L'histoire
Un vieux paysan, coupeur de bambou découvre un bébé dans une tige de bambou. Il décide de le ramener chez lui et de l'élever avec sa femme comme s'il était leur propre enfant. Ce bébé grandit anormalement vite pour devenir une très belle jeune femme. Son père adoptif décide de quitter la campagne pour s'installer en ville afin que sa fille reçoive toute l'éducation nécessaire pour devenir une princesse.
Critique
Isao Takahata n'est pas n'importe qui puisqu'il a réalisé : Pompoko, Mes voisins les Yamada, et surtout Le tombeau des lucioles. Aucune faute dans sa filmographie, etLe conte de la princesse Kayuga (2013) ne fait pas exception. L'histoire est simple, épurée mais réserve son lot de mystères et de surprises, surtout pour le dénouement, que personne n'aurait pu voir venir. Le réalisateur arrive à inclure avec brio le fantastique dans un sujet plutôt terre à terre d'une jeune fille qui est tiraillée entre le respect de la tradition, la famille et son désir de liberté. Le fantastique s'immisce dès la première scène du film, pour être délaissé par le réalisateur pendant le reste du métrage et réapparait vers la fin sans que cela ne choque et nous fasse sortir de l'histoire. Cette réussite repose sur la qualité du scénario mais aussi de l'écriture des personnages. Des êtres attachants dont on partage les moments de joie, de tristesse.
Formellement, le film reprend le style de Mes voisins les Yamada, avec des dessins épurés, brutes, (peut être encore plus épurés que Mes voisins les Yamada) allant à l'essentiel, non sans rappeler les estampes. L'animation elle-même se concentre sur l'essentiel, à l'heure où les productions 3D de Pixar et Disney cherchent à aller dans le réalisme et les détails.
Les doubleurs japonais sont sans surprise, excellents, ils vivent leur personnages. Le doublage français n'est pas en reste, et est meilleur que le doublage des films avec des acteurs de chair et d'os. On peut regretter que le doublage anglais ne soit pas disponible, pour entendre la voix de James Caan et Chloé Moretz.
Conclusion
Le conte de la princesse Kayuga est une œuvre épurée, poétique qui vous transporte dans un autre monde du début jusqu'à la fin et au delà.