OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
08/12/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Eric et Nicolas Altmeyer
Scénaristes
Jean François Halin
Compositeur
Nicolas Bedos
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
116
Support
Critique de Emmanuel Galais

1981. Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est de retour. Pour cette nouvelle mission, plus délicate, plus périlleuse et plus torride que jamais, il est contraint de faire équipe avec un jeune collègue, le prometteur OSS 1001.


Michel Hazanavicius n’ayant pas aimé le scénario et étant occupé à travailler sur son film avec Omar Sy : « Le Prince Oublié », a renoncé à se lancer dans cette nouvelle aventure de l’espion français : Hubert Bonnisseur de la Bath dit « Oss 117 », c’est donc à Nicolas Bedos qu’est revenu le rôle difficile de rendre, à nouveau, crédibles et drôles, les aventures d’OSS et surtout de réussir la gageure d’être à la hauteur du style de son illustre prédécesseur. Une entreprise difficile, même si le réalisateur sait parfaitement manier la langue de, Molière et en insuffler toutes les nuances nécessaires pour la rendre transgressive ou touchante, comme il avait pu le faire dans ses réalisations précédentes comme « La Belle époque » en 2019.


Sans attendre plus longtemps entrons dans le vif du sujet et notamment dans ce troisième opus des aventures d’« Oss 117 » et cette nouvelle formule. Et le premier constat est que le réalisateur s’est moins impliqué dans le scénario que son prédécesseur qui en avait signé l’intégralité en collaboration avec son scénariste Jean Francois Halin qui s‘est, ici, retrouvé seul à la manœuvre. Et le résultat est sans appel, si ce nouvel opus conserve un ton décalé il pêche par un manque de prise de risque évident. Si, comme le dit justement Jean Dujardin : « L’humour y est plus subtil mais tout aussi transgressif que dans les premiers », le style Hazanavicius collait parfaitement au personnage de De la Bath, car il y avait cette totalise prise de risque sur un amour débridé qui se repose sur la capacité du public à sentir la blague ou les propos d’un personnage raciste, misogyne et toute ces choses qui le rendaient si intéressant. Ici tout est annoncé trop tôt (C’est limite si un encart n’apparaît pas en bas d’écran pour dire : Attention vanne en approche !) ou excusé de manière systématique.


Si l’on prend l’exemple d’ « Oss 117 Le Caire Nid d’espions » lorsque Oss va se disputer avec le Muezzin au moment de l’appel à la prière, personne ne s’en offusque, d’abord parce que la scène est drôle, mais qu’en plus, hormis les bas de plafonds des réseaux sociaux, au QI de bulots, tout le monde capte la drôlerie de la scène. Ici, comme une peur de ces « Haters », le film se bride et n’arrive pas à s’émanciper de ses peurs. Du coup, même si la mise en scène parvient à donner une atmosphère au film qui soit cohérente avec son époque, ce nouvel opus ne trouve pas la tonalité attendue. Et c’est bien dommage, car le film en lui-même montre un véritable talent de mise en scène de la part de son réalisateur.


Car pour être cohérent avec l’évolution du personnage, le film change de décennie et se transporte au début des années 80, quelques mois avant l’élection de Mitterrand. Ce qui permet à OSS de faire une analyse politique à la mesure de son personnage. Une partie assez réussie, il faut bien le dire. Nicolas Bedos soigne ses plans, plonge le spectateur dans une époque patchwork où tout semblait vouloir se construire et se réinventer, pour un donner un coup de pied aux anciennes traditions et se tourner vers des nouveaux styles. Dynamique et précise, la réalisation de Bedos s’amuse à faire des clins d’œil réguliers à ces transformations sociétale, à ses scandales et surtout à une page prête à se tourner pour donner l’avantage à un Mitterrand, plus ou moins attendu. Le choix des années 80, est d’autant plus symbolique qu’il vient en contre point du personnage d’OSS, puisque c’est également la décennie qui verra naitre : SOS Racisme et les Restos du cœur.


Comme d’habitude Jean Dujardin fait des étincelles et l’association avec Pierre Niney (Boite Noire) fait des merveilles en opposant deux générations d’espions. Dommage tout de même que ce troisième volume manque cruellement de transgressions frontales pour toucher son but, car il y a tellement de choses positives, que cela aurait fait, très certainement, le meilleur opus de la licence.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. La mise en scène de Nicolas Bedos joue beaucoup sur les textures et sur les couleurs pour coller à une époque : Les années 80. Pour cela le Directeur de la photographie Laurent Tanguy (Bac Nord) a utilisé toutes sortes de filtres et de lumières qui viennent donner cette image si spécifique à cette période entre délavée et un peu floutée. L’ensemble bénéficie, grâce au transfert d’une excellente brillance. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio 5.1 qui vient donner beaucoup de relief à l’ensemble. La répartition est minutieuse et les effets sonores sont particulièrement bien répartis dans les différents canaux.  Et même lorsque les voix se trouvent un peu trop en façade, l’équilibre se fait par une belle précision en arrière pour créer les ambiances., On sent que les voix, plus que les autres effets ont bénéficié d’un remarquable soin de transfert et de mixage.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Côté Bonus, l’éditeur a eu l’intelligence de réaliser les deux entretiens proposés après la sortie au cinéma, ce qui donne un ton résolument différent que de l’autocongratulation.


Ici, Jean Dujardin et Jean François Halin reviennent sur le film, sur sa création et particulièrement sur les questions que ce sont posé les spectateurs sur les différences de style entre Hazanavicius et Bedos, ou encore sur la manière dont le personnage a évoluer entre les différentes équipes.