Django

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
IT
Date de sortie
03/11/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Manolo Bolognini
Scénaristes
Sergio Corbucci, Bruno Corbucci et Franco Rosetti
Compositeur
Luis Enriquez Bacalov
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
92
Support
Critique de Emmanuel Galais

À la frontière mexicaine, deux bandes rivales se disputent la suprématie du pays : celle du major Jackson, américain et fanatique raciste, et celle du général Rodriguez, mexicain et révolutionnaire. Un étranger, Django, traînant derrière lui un cercueil, arrive dans ce pays de désolation. Et avec lui, le vent de la violence…


Dans les années 60 et 70 le cinéma Italien fut très prolifique dans la mise en scène de films dans tous les genres, jusque là portés par les Américains : Le film d’horreur, le fantastique, le Péplum mais également et surtout le Western. Bien souvent le budget n’était pas à la hauteur de l’ambition et le résultat restait discutable. Mais certains réalisateurs poussèrent le genre à ce qu’il avait de meilleur. C’est le cas de Sergio Corbucci, qui avait « Django » parvient à hisser le genre, non seulement à ce que les &américains savaient faire dans un genre dont ils étaient proches, mais à en faire également une satire sociale.


Sergio Corbucci était un réalisateur Italien qui s’illustre dans tout ces genres, comme « Romulus et Rémus » en 1961, par exemple, péplum légendaire avec Steve Reeves et Gordon Scott. Il fit également une adaptation très inspirée de l’œuvre de Victor Hugo : « L’Homme qui rit » en 1966 avec Jean Sorel dans le rôle-titre. Réalisateur particulièrement prolifique il s’illustra dans bon nombre de ses productions et fut capable également du pire comme « Le Spécialiste » en 1969 et du meilleur avec « Django ». Un western sombre et poisseux que le réalisateur réalisa en 1966 avec Franco Nero dans le rôle-titre. Django est un étranger qui parcours la région en trainant un cercueil et se retrouve pris entre deux bandes rivales. Sur fond de western sombre, il va dépeindre une société prise en tenaille entre racisme et révolution.


Sur un scénario qu’il a signé avec son frère Bruno Corbucci et Franco Rossetti avec qui il avait déjà travaillé sur « Romulus et Remus », le réalisateur nous entraine dans une ville de l’Ouest américains, sombre, sale et boueuse. Les hommes y apparaissent manipulateurs et en lutte permanente pour le pouvoir et la domination. Finement écrit, le film se révèle beaucoup plus complexe que toute la production italienne du genre de l’époque. A travers son histoire, Corbucci, désigne une société en lutte avec ses démons et au bord du précipice révolutionnaire. Une société en recherche d’un guide ou d’un sauveur qui puisse lui permettre d’expier ses faites et de faire régner, à nouveau une certaine idée de la justice, même si celle là doit pervertir les uns ou les autres.


Pour donner corps à son héros, Sergio Corbucci, a confier le rôle à Franco Nero (La Bible), qui va signer, ici, l’une de ses plus belles prestations. Sombre, monolithique, au regard d’azur perçant, le comédien fait penser à Terence Hill, (Autre acteur Italien phare de la production Italienne) dans « Trinita », et la caméra de Corbucci qui le film à la manière d’un Sergio Léone (Il était une fois dans l’Ouest). Précis et minimaliste autant Que Charismatique, Nero signe une prestation sobre et tout autant puissante, notamment lorsqu’il se met à arroser les hommes du Major Jackson.


En conclusion, « Django » n’est pas simplement, le film qui inspira Tarantino, ; c’est avant tout, Le Film qui donna ses titres de noblesses au Western « Spaghetti », cette production Italienne particulièrement prolifique dans les années 60-70 pour le pire comme pour le meilleur. Un film sombre qui évite tous les pièges du genre et se permet d’insuffler une critique de la société. 


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.66:1
La remasterisation du film en 4K offre au film, une nouvelle jeunesse (malgré un format 1 :66 respecté) notamment à travers des couleurs éclatantes dont le soin avait été apporté dans sa photographie par le directeur de la photographie Enzo Barbon, qui avait déjà travaillé avec Sergio Corbucci sur « Romulus et Rémus » en 1961 et « L’homme qui rit » en 1966. Ici tout est fait, pour rendre l’ensemble austère tout en respectant les codes du genre. Corbucci voulait de la neige, comme il n’avait pas le budget, il mit de la boue partout. Les contrastes donnent tout ce qu’il faut de profondeur.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Italien
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Pas de grandes surprises sur la piste sonore qui respecte également le format d’origine, à savoir un mono, un peu criard. Mais la remasterisation permet toutefois d’atténuer l’effet de façade et offre ainsi un spectacle un peu plus immersif, tout proportion gardée évidemment. Les souffles sont assez discrets pour ne pas trop faire souffrir l’auditoire et même si l’on aurait préféré une refonte de la piste sonore pour la rendre exploitable en 5.1, on parviendra à se satisfaire de cette remasterisation qui sait se faire convaincante tout de même.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Alex Cox à propos de « Django » ». Comme le dit si bien l’auteur du livre : « 10 000 façons de mourir », Un film est réussi quand ses éléments sont tous de qualité égale. C’est le cas de « Django ». La mise en scène, le jeu d’acteur, le cadrage, le décor et la musique. Alex Cox nous présente avec passion les secrets de « Django » et son analyse.


« Django ne meurt jamais », l’acteur Franco Nero revient sur ce rôle et sur sa relation avec le réalisateur Sergio Corbucci. Mais pas seulement, car il revient également sur la postérité du film et sur son apparition dans « Django Unchained » de Quentin Tarantino.


« Le Cannibale du Far West ». « Django ne fut simplement la chance de deux hommes : Un réalisateur et son acteur, ce fut aussi celle de Ruggero Deodato qui réalisa par la suite un autre monument de style, mais horreur cette fois-ci en inventant le style du « Found Footage » avec « Cannibal Holocaust ». Le réalisateur revient sur le tournage de « Django et de ce que celui-là lui apporta.


« Sergio mon mari ». Derrière chaque homme il y a une femme. Cette phrase s’adapte parfaitement à Sergio Corbucci dont la femme Nori, vient ici parler de son mari, de son art et de « Django » pour lequel il ne toucha que très peu d’argent.


L’édition propose également un jeu de 5 cartes postales, une planche de 8 Autocollants, ainsi que l’affiche et des « Lobby Card » Italienne 2 Faces.