Les grands ducs

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
03/05/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Thierry De Ganay
Scénaristes
Patrice Leconte et Serge Frydman
Compositeur
Angélique et Jean-Claude Nachon
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
85
Support
Critique de Emmanuel Galais
Trois vieux comédiens, sans le sou, minables et au chômage, sont engagés dans une comédie de boulevard médiocre, qui part en tournée. Le spectacle est monté par un producteur escroc, bien décidé à le saboter afin de toucher l’argent des assurances. Mais les trois acteurs se prennent au jeu et s’investissent dans ce qui sera peut-être la dernière chance de leur vie.

Patrice Leconte est définitivement un réalisateur atypique, jamais vraiment là où on l’attend et en même temps, tellement présent, qu’il est tout aussi difficile à cerner. Un peu comme ses personnages dans « Les Grands Ducs », il semble être populaire tout en étant terriblement auteur, presque constamment en paradoxe, entre célébrité et discrétion. Le réalisateur signe pourtant ici, un film, finalement très personnel, qui ne fut pas un succès immédiat, mais le devint finalement, notamment grâce à son casting tout en grands gestes et en exclamation démesurées.

Certains poussèrent l’analyse de ce film en en faisant un parallèle avec la carrière de Leconte, ce qui est, à mon sens parfaitement injuste, tant le réalisateur a su rebondir chaque fois et osciller entre échecs et succès reconnaissables. Ici, le réalisateur sortait du succès critique et public de « Ridicule » qui lui-même sortait de deux échecs successifs que furent « Tango » (1993) et « Le Parfum d’Yvonne » (1994). Mais avec « Les Grands Ducs » il s’amuse de la réunion de ce trio face à un producteur prêt à tout pour « Plomber » le spectacle dont ils sont les vedettes. Avec Serge Frydman (Mon Ange), le réalisateur s’interroge avec humour sur ces acteurs vieillissants qui courent le cachet, autant que sur cette profession qui ne vit que par le regard des autres. 

D’ailleurs le trio d’acteurs que forment : Jean Rochefort (Ridicule), Philippe Noiret (Le Vieux Fusil) et Jean Pierre Marielle (Les Galettes de Pont-Aven), participe à cette réflexion intelligente et consciente de ces « Couleuvres » que doivent avaler ces anciens que la jeune génération a relégué au rang de cachetonneux, pour peu qu’ils n’aient pas trouvé la gloire durable. Alors chacun se raccroche à ses instants de brillance dans une voie lactée qui dans laquelle rares sont les étoiles qui brillent infiniment. Avec une certaine folie et un goût pour l’exagération, Patrice Leconte, pousse ses acteurs à s’amuser des caricatures qu’ils sont d’eux-mêmes. Et même s’ils sont très loin d’être des « Has Been », le trio s’en donne à cœur joie. Nous voyons ainsi un Jean-Pierre Marielle, le verbe haut, la colère jamais trop éloignée et cette voix rauque qui fait trembler le moindre recoin de mur. Jean Rochefort joue plutôt les acteurs dynamique et couards qui ne pensent qu’à survivre. Et enfin Philippe Noiret qui porte le geste ample, le regard profond et la déclamation exagérée.

Même Michel Blanc qui, malgré une entente moins cordiale qu’auparavant (Des dires de Patrice Leconte lui-même !) participe à cette folie scénaristique et visuelle dans laquelle, la vie semble une grande scène de théâtre où les acteurs se mêlent, en compagnie de Catherine Jacob (9 Mois), en une farce drôle et tendre qui vient mettre en lumière la difficulté de la vie de ses acteurs, constamment à la recherche d’une gloire et de cette lumière qui les fait vivre.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
La mise en scène de Leconte est subtile et toute en précision. Le travail de la photo est capital pour cela, car le réalisateur soigne les détails pour offrir une œuvre cohérente et sans faux pas, afin que le spectateur puisse se sentir en terrain connu, sans pouvoir le citer, et hors du temps. Pour mieux se concentrer sur les personnages. L’ensemble manque de précision mais parvient à réduire la présence de grain, particulièrement dans la première partie du film.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est disponible en DTS-HD Master Audio 2.0 Malgré tout, cela permet de plonger dans le jeu des acteurs et de mieux se laisser imprégner par l’histoire et par ses réflexions. Du coup on se laisse aller à plonger dans les méandres de cette histoire drôle et touchante.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un entretien avec Patrice Leconte qui revient sur la genèse de ce film majeur dans la carrière du réalisateur. Chose surprenante, le réalisateur insiste assez lourdement sur les rapports qu’il a pu avoir avec Michel Blanc sur ce tournage, qui furent, à priori, compliqués.


Le making of dans lequel nous voyons l’équipe au travail, avec une certaine bonne humeur sur le plateau.


Les commentaires audios du réalisateur.


Puis un bonus passionnant datant de 2015, « Rochefort en Baskets » où le comédien, et ceux qui le connaissent, se livre sur sa carrière et sur sa vie.