Mort ou vif (Ultra HD / 4K)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Quick and the Dead
Genre
Pays
USA
Date de sortie
15/03/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Joshua Donnen, Patrick Markey et Allen Shapiro
Scénaristes
Simon Moore
Compositeur
Alan Silvestri
Edition
Standard
DureeFilm
107
Support
Critique de Emmanuel Galais

John Herod règne tel un tyran sur la petite ville de Redemption où se tient chaque année un tournoi de duels à mort à l'issue duquel la somme de 123.000 dollars est promise au meilleur tireur. Jusque-là Herod a toujours empoché la récompense lui-même. Mais lorsque Ellen, une mystérieuse inconnue, déclare vouloir participer à la compétition, les événements prennent une tournure inattendue...


Jusque-là cantonné au film de morts vivants (Evil Dead) et d’Horreur épouvante (Darkman), le réalisateur Sam Raimi prit tout le monde à contre-pied en se lançant en 1995 dans la réalisation d’un western avec un tête d’affiche : Sharon Stone toujours auréolée du succès de Basic Instinct » et Gene Hackman (Mississipi Burning) et un jeune acteur pas encore la star que l’on connaît maintenant : Leonardo Di Caprio (Titanic). 


Sur la base d’un western, finalement assez conventionnel que l’on imagine dans un imaginaire à destination des plus jeunes, le film se concentre sur un tournoi de duels, ces fameux affrontement rendus célèbres par Sergio Leone et son « II était une fois dans l’Ouest » (1968), où deux hommes se font face et le plus rapide à tirer, et donc à tuer l’autre est le gagnant. Si chez Sergio Léone, nous parlons de règlement de compte, ici nous parlons d’un tournoi, ce qui rend déjà hors catégorie le film de Sam Raimi. Car ici, et c’est peut-être ce qui a provoqué l’échec du film au Box-Office lors de sa sortie, le résultat ressemble plus à un exercice de style qu’à une véritable volonté de nous raconter une histoire de cow-boys luttant contre la tyrannie de l’un des leurs, et cherchant à tout prix une vengeance. Nous pourrions y chercher une multitude de raisons, à commencer par la présence en personnage central de Sharon Stone en pleine gloire après le succès de « Basic Instinct » de Paul Verhoeven (1992). 


Mais ce serait injuste que de ne pas reconnaitre une véritable qualité au film et particulièrement à la réalisation de Sam Raimi qui parvient à faire une œuvre hybride, à la fois hommage à un genre déjà désuet à l’époque du film, tout en faisant preuve d’une inventivité et d'une virtuosité dans les plans qu’il choisit ou dans les effets spéciaux, comme lorsque l’un des participants se prend une balle et qu’un rayon de soleil passe par le trou fait dans con corps. Sam Raimi, réinvente le style, mais oublie de se poser sur un scénario concret et solide. Ici, la vengeance n’est qu’un prétexte pour accumuler les scènes de duel et ne parvient jamais à prendre le dessus. Les personnages ne sont qu’une galerie de stéréotypes sans grand relief et le talent des acteurs, hormis Sharon stone, ne parvient pas à relever le niveau.


Car effectivement, l’actrice, portée par son succès, et par son nouveau rôle de productrice pense pouvoir être à la hauteur du personnage et du style, mais elle se prend les pieds dans le tapis, assez violemment, avec une gestuelle mal tenue et un jeu assez livide, qui pouvait coller au rôle de Catherine Tramell, mais qui, dans celui d’Ellen, est hors sujet. L’actrice semble complètement effacée et malgré l’utilisation assez maladroite de sa plastique, elle ne parvient jamais à se raccrocher à la justesse des autres comédiens. Gene Hackman ,e le plus anciens du casting de tête s’amuse de ce personnage et joue les durs comme rarement avec une véritable animosité qui fait mouche. Volontairement cabot, il impose un charisme et une subtilité de jeu toujours aussi saisissante. Quant à Léonardo Di Caprio, dont la présence au casting est due à Sharon Stone qui avait été impressionné par sa prestation dans « Gilbert Grape » de Lasse Hallström (1993), s’amuse beaucoup et fait déjà preuve d’une certaine intuition dans l’approche de son personnage. Même si sa prestation n’est pas la plus remarquable de sa carrière, l’acteur impose un charme, une innocence et une énergie qui le rende attachant et même touchant lorsqu’il dévoile son secret.


En conclusion, « Mort Ou Vif » est un film de Sam Raimi dont l’esthétique visuelle est remarquable et qui prouve toutes les qualités de ce dernier. Seulement la faiblesse évidente du scénario signé Simon Moore (Traffic) plonge l’ensemble dans un sous-produit qui masque ses évidentes qualités. C’est également le début d’une longue série de prestations oubliables de la part de la star du film et productrice : Sharon Stone. « Mort ou Vif » n’en demeure pas moins un agréable et surprenant divertissement par le futur réalisateur de la trilogie « Spiderman » avec Tobey Maguire.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
1.85:1
Remasterisé en HD, le film bénéficie d’un très beau rendu, qui lui donne un nouveau relief. Devenu culte au fil du temps et de l’aura de son réalisateur, le film est débarrassé de ses imperfections et nous permet de mieux profiter des effets visuels et stylistique de Sam Raimi. Le travail d’éclairage et de photographie de Dante Spinotti (Ant-Man et la guêpe) nous saute aux yeux avec des nuances subtilement dosées et des noirs mieux marqués pour offrir plus de profondeur. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD 5.1 se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les dialogues et les effets sonores. Jamais dans l’excès, la piste Audio offre de bien jolis moments, particulièrement dans la mise en ambiance des duels ou ces bruits que l’on associe immédiatement à un western : Les portes de saloon qui grinces, les parquets ou encore les boules de pailles poussées par le vent au milieu d’une petite tornade d’été. Evidemment, je ne parle pas des cliquetis des éperons ou des armes qui se chargent. Tout est harmonieusement réparti et offre une belle plongée au cœur de l’intrigue.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un Making of, un peu expéditif et des scènes coupées sont disponibles sur avec le film. Mais un deuxième BR offre un contenu plus intéressant.


« L’Ange de la vengeance », l’auteur et scénariste Stéphane Moïssakis et le journaliste Julien Dupuy reviennent sur la production, et particulièrement sur le contexte dans lequel le projet est né et comment il a évolué. C’est intéressant et les deux compères donnent des informations pertinentes qui permettent de mieux comprendre comme le film a fini avec le temps par devenir culte.


« Analyse de séquence : Le Duel entre Kid et John Herod », toujours les mêmes intervenants qui vont maintenant décrypter avec beaucoup de finesse l’une des séquences majeures du film.


« Simon Moore : L’écriture de « Mort ou Vif » ». En 2021, le scénariste de « Mort ou vif » fut interviewé pour l’éditeur et distributeur : « l’Atelier du cinéma ». Il revint avec beaucoup de franchise et de nostalgie sur ce film qui fut une expérience unique mais formatrice dans sa carrière.