Dune 2021 (Ultra HD / 4K)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Dune
Pays
USA
Date de sortie
21/01/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Mary Parent, Denis Villeneuve, Cale Boyter et Joseph M. Caracciolo Jr
Scénaristes
Denis Villeneuve, Jon Spaiths et Eric Roth
Compositeur
Hans Zimmer
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
155
Support
Critique de Emmanuel Galais

L'histoire de Paul Atreides, jeune homme aussi doué que brillant, voué à connaître un destin hors du commun qui le dépasse totalement. Car s'il veut préserver l'avenir de sa famille et de son peuple, il devra se rendre sur la planète la plus dangereuse de l'univers – la seule à même de fournir la ressource la plus précieuse au monde, capable de décupler la puissance de l'humanité. Tandis que des forces maléfiques se disputent le contrôle de cette planète, seuls ceux qui parviennent à dominer leur peur pourront survivre…


Denis Villeneuve avait déjà fait preuve de son savoir faire en matière de revival, avec l’incroyable inventivité matinée de nostalgie de « Blade Runner 2049 » qui semblait avoir été tourné dés le clap de fin du premier opus signé par Ridley Scott en 1982. Le réalisateur Canadien avait su faire preuve d’une parfaite connaissance de l’œuvre Philip K.Dick autant que celle du réalisateur Britannique, au point d’en devenir le fils presque légitime et d’en sortir une œuvre d’une puissance visuelle hors du commun. Villeneuve avait su rendre son « Blade Runner 2049 » à la fois légitime et personnel, avec des plans posés en lenteur et en force esthétique remarquable.


Il apparaissait presque évident qu’il se devait d’être le candidat idéal pour une nouvelle adaptation de l’œuvre somme de Frank Herbert : « Dune ». Et pour les fans de l’auteur comme pour les néophytes, une telle adaptation permettrait au réalisateur de faire la démonstration de son savoir-faire dans un style dont il semblait pourtant très éloigné jusqu’à : « Blade Runner ». Une œuvre somme qui ne fit jamais totalement la satisfaction des uns comme des autres. David Lynch a renié pendant longtemps son adaptation en 1984, et la série signée John Harrison (Creepshow) ne laissa pas un souvenir mémorable. Et je ne parle pas de la version jamais aboutie du poète Alejandro Jodorowsky dans les années 70. Mais voilà, aidé dans son audace par les scénaristes Jon Spaiths (Doctor Strange) et Eric Roth (A Star Is Born), Denis Villeneuve signe une adaptation remarquable qui a déjà l’intelligence de ne pas vouloir faire un film condensé de l’œuvre d’Herbert, mais plutôt deux films qui prendront le temps d’aller chercher au plus loin dans le roman les différentes thématiques abordées. 


Car l’œuvre d’Herbert est réputée suffisamment riche pour pouvoir être abordée par différents angles de lecture qui donnent, suivant le choix opéré, une vision plus ou moins fine et respectable de l’histoire. Et Villeneuve s’en sort magnifiquement avec un film qui va garder toute la métaphore écologique, cette réflexion fine sur la filiation et le devoir, ou non, du héros à accepter cette charge qui lui incombe alors qu’il n’en veut pas. Le scénario, de ce premier film, va s’articuler autour de Paul, de ses doutes et de ses peurs que les éléments extérieurs vont venir mettre à mal. Avec une subtilité et une finesse d’écriture qui n’ont de semblable que la beauté de la mise en scène de Denis Villeneuve, le scénario va mettre en lumière les doutes du héros en les confrontant à ceux des autres personnages de l’aventure, afin de mieux s’en servir pour le propos dont on imagine bien, qu’il prendra encore plus de corps dans la deuxième partie.


