Nathan Drake, voleur astucieux et intrépide, est recruté par le chasseur de trésors chevronné Victor « Sully » Sullivan pour retrouver la fortune de Ferdinand Magellan, disparue il y a 500 ans. Ce qui ressemble d’abord à un simple casse devient finalement une course effrénée autour du globe pour s’emparer du trésor avant l’impitoyable Moncada, qui est persuadé que sa famille est l’héritière légitime de cette fortune. Si Nathan et Sully réussissent à déchiffrer les indices et résoudre l’un des plus anciens mystères du monde, ils pourraient rafler la somme de 5 milliards de dollars et peut-être même retrouver le frère de Nathan, disparu depuis longtemps… mais encore faudrait-il qu’ils apprennent à travailler ensemble.
Il aura fallu plus de 10 années pour que l’une des adaptations avec le plus gros budget débarque enfin sur nos écrans. Il en aura fallu des réalisateurs quittant le navire pour désaccord artistique ou incompatibilité de planning (David O. Russell (American Bluff), Neil Burger (Divergente), Seth Gordon (Le secret de la cité perdue), Dan Trachtenderg (The Boys), Travis Knight (Bumblebee) et Shawn Levy (Free Guy)), autant de noms de stars qui quitteront également le navire ou ne montrons même pas dessus : Robert De Niro (Taxi Driver), Joe Pesci (L’Arme Fatale), Chris Pratt (Les Gardiens de la Galaxie), Chris Pine (Wonder Woman), Bryan Cranston (Trumbo), Jake Gyllenhall (Prisoners), Chris Hemsworth (Thor), Woody Harrelson (Hunger Games) et Matthew McConaughey (The Gentlemen) pour, au final, se retrouver avec le duo Tom Holland (Spider-Man No Way Home) et Mark Wahlberg (No Pain No Gain).
Alors, la question que tout le monde se pose est évidemment : Est-ce que cette adaptation est enfin réussit ? Le constat est plutôt mitigé, car devant un secteur qui a bien du mal a se trouver une identité, même si certaines adaptations ont pu sortir du lot, malgré un snobisme évident de certaines plumes, à l’instar de « Warcraft » de Duncan Jones (2016) ou « Silent Hill » de Christophe Gans (2006), « Uncharted » se donne carrément les moyens de la réussite, et même si le réalisateur ne parvient pas toujours à sortir de l’esprit Jeu vidéo, un reproche qui peut également être un compliment, il parvient à nous offrir un divertissement sui soit à la hauteur de l’attente. Et ce, malgré quelques longueurs qui viennent plomber parfois le rythme du film et surtout quelques choix de mise en scène, qui, même dans un film d’aventure ont bien du mal à passer, comme lorsque Nathan Drake (Tom Holland) parvient à sauter dans la cale d’un avion-cargo après avoir crapahuté de ballots en ballots. Avec l’esprit le plus ouvert qui soit, même Tom Cruise ou James Bond N’ont pas osé.
Alors si les acteurs, à commencer par Tom Holland parviennent à tirer leur épingle du jeu (sans aucun je de mots prémédité), notamment en gardant une certaine fraicheur et une énergie physique qui semble à toute épreuve, et Mark Wahlberg qui fait, voyons,….ben du Mark Whalberg sans trop forcer le trait et sans trop de conviction, comme à son habitude, le film n’en demeure pas moins un divertissement particulièrement énergique qui sait appuyer les effets pour être encore plus spectaculaire et réduire un peu plus la limite entre cinéma d’aventure et jeu vidéo. Parfois un peu trop dans le grand « N’importe quoi » qui vient quelque peu perturber notre attention.
En revanche, côté scénario nous sommes encore loin d’un « Indiana Jones » dans lesquels les personnages sont beaucoup plus travaillés avec une histoire solide et un charisme marquant dés la scène d’ouverture. Ici, justement, les personnages apparaissent bien lisses et la scène d’ouverture plante immédiatement le décor de l’outrance visuelle qui ne vient pas mettre en confiance. Alors, même si le film n’est évidemment pas un plantage complet, il manque quand même d’une véritable substance qui le fasse passer du côté des véritables bonnes surprises.
A noter, pour conclure, quelques moments de bravoures comme la présence au générique d’Antonio Banderas (Douleur et Gloire) , toujours aussi réjouissant à l’écran, surtout lorsqu’il joue les méchants. Et côté mise en scène la scène des bateaux restent une véritable réussite qui fait son petit effet.
Le film est proposé depuis le 16 Juin en VOD à la Location et à Partir du 22 Juin en VOD à la vente et en support physique.