Pitch
Deux motards traversent l’Amérique depuis Los Angeles (après avoir vendu une grosse quantité de drogue) jusqu’à La Nouvelle-Orléans pour Mardi Gras.
Sur leurs choppers, ils rencontrent une communauté hippie, visitent une prison puis l’Amérique de plus en plus traditionaliste.
Critique
Cette réédition en 4K UDH est l’occasion pour DVDcritiques de faire, enfin, une page sur Easy Rider. Un casting cinq étoiles pour Peter Fonda, Dennis Hopper (également réalisateur) et Jack Nicholson. Cette réédition est l’occasion d’une découverte sur le grand écran du sous-sol et en UHD&HDR 53 années après la présentation au Festival de Cannes de 1969.
Easy Rider est un film dans le style « nouvelle vague ». Un film qui essaie de donner le pouvoir aux auteurs/réalisateurs et non aux studios. Il donnera aussi un nom à un genre de films : le road movie. Il reste d’ailleurs, aujourd’hui, son meilleur exemple.
Easy Rider, c’est un film assez lent, descriptif, mais aussi parfois brouillon. À l’époque, il marqua les foules par l’usage de drogue à l’écran et le tournage sauvage (et en 16 mm) de toute une séquence à La Nouvelle-Orléans. Sexe, Drogue et Rock’n’roll, le slogan du film qui reste encore aujourd’hui dans les mémoires. Et pourtant, cette édition n’est pas le fait d’un petit studio indépendant, c’est bien le grand Sony qui nous sort la resmasterisation UHD d’Easy Rider. Il faut dire que le film a été rentable dès sa sortie engrangeant les entrées en salle pour un coût de production minime. L’indépendance semble avoir des limites !
40 ans après, le choc des cultures n’est plus vraiment là : les motards travers le pays avec Johnny cousu sur le dos, les jeunes fument de la beuh comme si c’était déjà légalisé et le rock n’est plus une musique subversive. Le visionnage d’Easy Rider c’est un retour dans l’histoire américaine. Une découverte du cinéma d’auteur « comme aurait pu le faire un Godard » et un film avec beaucoup de belles images. Pour les dialogues, c’est minimaliste. Choisissez directement la VO, le premier sous-titre n’apparaît qu’au bout de 9 min 42 secondes ! Du rock et, parfois, le son des Harley ! Un road trip, un bad trip dans un cimetière et une fin violente qui conclut brutalement le film.
Avec la version UHD, vous profitez d’un rendu argentique tout simplement incroyable avec des couleurs vibrantes, le grain de la pellicule et des contrastes. Le film profitant d’une belle photographie, vous en prenez plein les yeux tout du long. Il n’y a que le passage à la nouvelle Orléans qui est beaucoup plus fade, puisque tourné en 16 mm. Le master a été nettoyé de toute imperfection (traces, tâches). Mais attention, on reste loin d’une production qui aurait été faite en 70 mm à l’époque ou en numérique aujourd’hui.
Verdict
Un film intrigant, sauvage et violent. Culte ? À l’époque oui, aujourd’hui il reste un must-have.