Et c’est d’ailleurs la mise en scène qui va donner tout son sens au film. Inventive, grandiose, elle marque d’emblée par son gigantisme non écrasant. Car si les décors sont somptueux et les plans à couper le souffle, ils ne viennent jamais interroger le spectateur. Ils apparaissent comme une évidence. Le réalisateur prend possession du temps et l’étire à sa volonté, sans pourtant ennuyer son audience. Jamais de longueur, Villeneuve maitrise le timing à la perfection, il plonge littéralement le spectateur dans une fantasmagorie d’image qui n'est jamais rebutante mais au contraire captivante. Une mise en scène pensée pour l’Imax (Ceux qui ont eu l’occasion de le voir en Imax s’en souviennent encore) dans lesquels les personnages semblent évoluer dans une nature qui ne leur laisse aucune chance. Dans « Dune »et c’est toute la symbolique du message, la nature répond à l’avidité des humains et ceux-ci se doivent de s’adapter et de se soumettre à ses lois pour ne pas en disparaître. Avec son directeur de la photographie Greig Fraser, que l’on avait déjà vu à l’œuvre sur le « Rogue One : A Star Wars Story » de Gareth Edwards en 2016, Denis Villeneuve pousse très haut le curseur du Spatial Opera. A son gigantisme visuel répond une lenteur surprenante qui vient ponctuer l’œuvre sans jamais ennuyer. 


Et puis il y a la musique de Hans Zimmer qui, de la même manière que sur « Blade Runner 2049 » se fait ample, vrombissante, et percutante, devenant un élément indissociable de la narration. La musique vient habiller avec puissance et beauté, à grand renfort de nappes de cordes et de synthétiseur comme le faisait si bien Vangelis à son époque. De là à dire que Villeneuve et Zimmer sont des fans inconditionnels de « Blade Runner » et que cela commence à se voir, il n’y a qu’un pas que je franchirais, les deux ne s’en cachant pas. Et pour le coup cela paye et paye bien dans cette adaptation somptueuse de « Dune ».


Pour conclure, un mot tout de même de la distribution, à commencer par Timothée Chalamet (Call me by your name) qui ne cesse de briller à chacune de ses apparitions. Ici l’acteur livre une prestation perturbée de Paul Atreides, à des années lumières de celles de Kyle Maclachlan dans la version de David Lynch et de Alec Newman dans la série de 2000. Ici, il parvient à jouer en permanence sur la dualité entre la force et la douceur, l’adulte et l’adolescent, l’héroïsme et l’amour. Toujours sur le fil, il parvient avec subtilité à passer d’une émotion à l’autre et à ainsi rendre son personnage captivant. Une petite mention pour Rebecca Ferguson (Reminescence) incroyablement juste dans le rôle de Lady Jessica Atreides qui, elle aussi, joue continuellement sur le fil de l’émotion entre l’instinct de mère et la guerrière accomplie qui sommeille.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
Film techniquement complexe oblige l’image est particulièrement soignée et les contrastes se doivent d’offrir le plus de profondeur de champ possible. Du coup, le support se révèle forcément d’une très grande qualité et particulièrement sur les plans les plus spectaculaires comme l’attaque nocturne d’Arrakeen qui ressemble à un sombre feu d’artifice. Et même, si le visionnage en Imax était conseillé lors de la sortie du film en salle, l’édition 4K n’a pas à rougir et offre une qualité de visionnage absolument remarquable, où chaque détail soigné par le réalisateur et son équipe bénéficie d’un traitement de valeur. L’ambiance dantesque et pharaonique et la mise en scène en suspension dans l’espace et le temps bénéficient d’un excellent transfert. Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image qui viennent parfaitement souligner chaque détail y compris dans les effets de premiers plans ou d’arrière-plan.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
La piste Dolby Atmos True-HD, se lance dans des mises en ambiance remarquables pour ne pas dire de toute beauté, dans laquelle la musique d’Hans Zimmer est aussi impressionnante que les effets sonores discrets ou non, comme lorsque la colonne vertébrale du Baron Arkonnen s’allume. La répartition ne se laisse que très rarement déborder. Même si parfois la musique se fait trop envahissante et vient étouffer légèrement les voix. la dynamique du film se fait puissante et brillante quelques soient les scènes et il est impossible de ne pas se laisser porter par l’œuvre de Villeneuve qui nous laisse cloués au sol pendant un moment après le visionnage. La musique est un élément indissociable du film et de sa narration et cela s’entend, chaque note, chaque nappe de cordes et chaque élément de percussion se répartissent avec précision dans l’ensemble des canaux pour créer une immersion puissante.  
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Présent sur l’édition Blu-ray, dans la critique à venir.