Le Métro de la mort

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Raw Meat
Genre
Pays
USA
Date de sortie
16/10/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Alan Ladd Jr, Jay Kanter et Paul Maslansky
Scénaristes
Gary Sherman
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
87
Support
Critique de Emmanuel Galais

A Londres, deux étudiants américains découvrent un homme gisant dans une station de métro. Lorsqu’ils reviennent sur les lieux avec un policier, le corps a disparu. D’autres disparitions du même genre sont intervenues récemment. Que se passe-t-il dans les entrailles du métro ? L’inspecteur Calhoun mène l’enquête.


On oublie trop souvent de le dire, mais le cinéma anglais, ne fut pas limité à la peinture sociale parfois acide, il fut également porteur de différents styles, avec une manière bien à lui de l’approcher, et un peu comme le cinéma Italien de l’époque s’est essayé au film d’horreur. Avec « Le Métro de la mort », le cas est particulier, car le réalisateur était américain, et qu’il signait son premier film avec un casting entièrement composé de comédiens anglais et tourné en Angleterre. Gary Sherman n’aura pas marqué l’histoire du cinéma, notamment par des productions assez médiocres telles que « Poltergeist 3 » en 1988 ou encore « Réincarnations » en 1981. Le réalisateur qui n’a plus rien fait de marquant au cinéma depuis 1990, signait avec « Le Métro de la mort », un scénario qu’il avait lui-même imaginé, et qui pourrait avoir influencé une certaine classe de réalisateur tels que « Massacre à la Tronçonneuse » qui vit le jour deux années plus tard en reprenant une partie des codes initiés par Sherman dans son premier film.


Pour autant, est ce que ce film est une réussite ? La réponse est : Oui et Non ! Oui car le film marque un certain style dans le genre de l’horreur et qu’il va inspirer de nombreux réalisateurs dans ce segment. Car le réalisateur semble clairement avoir voulu jouer la carte du réalisme ! Un réalisme que l’on retrouvera également chez un réalisateur Européen, 8 ans plus tard : Ruggero Deodato et son « Cannibal Holocaust ». Et comme le genre ne semble pas encore prêt à ‘ouvrir à des monstres autre que des vampires ou des démons, le réalisateur va imaginer une histoire plus sordide : Des humains dégénérés, qui ont survécus dans les entrailles du métro en se nourrissant de chair humaine.


De cette originalité scénaristique, naitra un choix visuel que l’on retrouvera chez Wes Craven (La Colline à des yeux (1977)) et Tobe Hooper (Massacre à la tronçonneuse (1974)). En effet Gary Sherman se lance dans une exploration assez glauque de la nature humaine de ces personnages dégénérés e, exposant un intérieur où les corps humains s’entassent plus ou moins entier comme dans une chambre froide. Sordide et dérangeant en même temps, le choix visuel vient contraster avec le manque de rythme et le cadrage parfois anecdotique du film. Car là où le film rate son but c’est bien dans le rythme, car à trop vouloir jouer le réalisme, le réalisateur en a oublié de garder une certaine dynamique qui puisse garder le spectateur captivé. Ce manque de rythme se ressent jusque dans le jeu des acteurs qui semblent bien embêté dans leur placement et dans leur jeu.


Et cela n’échappe pas à l’acteur chevronné qu’est Donald Pleasence. L’acteur que l’on avait déjà vu dans « Les Aventuriers du Kilimandjaro » (1966) sous la direction de Richard Thorpe ou dans le rôle du méchant iconique de James Bond : Blofeld dans « On ne vit que deux fois (1966) » de Lewis Gilbert semble bien en peine de trouver la moindre chose à tirer de son rôle d’inspecteur de police. Le film échappe ainsi à son réalisateur peut-être par manque de maturité ou d’expérience et cela se ressent à tous les niveaux, rendant le film intéressant mais jamais captivant, même s’il a réussi le challenge d’inspirer d’autres réalisateur en créant un style propre.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Cette édition présente une image de qualité inégale malgré les efforts de remise à niveau. C'est dommage cela ne facilite pas la plongée dans les aventures sordides des habitants de Londres et des dangers de son métro. Les contrastes sont pauvres mais on devine qu'un traitement numérique aurait eu des conséquences négatives sur la dynamique d'ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Côté son, bien que l'age se ressent, la piste Dolby Digitale 2.0 surprends par sa dynamique et une spatialisation. Certes ce n'est que de la stéréo, mais qui est suffisamment ample pour diffuser l'atmosphère de Londres chez vous, notamment lorsque l’on se retrouve dans l’antre du couple dégénéré.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Au rayon bonus, l’éditeur nous propose tout d’abord :


« Des Profondeurs » : Une rencontre entre l’un des acteurs : David Ladd, qui jouait Alex, le jeune homme dont « L’Homme » va tomber, d’une certaine façon, amoureux, dans le film, et le producteur Paul Maslansky. Les deux hommes se remémorent leur rencontre et le tournage.


« Fermeture des Portes » : Un autre interview, mais cette fois ci de Hugh Armstrong, qui nous apprend avec beaucoup d’humour, qu’il ne se destinait pas à une carrière d’(acteur, mais que l’occasion se présenta avec « Le Métro de la mort ».


Et enfin, « Les Contes du métro », la rencontre entre le réalisateur Gary Sherman, Alan Ladd Jr et Jay Kanter deux des trois producteurs, qui reviennent également avec beaucoup d’humour sur la genèse de ce film.

On rajoute à l'ensemble un livret que nous n'avons pas pu recevoir.