Le Bazaar de l'Epouvante

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Needfull Things
Genre
Pays
USA
Date de sortie
22/11/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jack Cummins
Scénaristes
W.D. Richter
Compositeur
Patrick Doyle
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
113
Support
Critique de Emmanuel Galais

Dans l'échoppe de l'aimable Leland Gaunt, chacun peut y trouver ce dont il a toujours rêvé pour un prix dérisoire. Mais ces acquisitions sont empoisonnées et réveillent haines et jalousies. Les conflits insignifiants tournent au meurtre, à l'apocalypse. Seul le shérif Pangborn échappe aux ruses de celui qui pourrait bien être le Diable...


Les lecteurs de Stephen King qui ont eu le plaisir de lire « Le Bazaar de l’Epouvante » vont avoir bien du mal à en retrouver l’atmosphère, tant ce film, ne semble pas avoir compris toute la subtilité de l’écriture de King, qui, sans être parfaite, parvient tout de même à maintenir le suspens autour de ce personnage sombre qui va semer le désordre dans la, maintenant célèbre, petite ville de Castle Rock où se situe la plupart des aventures des héros de l’auteur.


Ici, le « Bazaar » à écrire avec deux A, est une petite bicoque, au départ à l’abandon qui trouve preneur en un homme sombre, à la fois inquiétant et terriblement avenant qui va permettre à chacun, d’obtenir un objet marquant de son existence en échange d’un service présenté, au départ comme une farce, mais qui se révèle très rapidement cruel. Un service que le débiteur ne peut refuser tant il est comme hypnotisé par le tenancier de l’échoppe. Réalisé par Fraser C. Heston, fils de l’illustre acteur Charlton Heston (Les Dix Commandements), qui avait déjà réalisé des films oubliables tels que « Fureur sauvage » en 1979, avec son papounet en tête d’affiche, ce « Bazaar de l’épouvante » est un ratage complet. 


D’abord parce que le scénario, signé W.D. Richter (Les aventures de Jack Burton) grille toutes ses cartouches en une seule fois. Ainsi pas de mystère sur ce monsieur Leland Gaunt, le spectateur se voit dévoiler dés le début un point important de l’intrigue que l’on ne découvre, normalement que très tard dans le livre. Les personnages sont aussi mal construits qu’un hamburger chez MacDo et la finesse de l’écriture est quasiment aussi grasse que la sauce de ces mêmes hamburgers. Car il y en a dans ce roman, des personnages intéressants, à commencer par celui de « Polly », joliment interprété par l’actrice Bonnie Bedelia (Designated survivor), qui souffre d’une maladie dégénérative et qui se retrouve une proie idéale pour Gaunt ou encore Nettie Cobb, jouée avec beaucoup de conviction par Amanda Plummer (Ratched).


Mais c’est surtout la mise en scène de Fraser C. Heston qui vient définitivement enfoncer le dernier clou du cercueil avec des facilités visuelles aussi embarrassantes que maladroite, à commencer par le fait de montrer la véritable nature de Gaunt dans 10 premières minutes, du film supprimant ainsi toute tension narrative qui aurait pu rendre le film intéressant. Même chose avec le pouvoir de persuasion de Gaunt qui est ici matérialisé par un éclair bleu et efface ainsi tout l’intérêt pour l’immense acteur Mx Van Sydow (L’Exorciste) de jouer dans la subtilité.


D’ailleurs l’acteur semble avoir une emprise également sur son réalisateur, tant ce dernier, ne cesse d’utiliser les mêmes ficelles que Friedkin avec son « Exorciste », sans vouloir avancer le fait qu’il ait pomper des pans entiers de sa mise en scène, comme lorsque la silhouette longiligne de l’acteur apparaît en contrejour dans un décor nocturne de la ville. Il est souvent dommageable de voir qu’une œuvre est aussi rapidement vidée de sa substance et le travail des acteurs fussent-ils de grandes renommés, rendus au stade d’anecdotique.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Le support se révèle assez inégale dans la qualité de son image. Présenté dans un 4/3 surprenant, l’ensemble ne brille pas par une grande qualité qui permettrait au spectateur de plonger à nouveau dans les aventures sordides des habitants de Castle Rock. Les contrastes manquent d’équilibre pour pouvoir donner le volume nécessaire et la stabilité d’une image qui semble avoir souffert de l’épreuve du temps, alors que le film ne date que de 1994.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Côté Son la piste Dolby Digitale 5.1 se révèle efficace pour plonger le spectateur au cœur de l’histoire. La répartition ne se perd pas trop en façade et s’offre même parfois une belle surprise, notamment lorsque des tirs retentissent dans les enceintes arrière. L’ensemble accuse son âge évidemment, même si le film ne date que de 1994, mais n’a pas à rougir tout de même du résultat.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 130 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Version Longue

Un livret assez complet nous offre la possibilité de découvrir et la genèse du roman de King, pas la plus connu, mais l’un des plus iconiques, puisque de l’aveu de l’auteur, le premier écrit alors qu’il était sobre et la genèse du film.


La version longue, prévue pour la télévision, et qui permet de mieux comprendre à quel point le réalisateur et le scénariste n’ont pas su prendre toute la mesure de la finesse du propos de King.