Nos plus belles années

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Way We Were
Pays
USA
Date de sortie
24/11/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Ray Stark
Scénaristes
Dalton Trumbo et Arthur Laurents
Compositeur
Marvin Hamlisch
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
119
Support
Critique de Emmanuel Galais

1937, États-Unis, deux brillants étudiants que tout oppose. D’origine modeste, Katie est une travailleuse acharnée, ardente pacifiste et militante communiste qui lutte sans cesse pour ses convictions. Issu d’une famille aisée, athlète accompli, Hubbell n’a pas de réelle conscience politique, charmeur et désinvolte, il excelle sans effort dans tous les domaines. Pour elle, tout est si sérieux. Pour lui, tout est si facile. Une admiration réciproque va grandir jusqu’à se muer en une irrésistible attirance. Mais tout ceci n’est que le début de leur histoire...


« Nos plus belles années » peut apparaitre comme un film un peu léger sur la relation être deux personnes que tout oppose et qui vont inévitablement se rapprocher. Il y a d’abord Katie, jouée par Barbra Streisand (Yentl), une jeune femme idéaliste qui voue sa vie aux combats qu’elle mène sans cesse, travailleuse acharnée et convaincu qu’un dur labeur est plus salvateur que l’oisiveté. Et puis en face Hubbell, riche, jeune et désinvolte qui va suivre le chemin bien rangé du patriotisme et de la légèreté. Deux opposés qui vont s’intriguer puis se charmer et s’aimer. Une histoire que l’on pourrait croire classique ! Seulement nous sommes chez Sydney Pollack, et ce dernier n’est pas sans garder une intrigue telle quelle et ne pas y mettre un discours un peu plus profond sur la moralité et l’esprit des Etats-Unis à cette époque précise du début des années 50, marqué par le Maccarthysme. Cette chasse aux sorcières qui visait à cibler tout personne accusée de Communisme et à l’emprisonner ou à l’empêcher de travailler, comme cela fut le cas pour le scénariste Dalton Trumbo (Johnny Got His Gun) qui signe également le scénario de « Nos Plus Belles années ».


Et comme à son habitude le scénariste Dalton Trumbo et son co-scénariste Arthur Laurents (Bonjour Tristesse) tissent une histoire qui va bien au-delà de la simple évocation de cette période sombre de l’histoire américaine qui s’étala sur 4 années, durant lesquelles Trumbo lui-même ne put travailler sous son propre nom (Il reçut un oscar en 1954 pour le film « Les Clameurs se sont tues de Irving Rapper en le signant sous le pseudonyme de Robert Rich), les deux auteurs livrent une œuvre au regard acide, parfois sévère, mais également tendre envers ce pays qui les a fait souffrir mais qu’ils aiment tant. Et c’est à travers ces deux personnages que les deux faces de l’Amérique se révèlent, car à travers les combats, le travail acharné et parfois le manque de recule de Katie, il est possible de voir poindre une certaine critique du rigorisme américain qui faisait rage dans les années 50. Et à travers la désinvolture ou une certaine légèreté tout en s’accommandant d’un engagement pour la nation de Hubbell, les scénaristes et le réalisateur offre un vision toute en nuance et en subtilité de ce que peut être l’Amérique lorsqu’elle ne sombre pas dans ses pièges ancestraux.


Avec une mise en scène précise qui n’hésite pas les plans serrés pour mieux laisser parler le visage des acteurs, ou des espaces plus réduits pour mieux illustrer la colère, le réalisateur livre une œuvre maitrisée qui va même proposer des plans remarquables comme lorsque Hubbell vient rompre avec Katie après une dispute dans le cercle amicale, Sidney Pollack utilise les contrejours pour mieux accentuer les sentiments des uns et des autres et la froideur que peuvent amener certaines situations. La romance n’en prend que plus de relief et laisse l’environnement et les acteurs libre de laisser parler leur talent.


« Nos plus belles années » est une excellente comédie romantique faussement naïve qui se permet (Même si le studio a obligé le réalisateur a supprimer une partie des scènes parlant ouvertement du Maccarthysme !) de lever le voile sur cette période sombre où les communistes ou tout du moins ceux que l’on suspectait de l’être furent jetés en pâture à la vindicte populaire et empêchés de travailler, quand ils n’étaient pas jetés en prison.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Du côté de l’image, rien à dire ! Le contrat est remplie et bien remplie, avec des couleurs brillante et des contrastes qui donnent une bonne profondeur à l’ensemble. Avec parfois quelques bonnes surprises, notamment les extérieurs avec des niveaux de couleurs intéressants et une lumière parfaitement mise en valeur. Une qualité de cette édition 4K qui vient effacer la pauvreté de la précédente version Blu-ray.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS Master Audio 5.1, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec suffisamment de brillance. Le Dolby offre de bons moments avec une belle spatialisation, une dynamique assez bien équilibrée et un Surround qui permettent de profiter agréablement des dialogues ou de la musique oscarisée de Marvin Hamlish, et particulièrement la voix de Barbra Streisand chantant « The Way They Were ». Même principe que pour l’image, cette édition 4K permet de profiter avec beaucoup plus de précision d’un film qui avait été malmené par la précédente édition Blu-ray
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Looking Back : Making of », est un Making of de 1999 qui permet de retrouver l’équipe parlant de cette œuvre marquante de leur carrière, avec un gros plan sur le travail de Barbra Streisand.


« D’Un Monde à L’autre » une interview émouvante qui permet de retrouver le grand Sidney Pollack livrant un regard sans concession sur Hollywood et sur ses 40 années de carrière.


Puis les commentaires audios du réalisateur et un Livret que nous n’avons pas eu le plaisir de recevoir.