Bienvenue au Jam ! Champion de la NBA et icône planétaire, LeBron James s'engage dans une aventure rocambolesque aux côtés de Bugs Bunny dans SPACE JAM - NOUVELLE ÈRE. LeBron et son jeune fils Dom sont retenus prisonniers dans un espace numérique par une intelligence artificielle malveillante. Le joueur de basket doit ramener son petit garçon sain et sauf chez lui, en faisant triompher Bugs, Lola Bunny et leurs camarades Looney Tunes face aux champions numérisés de l'intelligence artificielle : une équipe de stars de la NBA et de la WNBA gonflés à bloc comme on ne les a jamais vus !
Sorti en 1997, « Space Jam » de Joe Pytka (Bad 25) avait créé la surprise en associant l’une, sinon la plus grande star de basket du moment : Michael Jordan (He Got Game), qui faisait ici ses premiers pas au cinéma, et les personnages iconiques des studios Warner qui prenaient officiellement le nom de « Toons ». Produit par Ivan Reitman, le réalisateur de « SOS Fantômes », Daniel Goldberg producteur de « Very Bad Trip », Joe Medjuck qui fut également à la production des deux « SOS Fantômes » et puis Ron Tippe, un producteur qui était également passé par l’écurie Disney, « Space Jam » est, avant tout, une comédie destinée à toute la famille et dont le but est forcément de rappeler les valeurs du sport, et surtout de glorifier la Star du Moment : Michael Jordan.
Et comme la crise de créativité que subit il y a quelques années Hollywood, ne cesse de montrer ses stigmates, rien de mieux que de taper dans les anciens succès pour en faire une licence qui puisse rapporter du cash au studio. Du coup c’est sur « Space Jam » que les pontes ont jeté leur dévolu. Sachant que l’idée d’en faire une suite date quand même de 1997, à savoir au moment de la sortie du premier opus, sans que le projet n’aboutisse à quelque chose, jusqu’à présent. Mais que reste-t-il de l’esprit du premier volume, dont on ne pouvait pas dire, non plus, qu’il volait très haut ? Et bien pas grand-chose si ce n’est une sorte de guimauve mal ficelée qui vient, ici, plus répondre à une sorte d’envie du studio de montrer tout ce que son catalogue comprend de succès, qu’autre chose.
De l’héritage mis en avant dans le titre en VO, il ne reste finalement pas grand-chose ! Et la stupeur est encore plus grande lorsque l’on se rend que 6 scénaristes ont œuvré pour accoucher d’un film aussi vide que cela. Car, le film ne décolle jamais et enfile les perles comme d’autres enfilent le vide. Pendant 30 minutes, le film explore la catalogue Warner, avec plus ou moins de subtilité et de finesse et ne se lance sur aucune histoire réelle. Ensuite, on passe à une sorte de match, comme dans le premier opus. Seulement la présence en arrière-plan de personnages du catalogue Warner, vient parasiter la scène et nous désintéresser totalement de l’ensemble. Des figurants et des CGI, qui, en plus, ne sont même pas bien calibrés, puisque l’on voit les coupures de boucles, qui font se répéter les mouvements des personnages en arrière-plan. Et tout cela se répète comme un copié-collé du premier opus, mais en moins bien et avec moins d'inspiration.
Ajoutons à cela une mise en scène inexistante et particulièrement dans la direction d’acteur qui font de Lebron James et du jeune comédien Cedric Joe, qui joue son fils dans le film, deux acteurs en » roue libre », avec des placements aléatoires, et un jeu très en dessous de la performance d’acteur. Du coup nous avons bien du mal à nous identifier ou a éprouver la moindre empathie pour les personnages, y compris pour les « Toons » qui restent, peut-être à certains moments les seules véritables sources d’intérêt du film.
En conclusion, « Space Jam : Une nouvelle ère » est un deuxième opus qui a mis plus de vingt ans pour sortir sur les écrans et a nécessité 6 scénaristes pour accoucher d’une histoire assez basique et sans grand intérêt, avec des effets de CGI mal tenues, des acteurs mal dirigés et une mise en scène décousue. Un ratage complet inexplicable d’autant que le film profitait d’un budget supérieur de 20 Millions par rapport au précédent.