The Batman (Ultra HD / 4K)

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
08/07/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Dylan Clark, Matt Reeves
Scénaristes
Matt Reeves, Peter Craig
Compositeur
Michael Giacchino
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
176
Support
Critique de Guillaume Simon

L'histoire

Depuis environ 2 ans, Bruce Wayne, jeune héritier dont les parents ont été assassinés, cherche la rédemption et la vengeance en devant, la nuit tombée, Batman, justicier sans pitié traquant les criminels. Il va bientôt recevoir les messages énigmatiques du Riddler, un dangereux terroriste qui compte bien effacer Gotham city de la carte.

 

Critique subjective

Le chemin aboutissant à ce nouveau Batman fut pour le moins tortueux. Devant à l'origine s'inscrire dans le fameux "Snyderverse" et être réalisé (et interprété) par Ben Affleck, le projet aura subit nombre de déconvenues à partir du semi échec que fut aux yeux de Warner Bros Batman vs Superman. Affleck, lassé et peu désireux d'abandonner sa vision préféra jeter l'éponge, remplacé par Matt Reeves, valeur sure depuis ses opus de La planète des singes, largement célébrés. Les films de Snyder étant en disgrâce aux yeux du studio, il est décidé de tout re prendre à zéro. Univers, personnages, interprètes, tout est remis à plat.

Évidement, c'est un scandale chez les fans quand celui qui incarnera le Dark Knight erst révélé. Mais c'est vite oublier que si Robert Patinson c'est Twillight, c'est aussi est surtout un acteur qui prend des risques en délaissant les grosses productions pour les films d'auteurs plus exigeant. Il se révèle au final excellent dans le rôle, apportant un aspect inédit. Ni playboy (comme dans les Burton et le premier Schumacher), ni dandi (comme dans Batman et Robin). S'il se rapproche vaguement de la version Christopher Nolan, il en est une version beaucoup plus sombre. Peu d'espoir transparait à travers ce Bruce Wayne qui ne vit pas mais survit dans ce qui semble être un mal-être et une dépression chronique uniquement percée par de brèves mais intenses poussées de violence presque incontrôlées.

 Au niveau de son scénario et de sa structure le film surprend également. Traité comme un thriller, se rapprochant par certains point d'un Seven, il diffère du schéma habituel du genre, ne réservant que quelques scènes à l'action pure. On revient ici aux origines du héros et à sa condition de détective. Traquer et traqué& à la fois, il est dans la ligne de mire du Riddler, l'homme mystère, à cent lieu de la version de Jim Carrey. Ici pure psychopathe, tueur en série, tueur de masse, il sème ses énigmes à un Batman épaulé par un commissaire Gordon lui assez proche de la version Nolan, brillamment interprété par le toujours très bon Jeffrey Wright.

Le reste du casting est à l'avenant. Colin Farrell est méconnaissable, que ce soit au niveau physique ou gestuel, dans la peau du pingouin. Zoé& Kravitz offre la meilleure Catwoman depuis Michelle Pfeiffer et l'excellent Paul Dano offre une performance presque horrifique de son personnage.

Matt Reeves aura pris des risques au niveau de sa mise en scène, mais ils sont presque tous payant. En misant sur un style réaliste (Batman y est plus encore rationalisé que chez Nolan) et en adoptant un ton et un éclairage très sombre, il propose une version inédite d'un personnage pourtant déjà ultra rabâché. Se suffisant à lui-même le film pourrait presque être un stand-alone s'il ne teasait pas in extremis une suite dont on attend déjà beaucoup.

En conclusion

Œuvre ambitieuse, noire comme jamais un Batman ne l'a été, The Batman prouve s'il en était besoin que films de super-héros ne rime pas forcément avec blockbuster grand public servant avant tout à faire rire son spectateur en ridiculisant ses héros. On peut aussi en faire une vraie proposition de cinéma. S'il ne conviendra pas forcément à tout le monde (pas question ici d'humour) la démarche artistique est singulière et détonne, par les temps qui courent, dans le petit monde des films à gros budget.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Inutile d'attendre ici une image d'une netteté absolue et des couleurs éclatante. The Batman est un film noir et traité comme tel. Ainsi, si l'encodage est sans reproches, les noirs parfaitement gérés et la luminosité parfaitement retranscrite, nous avons aussi droit à toutes les imperfections qui inscrit le film dans son identité. Flous et grains omniprésent sont ainsi essentiels à l'ambiance du film. Le résultat est aussi imparfait que magnifique.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Encore une fois, tout est dans l'ambiance. S'il reste évidement quelques scènes musclées qui feront rugir votre installation (et ces passages sont extrêmement solides), les pistes sonores de The Batman sont avant tout une question d'atmosphère. Les canaux sont ainsi parfaitement utilisés par un mixage des plus efficaces pour un résultat ici encore aussi singulier que qualitatif.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Cette édition 4K de The Batman comprend également la version Blu-ray, et pas conséquent son disque consacré aux suppléments. Chose devenue de plus en plus rare, ce dernier est tout à fait intéressant. Les featurettes et autres reportages ont beaux être assez courts (entre cinq et dix minutes), ils n'en sont pas moins bourrés d'infirmations pertinentes. Ainsi les personnages sont passés au crible, de Batman, bien sûr, via son costume, sa vouture, mais aussi son aspect psychologique largement dépeint à Catwoman et le Pingouin. Seul regret, le peu de place laissé au Riddler, pourtant antagoniste principal du film, mais aussi au commissaire Gordon.

Egalement forts intéressants sont les focus sur la scène de poursuite (la scène la plus spectaculaire du film) et les deux scènes coupées (dont celle impliquant un pré-Joker au design inédit).

Enfin, en guise de bouquet final on a droit à un making-of de près d'une heure retraçant les grandes étapes de la production, condensé et mettant l'accent en autre sur les intentions d'une réalisateur visiblement très impliqué.