The Phantom Killer. C’est ainsi que fut surnommé le tueur qui s’abattit sur la petite ville de Texakarna, Texas, en 1946. Pendant plusieurs mois, il sema la terreur et la paranoïa au sein de cette paisible communauté. Sa particularité : il sévissait tous les 21 jours. Jamais identifié, il cessa soudainement ses meurtres et ne fit plus jamais parler de lui.
Difficile de pouvoir sauver quelque chose de ce film, daté de 1976 et qui tente de raconter une histoire sordide vécue par les habitants de la ville Texakarna au Texas en 1946. Tous les 21 jours, un tueur en série a sévi en espaçant chacune des ses attaques de 21 jours pour ensuite disparaître à jamais, sans laisser aucune trace. Loin d’une traque aussi passionnante que dans « Zodiac » de David Fincher, le scénario d’Earl E. Smith (Sudden Impact) est a pleurer de désespoir tant il est à la fois maladroit et ridiculement construit. Dés les premières minutes nous nous rendons compte que le scénario ne sait pas vraiment où il doit aller, s’il doit se laisser suivre une ligne qui le mène au « Slasher Movie » ou rendre une enquête policière avec un semblant de thèse sur qui pourrait être le tueur. Et le spectateur médusé de se rendre compte qu’aucune base narrative n’est réellement suivie et que le scénario se contente d’accumuler des scènes san grand intérêt avec des dialogues ineptes et digne d’une classe de CM1.
Et bien sûr la mise en scène ne va pas aller en s’arrangeant. Car, même si l’équipe tente de se justifier en argumentant le manque de moyen, cela n’explique en aucun cas autant d’accumulation de passages ridicules. A commencer par les acteurs qui ne semblent pas capable de conduire les vieilles voitures qui leur sont confiée. Pas une voiture ne roule droit, on a toujours l’impression que les conducteurs ont descendu des tonneaux de rhum avant de tourner la scène. Même chose avec des scènes intermédiaires qui frisent le ridicule, comme lors de la soirée étudiante, avec la secrétaire du commissariat qui roule des yeux en buvant en cachette de l’alcool. Nous sommes vite consternés par tant de n’importe quoi. Et là je ne parle pas du tueur ! Ses apparitions font pleurer de rire, comme lorsqu’il arrive autour de la voiture des deux premières victimes, qu’il ouvre le capot et le referme en brandissant des câbles dans la main. Tout sera de ce même acabit, nous en pleurons de rire ou de désespoir devant tant de n’importe quoi et de manque de professionnalisme dans un film réédité, on ne sait trop pourquoi ! Et je ne parle pas des scènes de meurtres, on l’on a l’impression de voir un technicien jeter de la sauce tomate sur le mur pour illustrer la sortie de la blessure de l’une de ses victimes, et même là le résultat n’est même pas cohérent. Le réalisateur Charles B. Pierce (Sudden Impact) qui joue également un des personnages aussi ridicules que le film lui-même, ne semble rien maitriser et cela se répercute que les acteurs de ce film, à mourir de honte.
Alors, évidemment, nous n’allons pas parler des victimes du tueur, dont les cris excèdent plus qu’ils ne font frissonner. Mais quand même, Andrew Prine (Miracle en Alabama), qui fait partie des acteurs majeurs du film, n’est plus ridicule, il est au-dessus de cela. Rien n’est à garder de son jeu, il suffit pour cela de voir sa première appariation après la première attaque, il donne l’impression qu’il va attaquer un numéro de Chippendales, ou alors lorsqu’il tente de tirer sur la voiture du tueur avec la lampe torche d »’un coté le fusil d’un autre et l’œil au-dessus, nous sommes à la limite de mourir par manque d’oxygène tant le fou rire est tenace. Et puis il y a Ben Johnson (Le Chasseur), présenté comme La Star du film, il semble évoluer dans une bonne vieille série des années 70, sans grand intérêt pour la chose et encore pour un film dont il semble comprendre le désastre.
En conclusion, une certaine incompréhension règne autour de la réédition de ce film oubliable, pour ne pas dire minable des années 70, tant il n’y a rien à garder. L’argument financier n’étant pour justifier le manque de qualité du film n’étant pas recevable, puisque Wes Craven avait su faire bien mieux avec tout aussi peu de moyen lorsqu’il avait réalisé « La Colline a des Yeux » en 1977. Dans « Terreur sur la Ville » rien n’est récupérable, le scénario est vie, la réalisation absconse et les acteurs mauvais. Non il n’y a rien à sauver.