Les aventures d'Antoine Doinel : La saga

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
04/12/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
François Truffaut, Marcel Berbert
Scénaristes
François Truffaut
Compositeur
Jean Constantin, Antoine Duhamel et Georges Delerue
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
416
Support
Critique de Emmanuel Galais

Sorti en 1959, Les 400 Coups marque à la fois l’acte de naissance de François Truffaut réalisateur et celui de son double de fiction, Antoine Doinel. À travers ce personnage, qui trouve en Jean-Pierre Léaud un interprète idéal, le cinéaste raconte la vie, l’amour, les tracas du quotidien, au cours d’une saga intimiste aussi drôle que tendre, qu’il filmera sur vingt ans.
Composés de quatre longs et d’un moyen-métrage, « Les Aventures d’Antoine Doinel » comptent parmi les plus grands trésors de la cinéphilie mondiale. Les 400 Coups, Antoine et Colette, Baisers volés, Domicile conjugal et L’Amour en fuite sont présentés pour la première fois au cinéma dans leur sublime restauration 4K !


 Ce coffret contient :


- Les 400 coups (1959) :
Antoine Doinel a quatorze ans. En classe, il ne cesse d’avoir des ennuis avec son maître d’école, qui le punit pour avoir écrit sur les murs de la classe. À la maison, ses parents se montrent indifférents à son égard, et ne savent que faire de lui pendant les vacances. N’ayant pas fait sa punition, Antoine fait l’école buissonnière avec son copain René et surprend sa mère dans les bras de son amant. La vie du jeune Antoine s’annonce sous le signe du mensonge et de la débrouille.


- Antoine et Colette (1962) :
Antoine Doinel a dix-sept ans. Il vit à Clichy et travaille dans une usine de fabrication de disques. Lors d’un concert des Jeunesses musicales de France, il tombe sous le charme de Colette.


- Baisers volés (1968) :
Antoine Doinel a vingt-quatre ans. Enfermé derrière les barreaux d’une prison militaire, il attend d’être enfin réformé. Libéré, il va dîner chez les parents de Christine Darbon, la jeune fille dont il est amoureux. Tour à tour veilleur de nuit, détective privé, employé dans un magasin de chaussures, Antoine Doinel est un éternel instable, aussi bien dans sa vie professionnelle, qu’affective.


- Domicile conjugal (1970) :
Antoine Doinel épouse Christine et s’engage dans des métiers peu intéressants. Il s’embourgeoise tandis que naît son premier enfant. Hélas, la bonne entente du couple est gâchée par la liaison qu’entame Antoine avec une Japonaise. Christine le quitte. Il tente de la reconquérir une fois lassé de sa peu bavarde Nipponne.


- L’Amour en fuite (1979) :
Huit ans après leur mariage, Antoine et Christine se quittent en bons termes et toujours liés par leur fils Alphonse. Devenu romancier, Antoine profite de son célibat pour retrouver Colette, son premier amour, mais il fait aussi la rencontre de Sabine, une vendeuse dans un magasin de disques.

Autant dire que l’évènement est à la hauteur de l’attente et de l’excitation que provoque un tel coffret dans le cœur des cinéphiles. Car Truffaut ce n’est pas simplement un réalisateur français marquant des années 60 et 70, ce n’est pas seulement le réalisateur du « Dernier Métro » ou de « L’enfant Sauvage », c’est avant tout le réalisateur de « Les 400 Coups », un film révolutionnaire, pour l’époque, puisqu’il va poser la première pierre d’un mouvement dont les répercussions vont se faire sentir jusque maintenant, encore, chez des réalisateurs qui vont constamment puiser des idées et des inspirations dans le cinéma de cet ancien critique des « Cahiers du Cinéma », connu pour sa virulence et son intransigeance dans ses choix et dans ses écrits. Film instigateur du mouvement que l’on appellera : « La Nouvelle Vague », « Les 400 coups », va changer la manière de raconter une histoire, la façon de filmer et d’éclairer une histoire. En un film d’un peu plus d’une heure trente, Truffaut a mis le monde d’accord. Il impose une lumière quasi naturelle, des prises de vues sans fards et sans superficialité pour mieux imprégner le spectateur dans son propos et surtout un noir et blanc qui permet de souligner encore plus les nuances des ses environnements et des ses personnages. 


Inspiré en partie de son enfance, « Les 400 Coups » va permettre au réalisateur de créer son double cinématographique à travers ce gamin Antoine Doinel, qu’il va suivre pendant près de vingt ans. A travers quatre longs métrages et un moyen, le réalisateur va explorer avec humour et tendresse les méandres de la vie de l’adolescence à l’âge adulte. Résonnant, comme à chaque fois, comme un miroir de son esprit du moment, le parcours de Doinel sera également celui du réalisateur.


Toujours interprété par Jean Pierre Léaud (Camille Redouble), le personnage d’Antoine Doinel, représente une certaine vision de l’enfance, de son insouciance et surtout de son évolution vers l’âge adulte. Car à mesure que les films s’enchainent, Doinel apprend de ses erreurs et change doucement pour se fondre dans une société tout en gardant son identité, à travers ses amours et ses rencontrent. Une vie faite de petits bonheurs et de grandes passions mais également de déceptions, de tendresse ou de manque de tendresse, comme dans les rapports qu’il entretien avec sa mère dans les « 400 coups ». Ce coffret dans lequel sont réunis les quatre films et le moyen métrage mettant en scène Antoine Doinel, nous permet également de voir évoluer un réalisateur à travers son personnage et par la même occasion de voir évoluer son travail et son regard.


En conclusion « Les Aventures d’Antoine Doinel » est l’occasion pour les cinéphiles, comme pour les néophytes de découvrir ou de redécouvrir l’œuvre fondatrice de la nouvelle vague t l’évolution de son réalisateur dans son art et dans le regard qu’il porte sur les thèmes qui lui sont chers : L’enfance, la vie, les tracas du quotidien. Avec Nostalgie et parfois une certaine légèreté, le réalisateur fait de son héros de fiction son double cinématographique


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le travail de restauration est absolument remarquable, les films semblent presque sortir tout juste des studios, exception faites de certaines scènes comme la centrifugeuse dans « Les 400 Coups », ou les images arrêtées, dont le grain n'a pas pu être diminué. Les films sont débarrassés de leurs défauts se révélant plus touchants, avec des environnements qui gagnent en nuances, même si les couleurs des plus récents manquent parfois de brillance. Chacun des films bénéficient d’une restauration de grande qualité, qui permet aux vidéastes de revivre les aventures d’Antoine Doinel.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Mono ne masque pas le passage du temps, et se révèle parfois assez décevante, notamment parce qu’il reste un certain décalage entre l’image et le son. Certains bruitages sont très en façade et donc très amplifiés. Ce qui vient perturber le visionnage. Cela est très présent sur « Les 400 coups » mais s’atténue quand même dans « Domicile Conjugal » et « L’Amour en fuite ».
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Le coffret bénéficie des visuels de Tom Haugomat, qui a entièrement peint à la main ces illustrations, qui viennent parfaitement habiller l’univers de Truffaut et d’Antoine Doinel.


On y trouvera également, 6 présentations de films, courts et moyens métrages par Serge Toubiana, histoire de pouvoir contextualiser avant de visionner.


6 Commentaires audios également qui viennent décortiquer les longs métrages.


Le court-métrage, précurseur des « 400 coups » : « Les Mistons ». Un court métrage réalisé par Truffaut qui révèlera Bernadette Lafont (Prête-moi ta main).


Puis Les essais des comédiens et le spot de soutien à Henri Langlois.