Le marie de la coiffeuse

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
03/05/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Thierry De Ganay
Scénaristes
Patrice Leconte et Patrick Cauvin
Compositeur
Michael Nyman
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
82
Support
Critique de Emmanuel Galais

Antoine a connu ses premiers émois amoureux dans le salon de coiffure de la plantureuse Madame Sheaffer. Il s’est fait une promesse : lorsqu’il sera grand, il épousera une coiffeuse. Il rencontre Mathilde, la coiffeuse de ses rêves. Le coup de foudre est réciproque.

Patrice Leconte est définitivement un réalisateur atypique, jamais vraiment là où on l’attend et en même temps, tellement présent, qu’il est tout aussi difficile à cerner. Avec « Le Mari de la Coiffeuse », il se lance dans une sorte de fable en huis-clos sur l’amour, le désir et la passion. Une histoire singulière pour une narration maitrisée qui se balade en Nouvelle vague et Blier Le réalisateur signe pourtant ici, un film, finalement très personnel dans lequel nous pourrions presque sonder l’âme de l’artiste.


« Le Mari de la Coiffeuse » est une œuvre singulière dans laquelle se lance le réalisateur qui, comme à son habitude a signé le scénario. Dans cette sorte de Huis-Clos, pas totalement, car si l’action se passe principalement dans le salon de coiffure, elle bouge de temps en temps pour dynamiser la mise en scène, dans d’autres endroits, comme la rue, ou les souvenirs d’enfance du personnage principal, le réalisateur développe des thèmes qui lui sont chères : L’amour, le Désir et les relations entre ses personnages sont toujours aussi soignées pour qu’elles apparaissent toujours d’une banalité tout en étant remarquables et originales. Que ce soit le couple en pleine crise, la mère qui ne parvient pas à tenir son enfant qu’elle a adopté. Tout comme dans beaucoup de films du réalisateur, le héros, apparaît comme une sorte de « Looser » assumé, nous ne savons d’ailleurs pas qu’elle est son métier, si ce n’est d’être le mari de la coiffeuse.


Mais son obsession pour un idéal en marge de celui des autres le rend terriblement attachant, et donne à son histoire bien particulière, presque touchante, possiblement identifiante à nos existences que l’on imagine toujours différentes de ce qu’elles sont au final. Le bonheur qu’affiche le héros à être ce mari d’une coiffeuse dont il aime l’odeur, les gestes et les mots, rendent le tout très en suspend, comme lors de la demande en mariage venue de nulle part mais tellement touchante. Le réalisateur filme au plus près, s’amuse des mots de ses personnages, et semble naviguer en aisance dans un environnement plus resserré comme ce salon de coiffure qui sera la scène principale de son histoire, avec ses joies, ses doutes, ses passages et ses nuages qui disparaissent bien vite.


Le choix de Jean Rochefort (Ridicule) est une évidence, tant l’acteur joue de ses mots, de sa diction précise et presque chantante pour donner corps à cet individu qui vit et assume la vie dont il rêvait étant enfant lorsqu’il a entrevue le sein de la coiffeuse dont il est tombé éperdument amoureux. Ovin dans un ovni, Rochefort sait se faire tendre et grandiose, y compris lorsqu’il dit « Couille ». Un mot jeté subitement comme toutes les rencontre qu’il fera tout au long de sa vie dans le salon de coiffure.


« Le Mari de la coiffeuse » est une œuvre singulière, entre le huis-clos et la comédie légère, dans laquelle rayonnent un Jean Rochefort toujours au meilleur de son art et un Patrice Leconte maitrisant à la perfection sa mise en scène et son scénario entre Bertrand Blier et les réalisateurs de la Nouvelle Vague qui cherchaient inlassablement à bousculer les codes de la narration. Ici, Leconte, prouve si besoin en était qu’il sait être autre chose qu’un réalisateur de comédie.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
La mise en scène de Leconte est subtile et toute en précision. Le travail de la photo est capital pour cela, car le réalisateur soigne les détails pour offrir une œuvre cohérente et sans faux pas, afin que le spectateur puisse se sentir en terrain connu, sans pouvoir le citer, et hors du temps. Pour mieux se concentrer sur les personnages. L’ensemble manque de précision mais parvient à réduire la présence de grain, particulièrement dans la première partie du film.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est disponible en DTS-HD Master Audio 2.0 Malgré tout, cela permet de plonger dans le jeu des acteurs et de mieux se laisser imprégner par l’histoire et par ses réflexions. Du coup on se laisse aller à plonger dans les méandres de cette histoire touchante.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Pour L’amour d’une Coiffeuse » est un entretien avec le réalisateur Patrice Leconte qui revient avec franchise sur cette aventure que fut ce film hors des chemins balisés : « le Mari de la Coiffeuse ».


« Les Confessions de la coiffeuse ». L’actrice Anna Galiena (Avis de Mistral) revient sur son parcours et particulièrement sur ce tournage.


« Le Batteur du Boléro » un court métrage de Patrice Leconte avec Jacques Villeret. Dans lequel le comédien joue un musicien qui vit pleinement le Boléro de Ravel.


Puis une interview de Patrice Leconte faite au moment du tournage.