Lorsque Jerry s'installe dans le plus bel hôtel de New York la veille du mariage du siècle, Kayla, la wedding planneuse, n'a d'autre choix que d'embaucher Tom pour se débarrasser de l'intrus. Mais la course-poursuite qui s'engage entre le chat et la souris risque de réduire à néant la carrière de la jeune femme, gâcher la fête et détruire l'hôtel ! Pourtant, quand un employé dévoré d'ambition commence à s'en prendre à Tom, Jerry et la wedding planneuse, c'est un bien plus grand danger qui les menace…
Lorsque l’on parle de dessins animés chez Warner, on pense immédiatement aux Looney Tunes (Bugs Bunny, Titi et Gros Minet,…) mais surtout à un duo qui a fait les grandes heures du studio par leurs chamailleries qui ressemblaient à s’y méprendre à Titi et Gros Minet, mais avec des caractères bien différents et une interaction avec leur environnement qui venait rajouter de la folie et de l’humour à leurs folles poursuites : « Tom et Jerry ».
D’abord créé par le duo William Hanna (Dessinateur et scénariste) et Joseph Barbera, pour le compte de la MGM dans les années 40, sous le titre de « Puss gets the Boots », les personnages, déjà un chat et une souris, se prénomment : Jasper pour le chat plus rondouillard que Tom, et Jinx pour Jerry, dont le nom n’est jamais cité. Suite au succès du court métrage, le producteur de la MGM de l’époque, Fred Quimby, lance la licence en 1941 et les auteurs décident alors de nommer leurs petits personnages : Tom et Jerry. Le duo est alors lancé et deviendra en quelques années et plusieurs changements d’auteurs, de studio et de design, les stars incontestées de l’animation en court métrage du studio Warner. Avec des messages simples, des poursuites, un brin, hystériques, mais une amitié qui se dessine au fil des aventures, Tom et Jerry ont gardé une place incontournable dans le cœur des générations d’enfants qui ont ri et trépigné devant leurs aventures.
Après plus d’une douzaine de téléfilms sortis directement en vidéo et un long métrage d’animation sorti en 1992, le duo revient cette fois-ci sur grand écran avec un mélange d’animation et de prises de vues réelles. Alors évidemment, le film s’adresse aux plus petits et si les parents ne vont pas s’ennuyer, le film ne parvient, toutefois, pas à convaincre totalement. D’abord parce que le duo est pris en sandwich entre l’envie des scénaristes et du réalisateur Tim Story d’osciller entre une histoire solide et de respecter les critères de cette licence d’animation, ensuite parce que le scénario semble bien trop léger pour être totalement porteur et ne se concentre, du coup, pas assez sur les deux petits héros dont on vient suivre les aventures.
Car, Tim Story, qui fut le réalisateur du bien pénible « Quatre Fantastiques et le Surfeur d’argent », signe une œuvre, certes, amusante et entrainante, mais il ne parvient jamais à choisir son camp, entre version long métrage des aventures de « Tom et Jerry » ou un film dont les personnages du dessin animé sont plongés dans une aventure live dont ils sont une partie intégrante de l’histoire. Comme dans « Space Jam » par exemple, où les Looney Tunes venaient interagir avec les acteurs pour une trame dont ils étaient le centre. Ici, nous ne parvenons à ressentir cet équilibre, même fragile dans lequel les deux héros, ainsi que d’autres personnages iconiques de leurs aventures comme le bouledogue qui ne cesse de martyriser notre pauvre Tom. Cela vient peut-être du fait que les auteurs ont décidé que tous les animaux du film seraient en animation. Un choix qui pouvait apparaître logique, mais qui vient, au contraire se rajouter au déséquilibre.
Enfin si les comédiens semblent s’amuser beaucoup, à commencer par Chloë Grace Moretz (Kick-Ass) et Michael Peña (Ant-Man), ils ne parviennent pas s’émanciper d’un jeu naïf qui rend l’ensemble parfois faux et indigeste. Rajoutons à cela le reste de la distribution qui n’hésite pas à faire dans l’extrême, comme Patsy Ferran (Seule la Terre) dont le jeu semble copié sur celui d’Alyson Hannigan dans « American Pie ».
En conclusion « Tom et Jerry » est un film qui mêle prises de vues live et animation. Copiant le principe de « Space Jam » de Joe Pytka en 1997, il se révèle vite une déception par un manque de décision sur le véritable choix à opérer pour rendre l’ensemble cohérent. Le scénario manque d’originalité et se prend les pieds dans le tapis du déjà vu, mais en mieux, sur les aventures de « Tom et Jerry ».