Christmas Evil

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
04/12/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Burt Kleiner
Scénaristes
Lewis Jackson
Compositeur
Don Christensen
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
94
Support
Critique de Emmanuel Galais

Enfant, Harry surprend sa mère en plein ébat avec le Père Noël. Cette vision le hantera toute sa vie. Trente ans plus tard, Harry travaille dans une usine de jouets et son existence entière tourne autour du Père Noël. Il souhaite incarner l’innocence que représente à ses yeux cette figure, mais l’époque a changé et le cynisme règne en maître. Harry va alors endosser son costume et distribuer lui-même les cadeaux… ou les châtiments…


John Waters le pape de la série Z, réputé pour ses fims d’un goût douteux comme « Pink Flamingos », mais qui reçu ses lettres de noblesse avec des films comme « Cry Baby » en 1990, avec Johnny Depp et sa comédie musicale : « Hairspray » en 1988, avait le chic pour trouver des films et les porter au rang de cultissime alors qu’ils avaient été conspués lors de leur sortie. Ce fut le cas de ce « Christmas Evil » de Lewis Jackson, que le maitre présente comme le meilleur film de Noël. 


Alors, autant le dire, il faut aller chercher loin pour considérer que ce film est « Le meilleur film de Noël », tant il n’y a pas grand-chose à conserver de ce film maladroitement réalisé, pour ne pas dire ridiculement, à l’instar de la scène où le jeune Harry surprend le père Noël avec sa mère. La scène est tellement mauvaise, on croit même un instant aux prémices d’un film porno qui aurait été mis en arrêt sur image avec seulement la bande son qui continuerait de se déverser. Le problème c’est que tout le film est à cette image. Les effets sonores sont tout juste insupportables et les effets de montage sont fait à la serpette autant que le jeu des acteurs qui n’est pas loin de frôler l’amateurisme.


Quant au scénario, il ne va pas tenir sur un millier de pages et ne cherche même pas à faire dans la subtilité. Le jeune homme est marqué par l’image de sa mère en plein ébat avec le père Noël et va en devenir instable émotionnellement, au point de se prendre pour le père Noël lui-même. Pourtant, c’est là que le maitre fait, une nouvelle fois, preuve d’un certain sens inné pour aller chercher plus loin que le premier degré dans des œuvres dénigrées. Car si l’on gratte un peu et que l’on veut faire l’effort, on découvre un scénario, maladroit évidemment, mais qui tire à boulet rouge sur la société de consommation et tente également de vouloir conserver la magie de Noël, loin de la perversion de la consommation.


Et c’est d’ailleurs la seule chose que l’on peut sauver de la distribution, la prestation inspirée, malgré une direction d’acteur assez inexistante, celle de Brandon Maggart (Le Monde selon Garp), qui se laisse embraquer par son personnage et parvient avec une certaine subtilité à le porter de la naïveté à la folie. 


« Christmas Evil » est un ovni dans la sphère cinématographique d’horreur, par une mise en scène mal tenue et une direction d’acteurs inexistante et un scénario faussement léger. A découvrir en cette période de Noël, prompte aux bluettes.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Le film profite d'une restauration en 4K, proposé dans son format original 4/3. On comprend que les efforts de restaurations ne permettent pas de proposer un étalonnage parfait, c'est assez inégal selon les séquences et/ou les plans.  En témoigne les contrastes qui manquent souvent d’équilibre. Gageons que les amateurs de ce type de série Z passeront outre ces imperfections pour apprécier le film pour ce qu'il est.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Français
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne

On peut imaginer que la piste son, présentée en DTS-HD Master Audio 1.0 sur cette édition, a également fait l'objet d'une restauration. Cependant l'ensemble est agressif, les aigus prenant le dessus avec régulièrement de la saturation, notamment lorsque le héros commence à s’en prendre à ses victimesD'évidence la scène sonore est en façade. Bref, l’ensemble accuse son âge.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Tout d’abord les Commentaires audio du réalisateur Lewis Jackson et de John Waters qui permettent de mieux comprendre l’approche de l’un et de l’autre et donc d’aborder l’œuvre autrement.


« Un entretien avec Lewis Jackson », d’une durée assez courte (7 minutes), cette interview permet de mieux comprendre la genèse du film.


« Entretien avec Brandon Maggart », l’acteur revient sur ce tournage au plan particulièrement serré qui fut aussi rocambolesque que le résultat final.


« Avis de spectateurs », c’est assez rare, et amusant que l’éditeur nous montre les commentaires des spectateurs ayant participé aux projections tests.


Puis des scènes coupées.