découvrir la ville sous toutes facettes. Précis et méticuleux, il sait nous plonger ans ce triangle amoureux, qui va apprendre à se connaitre et à s’aimer sur des musiques hypnotisantes et parfois pétillantes qui ne sont pas sans rappeler les programmes de notre enfance, venus d’Asie. Dire que « Cheerful Wind » est un chef d’œuvre, ce serait superflus, mais en tout cas il laisse poindre les prémices d’un réalisateur marquant du cinéma taiwanais, qui va imprimer de façon durable son art de sa signature.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Le réalisateur filme au naturel ! Du coup, l’image et la lumière tiennent une place centrale dans l’intrigue. Le travail de remasterisation est donc un must. Lavé de ses imperfections dues au temps, il offre une version neuve du film et permet ainsi de profiter pleinement du travail de Chen Kun-Hou (Les Garçons de Fengkuei) son directeur de la photographie qui a mis un soin particulier à ses plans. Les couleurs sont soignées, elles se laissent porter par un support qui met en valeur toutes les nuances de ces peintures un peu effacées que l’on trouve dans le film, 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Taïwanais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
Un film sans beaucoup d’effets, mais qui se laisse tout de même illustrer par ses musiques d’illustration sonores qui viennent habiller le film.  Si la piste DTS-HD Master Audio 2.0 se laisse illustrer par quelques beaux effets de répartitions, elle ne cache, toutefois pas son âge. Le travail de restauration est tout de même de grande qualité et offre suffisamment de précision pour ne pas nous empêcher de prendre du plaisir à visionner ce film.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 15 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Frémissements » : Le Journaliste, critique et professeur associé à Sciences Po Jean Michel Frodon revient sur les qualités et les défauts de « Cheerful Wind » et particulièrement sur toutes les pistes qui laisse apparaitre un réalisateur en train de devenir un artiste majeur dans son art.


« La Restauration », Une comparaison avant/Après restauration de certaines scènes.