Gangs Of London

Catégorie
Série TV
Genre
Pays
GB
Date de sortie
17/05/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Hugh Warren et Ed Talfan
Scénaristes
Gareth Evans, Matt Flannery, Peter Berry, Claire Wilson, Lauren Sequeira et Joe Murtagh
Compositeur
Divers
Edition
Standard
DureeFilm
600
Support
Critique de Emmanuel Galais

Depuis 20 ans, Finn Wallace est le chef le plus puissant du crime organisé, faisant transiter des milliards de livres chaque année. Lorsqu'il est assassiné, son fils Sean Wallace est tout désigné pour prendre la relève, avec le soutien du clan Dumani. Ce passage de relais a d'importantes répercussions à l'échelle internationale. Entouré de nombreux rivaux, le jeune leader impulsif trouvera-t-il un précieux allié en la personne d'Elliot Finch, lequel porte un intérêt tout particulier à la famille Wallace ? Porté par sa destinée, Sean découvre les rouages internes de la plus grande organisation criminelle de Londres.

Derrière cette série « Gangs of London », il y a trois réalisateurs : Gareth Evans, réalisateur atypique dont la carrière peut se glorifier d’un succès international : « The Raid », qui imposait déjà un style narratif et visuel, que l’on retrouve dans la série. Xavier Gens, Français de la bande que l’on a vu à la production, notamment pour « Papicha » de Mounia Meddour en 2019, et réalisateur pour des films aussi surprenant que « Cold Skin » en 2017 ou encore « Budapest » en 2018, et enfin Corin Hardy, venu, quant à lui, du film d’horreur avec des œuvres comme « Le Sanctuaire » en 2016 ou « La Nonne » en 2018. Des films où le visuel autant que l’environnement sonore sont décisifs pour embarquer le spectateur. Ces trois artistes se retrouvent donc derrière le projet de Gareth Evans de raconter comment des familles peuvent s’entretuer pour garder le pouvoir et la main sur la ville de Londres.


Et ce qui saute aux yeux, immédiatement la scène d’ouverture, c’est la qualité visuelle apportée à l’ensemble. La série, d’épisode en épisode, ne cesse d’offrir des scènes visuellement soignées, avec une véritable recherche esthétique qui vient ainsi lui donner un aspect si particulier pour une série Européenne. La scène d’ouverture est, évidemment citée en exemple, tant elle fait preuve de puissance, impose, d’emblée, le personnage principal et les différentes bases de la narration qui va se dérouler devant nous. Mais comme pour prouver que cette scène n’est pas simplement un amuse-bouche, les réalisateurs vont avoir à cœur de se suivre et de garder une cohérence entre chaque épisode, même si chacun va tenter de faire évoluer l’arc narratif autant que visuel pour donner à « Gangs of London » une cohérence et un effet de surprise permanent.


Et comme les bonshommes n’ont pas froid aux yeux, ils ne vont pas s’empêcher de mettre en scène des règlements de comptes particulièrement violents qui ne font pas dans le détail, quel que soit le camp. A l’instar de la prise de la ferme, dont je ne dévoilerais rien, bien sûr, pour se rien spoiler, et dont la mise en scène sait imposer une tension permanente et plonger le spectateur dans une intrigue où chaque parole, même la plus intime reste suspendue à la tension qui règne à chaque instant dans les moindres recoins de la série. Intelligemment construite, l’intrigue ne se révèle qu’à la fin et parvient encore jusqu’à la toute dernière minute à réserver son lot de surprise.


Bien sûr la distribution participe allègrement à maintenir la pression sur le spectateur, à commencer par Joe Cole, que l’on avait déjà découvert dans une série sur les gangs britanniques dans « Peaky Blinders ». L’acteur porte la série sur ses épaules en endossant l’héritier du camp Wallace, dont on ne parvient jamais à savoir ce qu’il cache dans son jeu. Pour l’accompagner, l’actrice Michelle Fairley, inoubliable Catelyn Starck dans « Game of Thrones », casse son personnage de femme déterminée dans un regard tendre et une apparente douceur. Ici, elle se transforme à mesure que la série se déroule et emporte loin son personnage. Enfin, Sope Dirisu, que ‘on avait déjà remarqué dans « His Dark Materials », explore la psyché d’un personnage partagé entre deux mondes.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. La série oscille très souvent entre les extérieurs en pleine campagne britannique ou de nuit ou dans des intérieurs aux éclairages moins puissants, il fallait, de ce fait, un support qui ne soit pas trop en défaillance ou en saturation. Le travail de transfert et de très bonne qualité.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
Côté son, la piste DTS-HD Master Audio 5.1, offre une répartition remarquable, même si parfois surprenante, surtout dans les derniers épisodes, qui donne un son un peu cathédrale. Difficile de ne pas être collé au siège lors des fusillades et autres règlements de compte. L’immersion dans la série se fait souvent impressionnante, ce qui permet de laisser le spectateur être grisé par les effets sonores qui entourent la série.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

D’abord une interview du réalisateur français Xavier Gens qui revient sur sa collaboration avec Gareth Evans et Corin Hardy. Passionnant et un bonheur particulièrement communicatif.


Puis un making of en plusieurs parties : L’action, le Pouvoir, Le Soldat, les familles et le Monde. L’occasion de mettre en avant les choix narratifs audacieux, que ce soit sur le visuel ou sur les personnages féminins par exemple, dont la force vient contrebalancer l’importance des hommes.